Save Me From Myself || jikook

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Ça ne cesse plus. Il n'y a plus cours, l'année est finie, ce qui fait que je suis à la maison avec Yein. Mais trois jours sur sept, mon père est là. Ils ont rencontré Yuju, ce qui a légèrement calmé le jeu entre mon père et moi.

Mais les remarques ne cessent pas, désobligeantes comme purement blessantes, j'étais mis à terre tous les jours, dans le noir dans ma chambre.

Il fallait que je trouve un moyen de me défouler, d'oublier cette vie.

Alors, je me suis procuré des comprimés, anti-dépresseurs et calmants brutaux. Et je me suis mis à les avaler après avoir commencé à me scarifier.

J'ai honte de l'admettre, mais même si je me dégrade physiquement, ça me soulage. Je ne mange plus, je ne dors plus, je ne vois plus personne de toute façon.

Si, je vois Jungkook.

Celui qui a fait que je me sens de plus en plus visé par les remarques homophobes de mon père. Il n'y est pour rien, mais je me sens beaucoup trop bien auprès de lui pour en être indifférent. Je ne suis plus sûr de rien.

Je n'ai jamais compris ce qui m'arrivait lorsqu'il était là, je ne me souviens plus de ma souffrance, de mon corps mutilé. Tout s'en va.

Quand il est là, mon père n'existe plus, mes lames n'existent plus, plus rien n'existe. Il n'y a que lui.

J'ai fini par être obligé de lui parler de ce qui clochait chez moi. Pour toujours me trouver dehors, battu comme un chien errant. Les premiers jours, il acceptait qu'on ne soit pas assez proches pour que je lui confie toutes mes horreurs. Mais maintenant, il veut des explications, inquiet de comment ça pourrait se finir pour moi.

Alors j'ai tout craché. Ça a pris presque deux heures mais j'ai tout déballé. Puis j'ai sorti de ma poche mes lames et mes comprimés dans une petite boîte blanche.

Il n'a rien dit. Il m'a juste de nouveau pris dans ses bras, le temps de calmer mes pleurs.

-P. Jimin, 16/06/12.