Need Of Justice. M.Yng [TERMINÉE]

- Chapitre 15 -

Je le regardais mettre l'eau chaude dans deux tasses puis il les a laissé chauffer cinq minutes au micro onde. Il sortit ensuite les deux petites boites mystères, ouvrait le papier et y ajoutait des sachets.

- C'est quoi ?

- Tu ne connais pas ?

- Non, je devrais ? 

- Tu vie vraiment dans une grotte. C'est des nouilles instantanées.

- Et ? C'est quoi ?

- Comme des pâtes mais asiatique on va dire vulgairement, et quand tu as une immense flemme tu mange ça.

Je n'étais pas vraiment attiré par ses aliments séchés. Il introduit l'eau bouillante dans les boites et les referma aussi avec le couvercle.

- Encore quatre minutes, et le festin sera en notre possession.

- Tu m'en as fait manger des choses étranges, mais jamais aussi bizarre que ça.

- Et je ne t'ai jamais vu prendre des baquettes.

- Je ne sais pas manger avec.

- Donc j'ai quatre minutes pour t'apprendre, pour que tu puisses manger avec.

- Non, je mangerai tes nouilles avec une fourchette.

- Sacrilège, mon petit cœur souffre tellement !

Il faisait semblant de tomber de sa chaise, s'étalant sur le sol le bras levé vers le ciel.

- Ne t'en fais pas un peu trop ?

- C'est comme si tu coupais tes spaghettis, ou que tu mangeais des pattes sans gruillère.

- T'es vraiment bizarre.

-Bon on va voir si je suis un bon professeur! 

Il venait se placer a côté de moi, il prit ma main droite et mit mes doigts autour des baguettes.

-Après tu sert et desserre tes doigts. 

Facile, bon la paire tombait une bonne dizaine de fois avant que je mes gardes vraiment et m'entraînant a attraper tout ce qu'il y a côté de moi sous le regard amusé de mon professeur de baguette! 

- Ça fait quatre minutes ?

- Mais je ne sais pas moi.

- T'as pas regardé ?

- T'as dis que c'était toi qui t'en occupais !

- Mais tu sais que je ne peux rien faire tout seul sans oublier quelque chose.

- Et tu ne peux pas regarder ?

- Si c'est trop cuit tu ne vas pas aimer et si ce n'est pas assez...

- Je ne vais pas aimer non plus ?

- T'as tout compris, alors laisse-moi goutter en premier.

Il prit sa paire de baguette, et d'ailleurs il ne m'avait pas encore donné de cours sur la manière de manipuler ses objets. Alors qu'il aspirait sa nourriture, un éclat de satisfaction apparaissait sur son visage.

- GOUTTE !

Il me tendait les baguettes avec tellement de joie.

- T'as oublié un détail.

- Ah oui, t'es pas douée petite enfant.

Il se mit à côté de moi, glissant ses mains sur les miennes, plaçant mes doigts sur le bout de bois.

- Et tu fais ce mouvement avec ton index comme il y a deux secondes.

Il prit ses baguettes en mains, prenant un peu de nouille dans la box, et dirigeait sa main vers ma bouche, c'est d'un coup rapide que j'engloutis la petite dose de nourriture.

- Pu-ain, ché une tuerie ton truc !

- T'as vu, je t'avais pas menti.

Je me concentrais donc sur mes baguettes, je me débouillais pas mal je trouve, je pinçais la nourriture l'emmenant jusqu'à ma bouche. Sauf que déjà que je coupe mes spaghettis, alors comment manger se genre de pâte qui mesure quinze mètres de long.

Me voyant galéré, il arriva avec son astuce de grand chef.

- Aspire d'un coup,

Je m'exécutais, mais m'étouffant limite.

- Ou coupe-les avec tes dents !

J'étais à moitié de mourir, les nouilles entrant entières dans ma gorge.

- Tu n'aurais pas pu le dire avant ?

- C'est toi qui t'es précipité.

Comme toujours il rigolait à gorge déployé se tordant sur sa chaise.

- Tu ne t'inquiète même pas ? C'est honteux des gens comme toi.

- Je savais que tu allais survivre a se genre d'épreuve.

- Et si j'y serais resté ?

- Je me serais pendu avec une nouille.

Il m'énerve vraiment cet enfant ! On continuait à manger le petit mélange chaud.

- On devrait se préparer maintenant...

- Tu es prêt ?

- Pas vraiment, mais je n'ai pas le choix.

Il se leva et débarrassait sa place, je faisais de même et m'installais sur le canapé attendant qu'il mette des vêtements plus présentable qu'un jogging.

- Ca passe comme ça ?

Je hochais la tête avec un pouce en l'air. On allait a un procès pas a un défilé de mode, un jean noir et un t-shirt blanc passe largement.

On prit le tram pour aller au tribunal. Il ne parlait pas, fixant ses pieds. Je suis moins stressé que lui mais je n'ai pas envie qu'il parte en prison, j'aimerais mieux qu'il est une amende et au pire on peut s'arranger pour payer...