Chapitre 6 : Le Blanc de la Liberté.

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Le lendemain, dans une chambre d'hôpital.

Du blanc. Des murs blancs.
Je venais d'ouvrir les yeux et la panique me gagnait déjà. Tout s'était passé très vite hier et mes souvenirs étaient flous. Quand le deuxième policier était venu me parler, je pensais qu'il allait me poser des questions auquel je n'aurais pas pu répondre comme avec son collègue. Mais non, il avait prononcé le mot famille et je n'avais pas pu m'empêcher de lui montrer mon collier. A cet instant j'avais cru faire une bêtise car son visage s'était décomposé. Il s'était relevé et était sorti de la pièce. Je n'avais pas su quoi faire.

Son collègue m'avait ensuite demandé de le suivre pour que je puisse être transporté à l'hôpital mais j'avais été incapable de faire plus de trois pas. Les secours m'avaient alors mis dans une sorte de "lit mobile" et m'avait emmené dans une ambulance. Durant le trajet, ils m'avaient ausculté et les policiers m'avaient posé des questions auquel je n'avais aucune réponse.

Nous étions ensuite arrivés à l'hôpital et des ambulanciers m'avaient descendu pour m'emmener à l'intérieur. Sans le vouloir, j'avais peur, je ne connaissais rien et cela me terrifiait. Alors que le chariot qui me transportait, franchissait les portes du bâtiment, un jeune homme un peu plus vieux que moi avait attrapé ma main. Les personnes qui me poussait avaient essayé de l'empêcher mais l'inconnu avait tenu bon. C'est à cet instant que ses yeux avaient croisé les miens et j'y avais lu de l'interrogation. Il avait l'air de se poser plein de questions et j'avais eu peur qu'il m'en pose une auquel je n'aurais pas su répondre comme avec ses prédécesseurs. Mais l'inconnu avait fait tout le contraire, il avait prononcé mon prénom.

Comment le connaissait-il ? Me connaissait-il ? Savait-il quelque chose sur ma famille ?

Alors qu'il se faisait tirer en arrière par le policier à qui j'avais montré mon collier, des flashs défilèrent dans ma tête et je n'eus qu'un mot à sortir de ma bouche. Un prénom, Benjamin, c'était mon premier souvenir depuis dix-sept ans d'oubli. Je voyais un petit garçon dans la neige qui criait et pleurait. Était-ce le jeune qui se trouvait devant moi ?

Alors qu'il allait me lâcher la main, je murmurais le prénom que j'avais en tête mais dont je ne savais pas pourquoi j'en avais la connaissance. Quand je le prononçais, ses yeux se mirent à briller et les larmes inondèrent ses joues. C'était lui, c'était mon passé !

Ensuite tout s'était accéléré, le garçon avait hurlé et le policier l'avait retenu avec deux autres personnes qui avaient essayé de le calmer. Je ne comprenais pas pourquoi je connaissais cet homme mais j'étais bien décider à obtenir des réponses dès que je me sentirais mieux. Tandis que je fixais la scène devant moi, les personnes de l'hôpital m'avaient conduit dans des couloirs blancs. Dans ce monde tout était blanc, le matériel comme les gens. Alors que j'avais essayé de voir le plus de choses possibles, mes yeux avaient commencé à se fermer. J'avais eu alors la tête lourde et j'avais sentis mon corps s'engourdir. Le personnel s'en était rendu compte et avait commencé à paniquer dans tous les sens. J'avais entendu les personnes s'affoler autour de moi, et me hurler de rester avec eux. J'avais trouvé cette phrase bête, où voulaient-ils que j'aille ?

Puis ça a été le trou noir, jusqu'à ce que je me réveille dans cette pièce. Je regardais à présent autour de moi et voyais une table, une chaise et une porte en face du lit dans lequel je me trouvais. Je ne portais plus ma robe déchirée mais une sorte de tunique blanche avec des motifs bleus. J'avais des pansements sur mes plaies, c'est à dire mes pieds et d'autres blessures non cicatrisées. Des seringues reliées à des fils étaient accroché à mes avant-bras et un bip strident résonnait dans l'habitacle.

Alors que je détaillais mon environnement, une femme entra avec un plateau. Elle était brune et était environ du même âge que le garçon que j'avais rencontré à mon arrivée. Elle dégageait un charme et une confiance impressionnante.

White FoxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant