La rencontre.

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MARY

Il est presque cinq heure du matin, je ne sais pas ce que je vais faire de ma matinée, il vaudrait mieux que j'aille piqué un somme, car avec les huit heures de trajet hier, je suis épuisée. Mais avant je devrais vérifier mon portable, la batterie est presque à plat j'ai juste eu le temps de voir que j'ai des appels en absence de ma mère, des messages, et bien-sûr encore ce numéro masqué même si je le bloque il y en aura toujours un nouveau. Je soupire. Bon vaut mieux dormir, les rêves sont bien meilleurs que la réalité. Sois positive Mary, tu es dans une autre ville, il ne peut rien t'arriver, tu es avec un vieil ami. Des souvenirs me refont surface, notre rencontre, jamais je ne pourrais l'oublier.

Mon coeur fait un bond, ces images se répètent sans cesse dès que je ferme les yeux. Pourquoi tout cela me hante.

Cris.

Fracas.

Cela me terrorise.

Je décide de faire un petit jogging matinale afin de m'aérer, je pourrais un peu découvrir le quartier. Téléphone en poche, j'ignore tous les appels, c'est ma nouvelle vie, je ne veux plus parler à aucun de mes anciens amis même ma famille. Je farfouille dans mon sac-à-dos, je ne trouve pas mes écouteurs. Je vais donc fouiner un peu dans l'appartement, je décide d'aller dans la chambre de Zac, mais c'est bizarre la porte est fermée à clef. J'abandonne et vais dans le salon, je trouve des écouteurs sur la table. Je pars, ferme la porte derrière moi, je lis tout de même mes textos.

Maman :

Où es-tu ?

Maman :

Je panique tu es où bon sang ?

Si cela continue je vais appeler les flics.

Maman :

Mary ??????

Et cela continue encore et encore. Je n'ai pas vraiment le choix, je dois lui répondre, je vais être concise.

Moi :

Je vais bien. Je suis partie. Ne t'inquiète pas je reviendrai en temps voulu.

Mon corps se retrouve par terre. Je suis sur les fesses. Je relève la tête doucement, j'aperçois des baskets noirs, un jean fuselé dans deux jambes musclés, un tee-shirt basic noir accompagné d'une longue veste grise, qui se fond dans ses larges épaules musclées. Un visage carré avec une barbe de trois jours et des yeux bleus perçants qui contraste avec sa chevelure noir. Un peu sous le choc, je reste muette.

Jusqu'à ce que l'inconnu m'adresse la parole :

- Vous allez bien ? Je m'excuse je ne vous avez pas vu. Laissez-moi vous aider.

- ....

De ma petite voie je lui réponds :

Oui je vais bien. C'est à moi de m'excuser j'étais sur mon téléphone et je ne vous avez pas vu.

Il rit. Je vois l'apparition de ses merveilleuses faucettes.

Regardez où vous mettez les pieds la prochaine fois, vous pouvez vous blesser.

- Oh le goujats ! ce n'est pas parce que je suis une fille que je me blesse facilement, il a cru quoi lui ! La fureur me monte peu à peu. Mary respire, respire.

- Oui la prochaine fois je regarderais au moins, je rentrerai pas dedans un abruti.

Sur ceux je pars en furie dehors en dévalant les trois étages. Arrivée à la porte de la résidence je sors, musique à fond je cours au moins cela m'apaisera.

Le bruit des voitures, les vieux bâtiments, tout cela me change de ma campagne habituelle. Je décide de tourner à gauche après la résidence, on va essayer de courir dix kilomètres aujourd'hui ou jusqu'à l'épuisement afin que je me sente mieux.

Les rues sont bondés de piétons, il y a pleins de magasins de toutes sortes. Les voitures klaxonnes, ah les embouteillages qu'est-ce que ça peut me faire rire ! Dans tous les cas, même en insultant les autres, tu n'arriveras pas plus vite mon vieux.

