Le son s'arrête, juste assez tôt pour permettre aux nerfs d'Arthur de survivre. Quoique il résonne encore un peu dans la pièce, ou peut-être seulement dans la tête du garçon. Arthur rouvre les yeux, l'horreur s'étant dissipée.
On dirait en effet une toute petite porte. De là où il est il ne peut voir que le sol de la seconde pièce, visiblement le même que dans la première.
Il hésite. Et si la porte se referme derrière lui?
Après tout, il n'a pas grand chose à perdre. Il ramasse la lettre qu'il a laissée sur son lit et se rend devant la porte.
Il se met à quatre pattes, et il réussit à passer. Il y a de la lumière. Moins forte que celle qu'il y a dans le couloir, mais là, elle est jute à côté.
Il se trouve dans une pièce identique à la première, mais un peu plus petite, sans le lit et les trappes et avec des toilettes turques et une sorte de douche. Enfin un robinet à hauteur des épaules.
Il est dans une salle de bains.
Il ne comprend pas pourquoi, mais tant mieux. Il va aux toilettes, puis va voir le robinet. Il n'a pas particulièrement envie de prendre une douche, il y a sans doutes plus urgent, mais il a soif.
C'est un robinet à pression. Il appuie une fois sur le bouton. L'eau qui s'écoule devant lui n'a pas l'air dégoûtante, mais elle est un peu blanche. Très blanche. Pas trop gênant pour se laver, mais probablement pas bon à boire.
Il s'en sert quand même pour se laver les mains, puis il repasse dans l'autre pièce. Il ne sait pas si c'est le fait qu'un des murs soit "ouvert" ou tout simplement qu'elle est plus grande, mais il s'y sent quand même un peu moins enfermé.
Son ventre gargouille. Il a faim. Et soif aussi. Mais il ne peut rien faire.
Il reprend la lettre, et la relit.
"Tu es mon jouet." Cette phrase le fit frissonner. Cet homme, se malade, ne se contente pas de lui voler sa liberté. Il veut le priver de tout, même de son humanité. Et même du fait qu'il soit vivant.
"Tu vas faire tout ce que je demande."
Cette lettre lui est sans doutes destinée. En tout cas c'est vrai.
Si il veut qu'il veut qu'il meurt de faim, il le fera.
Il ne peut rien faire.
Il a mal à la tête à cause du bruit.
Au ventre aussi, à cause de la faim.
Il a la bouche pâteuse, anésthésiée, comme s'il sortait de chez le dentiste.
Sa mère lui manque. Tout le monde lui manque. Le chat roux qui traîne dans son quartier, le connard qui passe son temps à l'insulter, le prof chiant qui lui hurle dessus parce qu'il n'a pas compris, le présentateur ridicule de l'émission qu'il regarde avec sa mère tous les soirs.
Un claquement le tire de ses pensées. NON. Le son va reprendre.
Il se bouche les oreilles de toutes ses forces, jusqu'à s'en faire mal. Il mord légèrement sa langue, espérant que ça va aténuer les vibrations dans ses dents. Une autre trappe s'ouvre, toujours dans le même vacarme.
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En parlant de ça, j'ai commencé une nouvelle fiction, "Ma vie loin de toi", pensez à passer la voir!
À plus bande de licornes!🦄💐
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Horaires de Captif:
Lundi, Mercredi et Vendredi soir (de 17h à 22h)

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Captif
Mystery / ThrillerArthur était un ado ordinaire. Il aimait les livres, le hip hop et le basket. Pour lui, chaque jour se ressemblait un peu, et c'était tant mieux. Il était heureux. Enfin, pas malheureux. Sa vie bien organisée lui allait. Compétitions, entraînements...