Depuis l'annulation de son mariage, Valentine est devenue en femme fatale. Adepte des plans d'un soir et créatrice de sous-vêtements, elle utilise ses conquêtes pour attiser son inspiration et créer des ensembles , plus sexy les une que les autres à...
J'ai passé le reste de la nuit à travailler sur mon nouveau modèle et quand je vois le rendu sur mon mannequin, je suis entièrement satisfaite du résultat.
Ça ne ressemble en rien à ce que j'ai l'habitude de créer. Cette tenue n'est pas faite pour tous les jours, mais pour un moment très coquin dans une vie de couple. Très sexy, sans être vulgaire, elle va opérer pour faire fantasmer monsieur, ainsi madame, n'aura plus qu'à utiliser ses attribues et le pouvoir de cette étoffe pour mettre ce mâle en mal d'amour, la tête à l'envers.
Le bustier/corset est en satin rouge, avec une dentelle noire qui entoure la naissance de la poitrine jusque dans le dos. Trois boutons noirs entre les seins et un ruban de la même couleur, également en satin, noué en son centre, dessine la rondeur et la profondeur de chaque globe, puis se répartit sur la verticale, jusqu'à la base du corset. Une petite jupe, plissée, en queue de pie, recouvre légèrement les fesses de madame et laisse deviner une culotte tout en dentelle rouge. Mais je la ferai à l'atelier, ici je n'ai pas le matériel pour. Il en est de même pour les finitions et les imperfections à revoir. Toutefois, cette ébauche est, on ne peut plus satisfaisante.
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J'imagine une démone, munie d'un petit martinet et qui domine son partenaire, utilisant sa "Magie Noire" comme un atout à sa sensualité. Cela dit, il va falloir que je retravaille l'accroche de mon produit, mais j'ai déjà la base.
La fatigue commence à se faire sentir sur mes épaules, seulement si je me couche, je risque de ne pas pouvoir profiter de ce beau soleil qui tapisse mon atelier depuis quelques heures. Je file dans ma chambre, enfile un bas de jogging, un immonde soutien-gorge de sport que je cache sous un top, ma paire de baskets et m'apprête pour aller faire un footing en attachant mes cheveux bruns dans une queue de cheval.
Un casque à musique sur les oreilles, je commence à fouler le bitume. La pop rock m'entraîne dans son tempo et ma course prend un rythme régulier.
La sueur coule dans mon dos et entre les seins. Si bien que le gris clair de mon top devient foncé avec tous ces litres d'eau qui s'échappent de mes pores. Je me tamponne le front avec un bracelet éponge et ralentis mes pas, pour tenter de trouver un second souffle.
Même si je pense avoir évacué pendant la nuit, mes verres de tequila d'hier soir, je dois encore avoir des vapeurs d'alcool dans le sang et ma course me le rappelle bien. Six malheureux verres et voilà comment je suis récompensée pour ce petit écart.La respiration altérée, j'arrête mes foulées et prends appui sur les genoux.
Décidément, ce second souffle tarde à venir...
Mon palpitant cogne jusque dans mes tempes et j'ai la sensation qu'une armée complète de soldats marche au pas dans mes oreilles. Je me redresse, grimace en essayant de retrouver mon oxygène, les mains sur les hanches, j'avance à petit pas. Une masse noire se profile de face à vive allure, avec une capuche sur la tête et elle me percute l'épaule de plein fouet. La douleur m'irradie jusque dans la nuque et je manque de chuter sur le bitume, rattraper de justesse par la poigne, de ce faucheur, venu de nulle part.
