Ils l'ont enlevé un matin enneigé. Sa famille espère retrouver leur bébé.
Il la cherche dans le monde entier. Ils veulent l'enfermer jusqu'à ce qu'elle puisse se transformer.
Sa famille n'a plus l'espoir de la sauver. Il fera tout pour y arriver.
Je...
On était dans la voiture en route vers ma maison. Heyron restait silencieux depuis qu'on était parti. Il semblait réfléchir. Pour ma part j'étais perdue dans mes pensées.
Après notre discussion de la matinée, le jeune homme m'avait proposé à manger mais n'ayant pas l'appétit j'avais refusé alors il m'avait fait visiter son logement. C'est une petite maison au cœur de la forêt. Il y a deux chambres, une cuisine et un grand salon. Je n'étais pas très à l'aise car je ne connaissais pas cet environnement. Mais je me suis détendue au fur et à mesure. Nous n'avions pas beaucoup parler mais cela ne me dérangeait pas. Je n'étais pas bavarde de nature.
Puis le garçon m'avait proposé de me ramener chez moi et j'avais accepté. A présent celui-ci conduisait sérieusement et moi je faisais divaguer mes pensées avec tout ce qu'il m'était arrivé. J'avais eu peur mais j'avais dépassé cette peur qui autrefois me tétanisait. J'en étais fière et heureuse d'y être arrivé. Sauf que maintenant je m'apprêtais à rentrer chez moi et même si j'avais hâte, j'étais aussi inquiète du comportement de ma famille.
Qu'allaient-ils dire, faire ? Ils devaient m'en vouloir de m'être enfuie ? Ils avaient dû être inquiet ? Je n'en savais rien et cela m'effrayait. Pourtant quand Heyron se gara le long de ma maison, je n'avais qu'une seule envie. Les voir. Les serrer dans mes bras et leur demander pardon. Quand la voiture s'arrêta, le jeune homme se tourna vers moi et parla pour la première fois depuis notre départ.
- Ça va aller ?
- Je pense.
- Je serais là quoi qu'il arrive. Ajouta mon sauveur en posant sa main sur la mienne.
Un sourire se dessina sur mes lèvres et rien que cette phrase me donna le courage d'ouvrir la portière. Au même moment je vis mes parents sortir en courant de la maison. Ma mère avait les yeux rouges, sûrement par ses pleurs et mon père avait le visage rempli d'inquiétude. Ils s'arrêtèrent à quelques mètres de moi pour ne pas me faire peur. Mais sans le prévoir un simple mot sortit de ma bouche.
- Pardon.
Ma mère eut un sursaut de sanglot et sur le visage de mon père s'ajouta un sourire. Sur ces simples gestes et ce faible mot je parcourus les derniers mètres qui me séparaient de mes parents et plongeais dans leurs bras. J'ai eu peur qu'ils me rejettent mais ils ont fait tout le contraire. Ils me serraient encore plus contre eux. On resta sans rien dire quelques instants mais je décidais d'ajouter.
- Je vous demande pardon de m'être enfuie, je...
- Non ma chérie, tu n'as pas à t'excuser, on ne t'en veut pas. Me coupa ma mère en me caressant la joue.
Des sourires s'installèrent sur nos lèvres et nous resserrons notre étreinte. Soudain mes parents se détachèrent de moi et mon père me dit.
- Il y en un par contre qui s'en veut.
Mes parents regardèrent derrière moi et je compris. Benjamin. Il se trouvait entre la maison et moi. Quand je me retournais, je le découvris avec les larmes aux yeux. Mon frère tremblait et avait les poings serrés dû à la colère contre lui-même qu'il devait ressentir. Ne supportant pas de le voir ainsi, je me mis à courir vers lui. De la surprise passa dans son regard si bien que tout en lui faisant un câlin je lui murmurais à l'oreille.
- Mon grand frère.
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