Chapitre 3

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Je vais dans le salon et je vois mon père au milieu de la pièce qui semble m'attendre un sourire aux lèvres.

- Ah Jungkook tu es là j'ai une excellente nouvelle !

- Quoi donc ?

- Tu vas dégager d'ici et en plus je vais avoir masse d'argent, pour une fois que t'es utile sac à merde !

- Hein ? Comment ça ?

- Oh ferme ta gueule avec tes questions, je vais te vendre et me faire plein de blé, comment j'ai pût ne pas y penser plus tôt ? Haha !

Je suis bouche bée, il veux me vendre ? Je sens mes yeux s'humidifier, en un instant mon visage s'inonde de larmes que je ne peux retenir. J'étouffe un sanglot et mon père me regarde avec amusement.

- Quoi t'es triste de me quitter ? Moh si c'est pas mignon ça, mes coups vont te manquer c'est ça ? Ne t'inquiète pas si ce n'est que ça je peux te rassurer je t'ai pas vendu à des enfants de cœur mais à des gens qui vont te faire des jolis petits bobos, tout comme moi, t'es content ?

*Ding Dong*

- Oh, quand on parle du loup !

Mon père se dirige vers la porte d'entrée et me donne un coup d'épaule au passage. Il ouvre la porte et un mec baraqué se dévoile. Il parle un peu avec lui et au bout d'un moment il viens vers moi et me tire par le poignet avec force jusqu'a l'homme. Ce dernier me fait un sourire sadique et m'attrape avec encore plus de force me laissant échapper une petite plainte ce qui le fait encore plus sourire, il est trop flippant. Il donne une grosse valise à mon père et me tire ensuite jusqu'à une grosse voiture noire avec des vitres teintées. Il me balance à l'intérieur et monte du côté conducteur puis verrouille toutes les portes. Mes pleurs qui s'étaient jusque là atténués reprennent, inondant mon visage, des sanglots bruyants sortent de ma bouche. Le mec se met à rire soudainement en me regardant dans le rétroviseur.

- T'es vraiment une grosse tapette tu sais ? C'est marrant à voir mais arrêt de chouiner comme un gosse, je veux pas que tu mette de la morve partout dans ma caisse pigé ?

J'opine timidement de la tête en guise de réponse et tente de me calmer le plus possible mais en vain.

- Je te préviens, si tu dégueulasse ma voiture tu vas morfler gamin !

- O-oui... d-déso...lé m-mon...sieur

- Haha j'adore t'entendre pleurer, c'est tellement magnifique comme son !

Après avoir conduit pendant au moins 40 minutes, le conducteur s'arrête et me fait descendre du véhicule, j'ai eu le temps d'arrêter de pleurer pendant le trajet. Il m'emmène dans un espèce de bâtiment délabré , descend des escaliers et traverse des couloirs puis s'arrête devant une porte en fer. Il l'ouvre à l'aide d'une clé et me jette à l'intérieur, je m'étale sur le sol sale de la pièce, je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il m'enferme dans cette salle, d'après le cliquetis que j'ai entendu il a fermé à clé, je suis officiellement coincé dans cette pièce sale qui sent le renfermé, j'explore du regard cet endroit, la pièce est complètement vide, il n'y a même pas de fenêtre, juste une vielle petite aération qui permet de filtrer l'air mais étant donné l'odeur infecte du lieu je remet en question son fonctionnement, des vieux néons disposés au plafond me permettent de ne pas être dans le noir complet et donnent une ambiance terrifiante au lieu. Je m'adosse contre un mur mais mon dos encore soufrant me tiraille. Encore une fois aujourd'hui je craque et pleure toute ma peine, comment ont peux avoir une vie aussi nulle que la mienne ? Comment je peux me sortir de là ? De toute évidence je ne peux pas, je vais devoir rester ici jusqu'au jour où je succomberai à force de me faire frapper. Sur ces sombres pensées, je ferme les yeux, m'allonge sur le sol froid et m'endors, sanglotant.

In pain [ Hiatus ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant