Karol 2/3

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L'écho de sa voix entre les murs nus m'a fait frissonner. Elle voulait demandé une avance sur salaire pour acheter les médicaments de Rosie, ma petite sœur.
-Il m'a semblé entendre du bruit par là, a-t-elle ajouté en désignant une porte à l'autre bout de l'entrée voûtée. Tu va aller frapper en lui parler. Je retourne t'attendre dans la cuisine.
-Moi ? Pourquoi moi ?
-Parce que, a-t-elle répondu en me lançant un regard aigu qui cherchait à me culpabiliser. Tu lui diras que ta sœur Rosie est malade, que tes parents ne sont pas en ville. Tu as son âge. Il t'écoutera.
J'ai fait ce qu'elle me demandait-pas pour elle, mais pour Rosie-, sans me douter une seconde que j'allais payer pendant tout mon année de terminale pour les minutes qui allaient suivre. Et que le cours de ma vie allait changer.
Je me souviens de m'être approchée avec appréhension de la porte de bois que m'avait désignée maman. J'allais frapper au battent, quand j'ai entendu une voix grave et rocailleuse.
-Tu sais ce qui t'attend, Baron.
Un homme d'un certain âge. Fumeur, probablement.
-Ma sœur m'a dit que tu faisait encore des tiennes, à t'il poursuivit
Puis j'ai entendu frapper du plat de la main contre un meuble.
-Je ne supporte plus que tu lui manque de respect.
-Va te faire foutre, à répondu une autre voix masculine, mais plus clair et plus juvénile. Tu n'a rien à faire ici Daryl, tu viens encore taxer de l'argent ?
-Fais attention à ce que tu dis, espèce de petit con. Si ta mère t'entendait...
-Ta gueule ! A hurlé le plus jeune. Un mot de plus sur ma mère et tu auras vraiment besoin des implants dentaires que tu voulais te faire offrir par mon père.
Sa voix était pleine d'amertume et de haleine que je me suis demandé si c'était bien celle du fils de la maison, celui qui avait mon âge.
-Ne t'approche pas, à t'il repris. Parce que je ne sais pas ce qui me retient de te casser la gueule. J'en meurs d'envie. Je ne veux plus te voir ici.
-Et qu'est ce qui te faire croire que tu pourrais de venir ? Rétorque l'autre avec un rire cynique.
Leur voix me pénétraient jusqu'à la moelle, comme si le poisson qu'elles portaient attaquaient mon squelette.
-Tu est sourd ou quoi ? A rétorqué le jeune homme. Je n'ai plus peur de tes coups. Un de ces jours, tu va payer, Daryl. Ça je te le jure. Un jour ou l'autre, je vais te tuer.
J'ai pousser un crie étouffé. Il y a eu un bruit sourd et quelqu'un est tombé en entraînement dés objets dans sa chutes.
Je n'osais plus frapper à la porte, j'allais partir, mais j'ai été prise de vitesse. Le battant s'est ouvert à la volée et je me suis retrouvée face à un adolescent qui devait en effet avoir un peu près mon âge- dans les dix sept ou dix huit ans.
L'autre, le plus âgé, se tenait dans la pièce, courbé sur un bureau auquel il s'appuyer des deux mains. Il y avait des livres à ses pieds. Sa lèvre inférieure était entaillée et saignait abondamment.
Autour de lui, des étagères en noyer chargées de livres couvraient les murs du sol au plafond. Une bibliothèque... J'en ai eu un pincement au cœur, parce c'était évident que je n'aurait pas le droit d'en profiter.
-Qu'est ce que tu fous la ? m'a demande le jeune homme d'un air furieux.

Ruggero (Adaptación)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant