J'avais pris ma douche plus d'une fois de suite depuis que Cayden m'avait touchée. La prenant et reprenant. Evidemment, je me sentais sale, utilisée, dépouilliée, trahie, humiliée...
Malgré le nombre de prise de douche incalculable, rien n'enlevait ma façon de me considérer. Je ne voulais plus jamais revoir Cayden. Je ferais tout pour l'éviter tant je me sens honteuse et qu'il m'écoeure.
Pourtant, j'avais aimé ses caresses, ses paroles, ses baisers... Non ! Stop ! Je devais tout oublier !
J'avais versé plus d'un litre de larmes.
Ma première expérience physique avait été un échec. Ce n'est peut-être qu'un touché mais pour moi ça valait tellement plus que ça.
Je m'endormis avec beaucoup de mal.
Au matin, j'avais croisé ma mère qui errait dans les couloirs cherchant après quelque chose.
- Chérie, tu n'aurais pas vu mon sac beige ? Tu sais celui que je met avec ma... En se retournant, elle me contempla. Elle m'examina de plus en plus et après quelque minutes, on aurait dit qu'elle avait de la peine dans ses yeux. Ca va ? Me posa t'elle de but en blanc.
- Oui... Je mens.
- Tu es remplie de cernes. Tu n'as pas dormis ? Elle s'approcha de moi et posa ses pouces sur mon visage. La chaleur de ses doigts me fit frissoner. J'avais froid, depuis hier, rien ne me réchauffait, même pas mon plaid gris fétiche.
- Si... Je mens de nouveau afin de ne pas l'inquiéter. Ne t'en fais pas tout vas bien. Je pense qu'il doit être sur le porte-menteaux.
Je m'en alla dans la cuisine pour ne pas avoir recours à d'autres questions qui brûlaient certainement les lèvres de ma mère aimante. Heureusement, elle ne me suis pas et je la remercie intérieurement.
Ma mère part au boulot avec Marc, et je me retrouve seule. Avant de partir, je me regarde une dernière fois dans le miroir. Au mois de septembre, alors qu'il fait un soleil excquis, je suis vêtue d'un foulard. C'est pitoyable. Je ne sais pas comment cela se fait que ma mère n'a rien vu. Tout ça pour cacher le succon de Cayden.Heureusement, l'autre se trouve sur mon ventre et personne ne peut le remarquer mais quand même...
Je soulève ma blouse et place ma paume sur le succon qui me brûle encore. Je ressens encore ses lèvres sur ma peau fragile qui eu la chair de poule à ce contact. Sa langue se poser sur moi et faire des cercles à me rendre folle. Je ferme les yeux et inspire doucement. Je relâche ma blouse, après avoir repris pied, et sort de chez moi.
Je prends soin de ne pas regarder en face de moi de peur de croiser le regard de Cayden. Je marche direction l'arrêt de bus.
Je marche lentement tant mon coeur est brisé quand enfin, un bruit de moteur que je reconnais se fait entendre. Tout d'un coup, il se stoppe à côté de moi et mon coeur s'emballe.
- Aly ?
C'était lui. Celui que je redoute le plus. Celui que je ne veux pas voir. Je l'ignore mais sa voix me fait mal à en mourir.
- Aly ! Fais pas l'enfant et répond moi.
L'enfant ? Les rôles sont inversés.
- Tire-toi. Je crie. J'ai presque les larmes qui me montent aux yeux.
Je continue de marcher et de prendre soin de ne pas le regarder car je sais qu'à coup sûr, à cause de sa beauté incomparable, je tomberais encore dans son piège.
- Viens, je vais t'accompagner.
- Ne t'approches plus de moi.
- Aller, avec ta démarche tu ne seras pas arrivée avant deux heures. Il rit et ça me rend folle. J'ai envie de lui cracher au visage.
Je fais toujours semblant que je ne le vois pas et d'un coup, il accélère et monte sur le trottoir à même pas quelques centimètres de moi. Je sursaute.
- Mais tu es fou ma parole ? Je m'énerve. Je plante mes yeux dans les siens et s'en est finit de moi.
Il a faillit me renverser en le faisant exprès et en plus, il rigole de plus belle.
- Je sais ce que je fais. Il se gare et stoppe la voiture. Il descend de celle ci et mon coeur bat à tout rompre.
- Tire-toi ! Je ne veux pas venir avec toi, je ne veux plus jamais te voir. Je lui crie dessus et remarque que plusieurs tentures de fenêtres se sont ouvertes sur des regards curieux.
- Tu y es contraite. Il m'attrape le bras et me fait glisser dans sa voiture. Il ferme ensuite les portes alors que j'essaye de me ruer sur la poignée. Lorsqu'il rentre à son tour, je n'ai même pas le temps de sortir, qu'il la vérouille déjà.
- Je ne veux plus te cotoyer. Tu es nocif pour moi. Et, je te haïs. Dis-je pendant qu'il démarre à toute vitesse.
- Ca tombe bien, moi aussi je te déteste. Et il est de mon devoir de te faire vivre la misère. Il me fait un clin d'oeil et j'ai la rage.
- Pourquoi tu me détestes ? Je ne t'ai rien fait ! C'est toi qui agis d'une façon crapuleuse avec moi.
- Tu parles trop. Tais-toi.
Et d'un coup, il parrut fâché. Il prit le virage à toute vitesse et je crie tant la peur et la panique m'envahit. Heureusement, la voiture se remet très vite sur quatre roues.
- Mais tu es malade ! Tu es inconscient et dangereux.
- Je n'ai jamais dis que j'étais sage bébé.
Mon coeur rate un battement à l'entente de ce surnom. Depuis quand m'appelle t-il bébé ? Le joue me monte aux joues.
