Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Je m'appelle Mark Lee, j'ai seize ans, et voilà dix-neuf jours que je me suis enfui de chez moi.
Ouais, je reprécise mon nom, au cas où toi, qui lis mon carnet, tu l'aurais oublié.
Je sais pas franchement où je serais quand tu le liras, et je sais pas où tu seras non plus.
J'ai jamais parlé du pourquoi du comment. Alors je vais le faire. De toute façon je suis malade et Maya est partie à l'église avec ses parents, j'ai que ça à faire.
Tout s'est passé extrêmement vite. Beaucoup trop d'ailleurs.
Ça faisait des années que mon père malmenait ma mère. Tous les jours. Sans cesse.
Enfin mon père, c'est comme ça que je suis censé l'appeler, je sais que c'est pas mon vrai père, mais bon, on s'en fiche.
À chaque fois ils se disputaient dans le salon, et ma mère était toujours face à la porte quand ça arrivait, de façon à ce que mon"père" ne me voit pas si je passais dans le couloir.
Il pensait que j'étais pas au courant depuis le début.
Sauf qu'un jour, ce fut ma mère qui était dos à la porte. Alors mon père m'a vu.
J'ai cru qu'il allait m'arracher la tête. Me décapiter. M'arracher la langue et me la faire bouffer par le nez.
Alors j'ai foncé dans ma chambre, j'ai fermé à clé, j'ai attrapé deux trois affaires et j'ai sauté par la fenêtre. Je me suis tiré.
Tu peux pas savoir ce que ça m'a fait.
Je me suis senti libre sur le coup, en fait.
C'est que bien après, que j'ai réalisé que j'avais pas franchement la tenue adéquate pour traîner dans les rues de Vancouver. Mais bon j'ai fait avec.
La suite de l'histoire, tu la connais, si t'as lu le début.
Maintenant je suis très malade, mais je pense pouvoir m'en sortir. Après tout ce par quoi je suis passé, je vois pas comment je pourrais pas m'en sortir.
Et puis j'ai Maya à mes côtés, j'irai forcément mieux.
Quand je serai rétabli, j'irai aider ce garçon qu'on a rencontré il y a quelques jours, sur Victory Square, je ne connais toujours pas son nom.
Je compte aider Maya dans sa cause. C'est une très bonne cause. On devrait tous la défendre. Je refuse de laisser quelqu'un se retrouver dans la situation que j'ai traversée.
Il y a toujours une étoile dans le ciel qui brillera au dessus de nos têtes, qui nous fera garder espoir.
Il y en a d'autre qui attendent, sous la leur. C'est à moi de les aider maintenant.