Presque vingt jours que je n'ai pas pu m'exercer à mon activité favorite, et pourtant, ces policiers trouvent toujours le moyen de me divertir. Les voilà qui se vantent de bientôt être en capacité de m'envoyer derrière les barreaux de leurs cellules crasseuses. Comme ils sont adorables à essayer de faire la moindre petite réflexion sensée et ensuite de s'en vanter.
Mais comment faire pour continuer de m'amuser avec mes sujets d'expériences préférés? Peut-être en continuant à créer des réactions sympathiques comme avec la petite Chapman? C'était une distraction plutôt amusante, mais j'aurais peut-être dû trancher davantage sa gorge nacrée, car elle arrivait encore à rester accrochée à son frêle petit corps de putain.
J'avais pris un tel plaisir à l'éventrer pour lui sortir ses délicieux boyaux rosâtres, avant de les disposer soigneusement sur son épaule. Cela m'avait permis de la vider, un peu comme avec un poisson lorsqu'on cherche à le préparer, mais également d'y faire quelques commissions.
Puis comme pour m'amuser encore davantage, j'avais pris soin de disposer à ses pieds une lettre, deux bagues et quelques pièces de monnaie, pour la payer de m'avoir comblé cette nuit-là malgré sa réticence. Je l'entends encore crier son petit «non» pathétique, lorsque je lui ai tranché le cou dans la cour intérieur du 29 Hanbury Street. C'était tellement jouissif de sentir la vie lui être arrachée par ma main.
Je devrais écrire une lettre aux cieux pour remercier le bon Dieu d'avoir accordé la vie à cette catin.
Mais bien-sûr, une lettre, voilà ce que je devais faire pour me détendre. J'avais bien essayé hier d'en écrire une pour les enquêteurs pour me distraire, mais le sang que j'avais récupéré pour la créer avait coagulé et était devenu tout collant. Il n'y avait donc pas que la dignité qui se conservait mal chez cette petite Annie Chapman.
Cher Patron,
J'entends toujours dire que la police m'a attrapé, mais ils ne m'auront pas de sitôt. J'ai bien ri quand ils ont fait leurs intéressants en déclarant être sur la bonne piste.Ils avaient été tellement amusants à assurer au journaliste de The Star leur future réussite.
Cette histoire de Tablier de Cuir n'est qu'une vaste blague.
Si seulement j'avais pu prévoir qu'un homme avait égaré un morceau de son tablier de cuir sur mon lieu de détente. Je l'aurais invité à se joindre à la fête et à y laisser son costume de travail dans son intégralité. Une petite incision sur la longueur de son ventre et au niveau de la jugulaire pour bien faire ressortir son sang et ses boyaux, et ça n'aurait rajouté que plus de travail à ces chers hommes de la Criminal Investigation Department. Je suis sûr que je me serais bien entendu avec la charogne qu'est ce charmant John Pizer. Après tout, peut-être m'aurait-il même donné des indications sur comment le préparer. N'était-il pas boucher selon la presse? Entre collègues, il faut bien se donner quelques conseils.
Pourtant, le destin a voulu qu'il ne soit apparu que trop tard sur ma route, au moment où on lui a fait l'honneur d'être reconnu pour l'auteur de mes œuvres. Quel chanceux que d'être célèbre dans toute la Grande-Bretagne pour des talents aussi extraordinaires que le maniement du couteau.
Mais ce n'est que mensonge. Comme s'il avait réussi un temps soit peu à se rapprocher de la vérité, et je sais de quoi je parle. Le pauvre homme a tout de même dû séjourner plusieurs jours au poste en compagnie de ces incapables, car la foule londonienne déchaînée voulait le lyncher. Quelle attention bien injustifiée pour une simple erreur de tablier. L'homme a passé un temps infiniment grand derrière les barreaux comparé à mon cas.
Je me décide finalement après cette petite réflexion, à me remettre à mon ouvrage.
J'en ai après les putes et je n'arrêterai pas de les éventrer jusqu'à ce qu'on me boucle.
Ou bien que je décide de disparaître...
Au choix...Du beau travail, mon dernier boulot. Je n'ai même pas laissé à la fille le temps de couiner.
La pauvre, son petit cri était tellement faible comparé à ce qu'elle avait l'habitude de simuler pour son travail.
Comment pourraient-ils m'attraper maintenant ?
J'adore mon hobby et je veux recommencer.
Toujours plus de sang qui coule le long des murs et qui les imprègne, comme la peur dans les femmes faibles, lorsqu'elles sentent ma présence dans le secteur.
Vous entendrez bientôt parler de moi et de mes amusants petits jeux. J'ai gardé un peu du liquide rouge dans une bouteille de bière lors de mon dernier boulot afin de pouvoir écrire avec, mais c'est devenu épais comme de la colle et je ne peux pas l'utiliser. L'encre rouge fera l'affaire, je pense. Ha ha. Au prochain travail, je trancherai les oreilles de la dame et les enverrai aux officiers de police, histoire de m'amuser un peu.
Un bon meurtre ne se fait jamais sans une petite provocation. Quoi de mieux pour rajouter plus de difficultés à cette petite passion.
Gardez cette lettre sous le coude jusqu'à ce que je travaille un peu plus, après sortez-la. Mon couteau est si beau et si bien aiguisé que j'ai envie de l'utiliser tout de suite si l'occasion se présente.
Je le sens tellement m'appeler à chaque mouvement que mon corps produit, et pourtant je sais qu'il me faut encore attendre. Il faut rire de l'instant présent. Peut-être devrais-je les informer de mes actions futures pour rire encore davantage si cela est possible.
Mais concluons cette magnifique lettre. Il serait bien impoli de ne pas signer. Mais comment pourrais-je bien me manifester. Sous quel nom. À moins que...
Bonne chance. Cordialement,
Jack l'Éventreur
Ne m'en voulez pas d'utiliser un surnom.PS : Je n'ai pas réussi à poster ça avant de m'être débarrassé de toute l'encre rouge sur les mains. Vraiment pas de chance. Ils disent que je suis un docteur maintenant. ha ha.
Je plains tellement la gent féminine qui chaque mois doit nettoyer derrière elle. Le sang de femme est tellement difficile à faire disparaître contrairement à leur honneur.
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L'art De L'éventrologie Selon Jack
УжасыSeptembre 1888. Je fais enfin mon entrée avec mon numéro. Moi qui deviendra l'un des tueurs les plus célèbres. Moi que l'on définira de monstre inhumain. Moi que l'on appellera Jack the Ripper. Histoire inspirée de faits réels et le fruit de nombreu...