Un coup en plein coeur (tome 1 TERMINÉ).

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- Attends ! Je ne te comprends plus... Il y a dix minutes, tu m'offrais des baisers et depuis que j'ai remarqué ton tatouage, tu es fâché. C'est ça ? Dis-je comme pour lui faire remarquer que sa réaction est complètement absurde et qu'il n'y a aucune logique.
- C'est ça ! Monte. Il claque la porte de sa voiture que Jeff lui a rapporté ce matin, met sa paire de lunette sur son nez et fait retentir le moteur. Il est fâché mais je ne sais pas pourquoi. Est-ce en rapport avec ce "A" ?
Je monte à mon tour et claque la porte, fâchée moi aussi.
- Tu me dégoûtes ! Je commence à pleurer. J'aurais jamais du faire cette chose avec toi. Je le savais. Je suis dégoûtante ! Je...
- Hé ! Il crie et m'attrape les bras. Ne regrette jamais ce que tu as fait avec moi, c'est compris ? Je ne pourrais jamais regretter, moi ! Tu ne sais même pas ce que ça représente pour moi. Maintenant, je ne pourrais jamais plus baiser avec une autre fille. Oui, baiser, parce qu'avec toi ce n'était pas ça... Avec toi, j'ai fais l'amour. Tu vois la différence ? Il me secoue un peu et dit : Non ! Tu es trop idiote pour comprendre. Tu ne comprends rien !
Je cesse alors de pleurer. Jamais je n'aurais pensé qu'il pourrait dire des choses aussi mignonnes pour terminer par une chose aussi dur.
- Qu'est-ce que je ne comprends pas ? Je crie et renifle.
- Tu comprends pas que ce n'est pas que je ne veux pas être romantique avec toi, c'est que je ne peux pas. T'es une idiote. Il y a encore plein d'autres choses que tu ne remarques pas et qui se déroule sous ton nez.
- Pardon ?
- Alyssa... Je... Il soupire et fronce ses sourcils. Il détourne le regard et démarre la voiture. Il accélère.
- Tu quoi ?
Il accélère encore plus et je m'accroche.
Tout le trajet, il ne me répond pas. Il se contente de rouler à une vitesse intolérée par la loi. De toute façon, tout ce qu'il fait est bani par la loi. Lui même est un hors la loi.
Lorsqu'il se gare, il est devant chez moi.
- J'avais envoyé un sms à ton père pour ne pas qu'il s'inquiète avec le téléphone de Maria. À demain Aly.
Je ne descends pas de sa voiture.
- Descends s'il te plaît. Il dit.
- Il y a tellement de chose que je voudrais savoir sur toi... Et tu ne me fais jamais réponse... Pourquoi dis-tu que je ne remarque rien, si tu me caches tout ? Je regarde mes pieds, triste.
- Que veux-tu savoir ?
- L'origine de tes tatouages, comment es-tu entré dans les combats de cage et pourquoi. Maria et son fils, qui sont-ils pour toi et comment cela se fait-il que tu as une maison...
- Un jour, tu le découvriras. Sors maintenant.
- Tu m'as fait passé une nuit de folie. une nuit grandiose et maintenant, tu me repousses ?... Mes larmes montent. Tu me dis le contraire mais tu vas faire comme avec toutes ces filles ! "Tirer ton coup et regretter ensuite".
- Maria est une femme que j'ai trouvé à la rue avec son fils. Elle mendiait et ne savait pas nourrir son enfant. Je les ai alors pris sous mon aile et je les ai installés dans ma maison pour qu'ils aillent plus de confort. On a tout de suite sympathisés et elle s'est sentie redevable donc du coup, elle fait tout ce que je n'ai pas encore désiré.
Je suis impressionnée et contente qu'il m'ait dévoilé un bout de sa vie. Je ne sais plus quoi dire. Je réfléchis encore. Il n'a pas que des mauvais côtés. Voilà l'ancien Cayden que je connaissais...
- J'ai une maison car, je ne voulais pas avoir tout le temps mes parents sur mon dos surtout qu'eux, n'ont pas toujours suivis un bon chemin. Continue t-il. Pour moi, ils n'ont pas de leçon à me donner ni d'exemples à me montrer. Tu verras par après que j'ai totalement raison parce que cette facette te concerne aussi. En fait, quasi toute ma vie te concerne Alyssa.
Obnubilée par ses paroles je me retourne sur lui. Il pose ses deux paumes sur mes joues et m'embrasse à pleine bouchée. Il effleure mes joues doucement.
- Je n'ai jamais autant aimé caresser quelqu'un. Continue t-il. Ni même embrasser.
Il me regarde, silencieux, me sourit et dit :
- Sors maintenant bébé, j'ai des choses à faire.
La tête embrouillée par tout ce que je viens d'apprendre et tous les mots mignons que je n'avais pas l'habitude d'entendre de sa bouche avant cette nuit de rêve, je sors doucement. Il abaisse la vitre de sa voiture en disant :
- Aly ? Je vais déménager. Il vaudrait mieux qu'on ne se voie plus jamais.
- Pardon ? Je dis sous le choc mais il a déjà démarré.
Est-ce une blague ? Je n'ai pas le temps de réagir que mon téléphone vibre sur moi. Je l'extirpe de ma veste.
- Allo ?
- Chérie ! C'est David. Ca va ? J'essaye de te contacter depuis hier. Tout se passe bien ?
- Je ne sais trop...
J'ai une boule dans la gorge.
- Il ne faut plus que tu approches Cayden maintenant ! Où es-tu ?
"Il ne faut plus que tu approches Cayden". Ce choix... L'avait-il fait réellement à ma place ?
- Chez moi... Je dis doucement, la voix coupée par tellement d'émotion.
- J'arrive. Il raccroche.
En regardant mon téléphone, je remarque les appels en absence de David et ceux de Kathleen qui date de quelques jours. Je n'avais pas vu que j'avais des messages... Je les ouvre :
Kathleen : EN FAIT... JE T'AI MENTIS... CETTE FILLE A UNE JUMELLE, CAYDEN LES DETESTE MAIS C'EST JUSTE POUR BAISER SI TU VOIS LE GENRE...
Kathleen : ALY ?
Kathleen : ALY ? DEMAIN PREMIERE HEURE JE SUIS CHEZ TOI.
Kathleen : ALY ? TU N'ES PAS CHEZ TOI ?
Kathleen : J'AI APPRIS PAR CAYDEN QUE TU ETAIS AU CAMPING. TU M'AS FAIT PEUR. PROCHAINE FOIS TIENS MOI AU COURANT. QUAND TU REVIENS DIS LE MOI QU'ON SE VOIE.
Karoline : ALY... JE SUIS DÉSOLÉE DE T'AVOIR MENTIS... S'IL TE PLAIT, REPONDS MOI...
Kathleen : JE ME SENS TROP MAL... ALY... C'EST PAS UN GARS POUR TOI... IL FAIT DES TRUCS MALHONNETE... ET PUIS TU AURAIS BEAUCOUP TROP DE PROBLEMES. C'EST DIFFICILE D'AVOIR UNE RELATION AVEC CES GARS LÀ...
Kathleen : S'IL TE PLAIT DIS MOI QUE TU NE M'EN VEUX PAS...
Je décide de ne pas en lire davantage pour lui sonner. Elle répond de suite à mon appel :
- Aly ? Je suis désolée... Ne m'en veux pas je t'en supplie... Elle parrait triste et contente à la fois.
- Je ne t'en veux pas.
- Merci mon Dieu... Tu m'as fichu la trouille.
- Désolé...Kathleen... J'ai fais une grosse bétise...