Mon ventre cris famine, je n'avais pas vu les heures passées dis donc. Il est put être temps que je rentre, vais-je retrouver mon chemin ? Heureusement qu'il ne fait pas nuit sinon je pense que j'aurai fait une crise de panique, la noirceurs m'envahit, la solitude aussi. Je décide de m'assoir sur le banc le plus proche, je remets tout mon monde en question, je craque, les larmes roulent, perlent sur mes joues rougit par le froid et l'effort. Je suis faible. Pourtant mon mantra du moment était : « ne pleurs jamais, cela montre que tu as des faiblesse or tu ne dois jamais en avoir. ». Je me ressaisis en essuyant mes larmes avec la manche de mon sweat et je repars direction l'appartement de Zac.


J'arrive devant l'énorme porte en chêne, la pousse, je monte les escaliers. Le drame, je n'ai pas les clefs ! Quelle blonde ! Je ne sais même plus quand Zac rentre du travail. Je prends mon téléphone et je lui envois un message :

Moi :

J'ai oublié les clefs je suis à la rue haha. Tu rentres quand ?

J'allais appuyé sur la touche envoie quand mon téléphone s'éteint.

- Stupide nouvelle technologie ! Pourtant j'avais de la batterie rhaaa !

Je n'ai plus qu'a compter les carreaux de l'étage où compter les moutons. Franchement, je ne sais plus là, je suis trop désespérée. Je commence à insulter tout ce qui bouge. Je m'arrête quand j'entends des bruits de pas montée dans les escaliers. Je commence à sourire et à dire :

- Enfin mon sauveur !

Je me lève pour aller à la rencontre de l'inconnu.

- Zac tu es enfin rentré ! Je commençais à devenir barge à attendre désespérément devant ta fichue porte.

Je pars pour le serrer dans mes bras ... Je me retiens car ce n'étais pas lui, mais l'abruti de connard de voisin. Je redeviens un peu énervée.

Il commence à ouvrir la bouche :

- Ah ! Donc vous m'insulter et maintenant vous voulez me faire un câlin. Désolé my lady, mais je ne suis pas Zac votre petit ami.

Avec son sourire en coin de faux-cul là. Si on était dans le film Harry Potter j'aurai aussi eu de la fumée qui sorte des oreilles. Oh qu'est ce qu'il m'énerve celui-là. Je ferme mes poings tellement fermement que je dois avoir la marque de mes ongles. Je ravale mon amertume et lui dit :

- Primo, je n'allais pas vous faire un câlin, j'ai du avoir un hallucination à respirer l'air ambiant de la pièce qui doit contenir de l'amiante avec vos vieux murs tout moisis là. Secondo, ce n'est pas mon petit ami, puis même s'il l'était ça ne serait pas vos oignons.

C'est sur que vu votre dégaine personne ne voudrait de vous en tant que copine, l'horreur !

- Pardon ? Mais vous vous prenez pour qui pour me parler sur ce ton alors que vous ne me connaissez absolument pas !

Du peu que j'ai pu comprendre, vous êtes enfermée dehors, qui aurait l'idée d'oublier ses clefs et d'être enfermée, ce n'est pas très intelligent.

- Vous allez vous calmer monsieur avec ses airs hautain là ! Ca peut arriver à tout le monde ! Je suis nouvelle ici. Qu'est-ce que j'en savais que la porte était blindée et qu'elle se refermerait toute seule même si on a pas les clefs ? Puis de toute façon, je ne sais même pas pourquoi je dois me justifier auprès de vous, je ne vous connais pas.

Je croise les bras et tourne les talons et je me rassois par terre avec ma tête de boudeuse.

Je l'entends rire.

- Bonne soirée Madame la boudeuse, pendant que je rentre tranquillement chez moi au chaud. Et s'il vous plait, prenez une douche ça sent pas la rose.

Il continue de rire et s'en va. J'en reste sans voix, mais il se prend pour qui celui là ! Me voilà plus qu'énervée et à recompter les carreaux du hall. C'est quand qui rentre aussi Zac là ! 

From Hell To HeavenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant