Chapitre 3: Une sortie?

2.5K 111 2
                                    

Arthur commence à prendre peur. Il est enfermé, à la merci d'un psycopathe. Kidnappé.
Mais maintenant, ce n'est pas le manque de sa mère qu'il ressent le plus.
Pour vivre il a besoin d'elle, bien sûr, mais pas que.
La faim commence à se faire ressentir. Et la soif aussi. Et surtout, il a besoin d'aller aux toilettes.
Il essaie de ne pas y penser.

Il a la bouche pâteuse, et l'impression d'avoir mangé quelque chose de réélement dégoûtant.
Celà lui rappelle le self de son collège.
Il laisse son esprit vagabonder parmi les souvenirs du menu accroché sur la porte du réfectoire, de l'attente dans dans le froid, des odeurs répugnantes de la choucroute fait-maison par des cuisiniers qui ne sentaient plus rien depuis longtemps, du brouhaha incessant à l'intérieur de la cantine,...

Un craquement sourd le ramène violemment à la réalité.
En silence, il regarde autour de lui, attentif au moindre bruit.
Il aurait entendu le battement d'aile d'une mouche, et même sans doute sa respiration.
Le même craquement se reproduit, cette fois suivi d'un son grinçant et continu, absolument horrible. Un peu comme le grincement d'une craie sur un tableau noir, ou d'une fourchette sur le fond d'une assiette, en plus grave et plus sourd.
Le garçon essaie de le situer, mais c'est difficile. Il vient de partout. De tout autour de lui. Des murs, en fait. Il a envie de s'arracher les tympans pour ne plus avoir à supporter ça.

C'est alors que sous ces yeux, une des trappes s'ouvre. Une des plus petites. C'est le bruit du mécanisme qu'il entend. On dirait un tiroir. Un petit tiroir tout en pierre, tout juste assez grand pour y cacher un livre.
Lorsqu'il est complétement ouvert, l'abominable son cesse, aussi soudainement qu'il a commencé.
Arthur s'avance prudemment.
Il craint un nouveau bruit.
C'est alors qu'il découvre, dans le tiroir, un petit objet en pierre. Il a vaguement la forme d'une fleur. Il lui manque des pétales, et celles qu'elle a sont peintes en bleu clair. Il la saisit. Elle est gelée. Ses doigts, refusant de lui obéir, la repose aussitôt.
Un bref "clac" se fait alors entendre. Moins fort, moins assourdissant, moins violent.
Il se retourne alors brusquement vers l'origine du son, ayant cette fois réussi à la localiser. Une petite plaquette carré en pierre tombe sur le lit, créant encore un bruit qui résonne dans la petite cellule.
C'était la parroie d'une autre "trappe".
Il monte sur le lit et regarde le creux carré qu'elle a découvert. Il doit être large et haut d'une vingtaine de centimètres et profond d'une vingtaine de millimètres.
En haut à gauche, il voit un petit bout de boit qui semble sortir de la roche. Il comprend que c'est le mécanisme qui a permit d'éjecter la paroie.
Au centre, une sorte de serrure lui fait face. Elle a la forme d'une fleur vue de haut.
Il court chercher la précieuse fleur, qui est donc une clé, et la glisse dans la serrure.
L'atroce vacarme reprend. Arthur se bouche les oreilles, mais il sent quand même les vibrations jusque dans ses molaires.
Une autre trappe commence à bouger. Une grande cette fois, haute de plus d'un mètre et large comme une porte. Elle se trouve à droite de la porte cadenassée.
Cette fois, il voit la paroie reculer de quelques centimètres, et se glisser, comme une porte coulissante, dans le mur.
C'est une porte. Très basse, mais c'est une porte. Il y a de la lumière de l'autre côté.
Mais le bruit est toujours là. Il a l'impression qu'il est en lui, dans sa poitrine, dans sa tête, dans tout son corps, et qu'il ne demande qu'à le faire impolser.

_____________
Salut à toutes les licornes 🦄(et aux autres aussi), j'espère que ça vous a plu.
Si oui pensez à voter et à me suivre pour ne pas rater mes prochains livres.
À bientôt!🦄💐🌸
〰〰〰
Horaires de Captif:
Lundi, mercredi et vendredi soir (entre 5h et minuit).

CaptifOù les histoires vivent. Découvrez maintenant