- Ne m'appelle plus jamais "bébé".
Les kilomètres heures affichés sur le tableau de bord, augmentaient de plus en plus quand enfin, il se stationne à toute vitesse. Ma tête tourne. Je n'aime définitivement pas la vitesse.
Je sors de la voiture en disant :
- Tu me dégoûtes.
- Non, t'es juste amoureuse de moi. Il me fait un clin d'oeil et je réprime mon envie de lui faire un doigt d'honneur. Moi, je suis bien élevée.
Amoureuse de lui ? Comment le pourrais-je ? C'est un garçon tellement odieux, mesquin, dangereux, énervant, autoritaire,... Et j'en passe ! Mais pourtant, à chaque parole que sort sa bouche, mon coeur chancelle. Je suis tellement troublée par le moindre de ses actes et mes réactions, mes émotions et sentiments sont quatruplés si ça le concerne.
Je ne prends même pas la peine de lui répondre car pour ne rien me cacher, je ne sais même pas quoi le lui répondre. Alors, c'est la tête floue que je rejoins David qui, n'a rien manqué du spéctacle et qui est bouche ouverte.
- Ca va ? Me dis t'il en m'entourant l'épaule. Une geste consolateur que je lui remercie.
- On en parle plus tard, s'il te plaît. Je regarde derrière moi et je vois Cayden froncer ses sourcils en regardant David.
Heureusement, David, lui, n'est pas très curieux et ne me pose aucune question sur ce qu'il a pu remarquer ce matin et je l'en remercie intérieurement. Toute la matinée il fait semblant de rien et nous conversons de temps en temps avec Ashley et Kate. Elles aiment se moquer des professeurs. Elles me font un peu rire et mon moral remonte un tout petit peu. Je prends soin notamment de ne pas river mon regard sur Cayden et ses collègues. Elles sont vraiment fort proche de lui et ça me met mal à l'aise. Même les élèves de l'école sont accros à lui...
Pendant la pause midi, alors que Kate, Ashley et David sont déjà installés sur le banc et mangent leurs sandwichs, moi je suis toujours devant la pancarte à essayer de me décider lequel prendre. J'aimerais bien goûter une nouveauté mais je pense à Cayden, au succon qu'il m'a fait et je vois flou. Je n'arrive pas à faire un choix. Je n'arrive plus à penser à autre chose qu'à lui.
Malheureusement, je prends trop de temps alors je décide de choisir le sandwich que j'ai l'habitude de prendre depuis petite mais une voix masculine me tire de mes songes :
- Bon ça y est ? T'es pas la seule à vouloir manger ok ?
Je me retourne et remarque que cette remarque me vient du dernier garçon de la file. Il a l'air plus âgé que moi et il me regarde avec énervement. Ne sachant pas quoi faire, la tête dans la lune, je m'excuse auprès des vendeurs et me dirige vers la sortie. Qui elle, se trouve derrière le jeune homme mécontant. N'étant pas dans mon assiette, je baise la tête. Je ne mangerai rien, ce n'est pas grave. De toute façon je n'ai pas faim, je me convainc.
- Vas-y casse-toi ça vaut mieux. C'est pas possible ça, cinq minutes devant une affiche. Il parle tout haut.
Je pousse la porte sans rien dire alors que quelqu'un m'attrape de derrière par ma blouse en disant :
- Et toi. Excuse-toi à cette jeune fille.
Je reconnais cette voix. C'est celle de Cayden. Que fais t-il ici ? Je ne l'avais même pas vu.
- Tu veux quoi toi monsieur le rebelle ? Il rit.
D'un coup, il lui saisit la gorge en disant :
- Excuse-toi.D'un coup, tout le monde se retourne vers nous et les vendeurs chantent qu'ils vont appeller la police, qu'il ne faut pas se battre et qu'ils faut se calmer et sortir. Je me penche sur les mains de Cayden et essaye de lui retirer mais je n'y arrive pas. Je lui demande mais il ne s'exécute pas.
Mais avant, l'homme prends peur et s'excuse d'une voix à peine audible tant Cayden doit lui faire mal. Il le relâche en souriant. L'homme à la trace des doigts de Cayden sur la peau et je remarque alors qu'il devait serrer trop fort. Cayden dit ensuite :
- C'est bien. Maintenant, la prochaine fois que tu la verra, au lieu de t'emballer comme un connard, tu la traiteras comme une princesse. T'as compris ?
L'homme hôche la tête et Cayden me fait signe de partir.
Pourquoi fais t'il tout ça pour moi ? Je rejoins presqu'en courant mes amis et je tremble tellement j'ai eu peur.
- Qu'est-ce que tu as ? Fais David en remarquant mon angoisse.
- Je... Je... Je ne sais plus quoi penser... Je...
Ashley et Kate lâchent leurs sandwich pour me consoler de leurs bras et quand je vois Cayden sortir de la sandwicherie et venir vers moi. Je cesse de respirer.
- Tiens, prends ça. Il me tend un sandwich avec une bouteille d'eau et s'en va.
Mes amis le fixe comme s'il était un extra-terrestre.
- C'était quoi ça Aly ? Me fait Ashley, avec un sourire coquin, en regardant Cayden partir.
- Je ne sais pas...
- Raconte nous !
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Un coup en plein coeur (tome 1 TERMINÉ).
RomanceAprès 10 ans de séparation, Alyssa retrouve Cayden, son ancien voisin et meilleur ami d'enfance. Mais il n'est plus aussi doux et gentil qu'autrefois. Pour quelles raisons, ce garçon, qu'elle aimait pourtant en secret, est devenu ce grossier personn...