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Encore une journée ennuyeuse. Une journée où entre se balader dans les couloirs, dormir et manger, on ne fait pas grand chose.

Je déambulais seul, sans but, quand je vis une silhouette au détour d'un couloir. Je ne la reconnu pas tout de suite, mais après ça me paru une évidence, le Caporal-chef Livaï. Je fis demi-tour immédiatement, je ne voulais pas l'affronter.

- Eren.

Trop tard il m'avait vu. Je me retournais lentement, en essayant de ne pas être trop déstabilisé. En fait, ça faisait quelque temps que je ressentais des choses que je ne devais pas ressentir pour un supérieur. Au début c'était juste de l'admiration, mais c'est vite devenu beaucoup plus, et j'ai commencé à le fuir, pour ne pas que ça devienne trop évident, parce que j'ose à peine imaginer qu'elle réaction il aurait s'il savait.

Mais maintenant, je ne pouvais plus fuir. Je m'avançais doucement, en essayant de garder une certaine distance avec lui.

-  Il faut que je te parle, tu viens dans mon bureau, tout de suite.

Et il partit, sans rien dire de plus. J'eus quelques secondes d'arrêt avant que mes pieds veulent enfin se détacher du sol. J'allais me retrouver avec lui, seul, dans une pièce fermée, respire, tout va bien se passer.

J'arrivai devant son bureau, la porte était ouverte, et je le voyais regarder par la fenêtre. Je pris quelques instants pour l'observer avant de frapper. Quand j'osai enfin le faire, il se retourna à peine vers moi, me demanda de fermer la porte et de m'asseoir sur une chaise devant son bureau. Je fis tout , mais une fois assis, il ne m'adressa même pas un regarde.

Il finit par se déplacer, et se plaça juste en face de moi, en appuie sur le bureau. Il me regardait fixement, mais je ne pouvais pas supporter ce regard, alors je regardais mes pieds.

- Je te fais peur Eren ?

- N-non

Pourquoi je bégayais ? Je n'ais jamais eu peur de lui pourtant. Mais je le sens si proche de moi, mon coeur commençait à accélérer et j'avais chaud.

- Alors pourquoi tu me fuis, pourquoi tu me regardes pas, pourquoi tu restes toujours loin de moi quand je te parles. Regarde moi.

Je relèvai lentement la tête, et me rendis compte qu'il s'était rapproché de moi. Son visage était si proche du mien, que je pouvais presque sentir son souffle sur ma peau. J'étais pétrifié, pourquoi était-il si proche ?

- Détends toi.

En disant cela, il plaça une main sur mon cou. Pendant un instant je quittai son regard pour regarder cette main.

Ça ne dura que quelques secondes, mais quand je relevai la tête, je sentis une pression sur mes lèvres. Il m'embrassait. Ça ne dura qu'une seconde, parce que dès que je m'en rendis compte, je fis la première chose qui me passa par la tête, me reculer, ce que je regrettai immédiatement.

Livaï me regarda, et je ne compris pas les émotions qui passèrent sur visage. De la tristesse ? Peut-être. De la déception ? Sans doute. Mais je n'eu pas le temps de l'observer plus longtemps, puisqu'il s'éloigna, et revint admirer le paysage par sa fenêtre.

- Tu peux partir, je te retiens pas plus longtemps.

Aucune émotion n'étaient perceptible dans sa voix, mais il devait être en colère.

Je me levai et m'approchai lentement de lui.

- Capor...

- Dégage !!

Je ferai mieux de partir, sinon je vais me prendre un coup. Je quittais son bureau en fermant la porte derrière moi. Pourquoi j'ai fait ça ? C'était comme un réflexe pour moi, mais cette sensation, que je n'arrivais pas à me sortir de la tête, était plutôt agréable. Et lui, pourquoi il a fait ça ? Il ressent aussi des sentiments pour moi, j'arrivais pas à y croire, mais vu ce qui venait de ce passer, je pense que je ne pouvais plus rien espérer de lui. Ou peut-être que si, je retournerai le voir, et je m'exuserai, peut-être qu'il me pardonnera, mais pas tout de suite, il doit encore être énervé contre moi, se serai du suicide de revenir.

Je marchai, sans regarder où j'allais, quand une voix m'interpella au détour d'un couloir.

- Ereeeeeen !

Hanji.

- Il faut absolument que je te parles, viens ici tout de suite !

- J'arrive...

Elle partit devant et je la suivie jusqu'à son bureau. Évidemment, parce que rien ne pouvais bien se passer, je croisai Livaï en chemin. Il me lança un regard assassin et me bouscula quand il passa à côté de moi. J'essayais de ne pas y penser, mais même en arrivant dans le bureau d'Hanji et en essayant d'écouter ce qu'elle me disait, je n'arrivais pas m'enlever Livaï de la tête.

Quand je sortis enfin, après une heure passée, où elle n'avais fait que me parler de choses inutiles, pour ce rendre qu'elle n'avait plus le temps de me parler du plus important, et donc me demander de revenir la voir cette après-midi, je vis le Caporal-chef entrer dans son bureau. Je me précipitai vers lui.

- Attendez !

J'étais sûr qu'il m'avait entendu, mais il me ferma quand même la porte au nez. Je pris une inspiration, et décidai de frapper. Il mit plusieurs secondes avant de se décider à m'ouvrir.

- Qu'est-ce que tu veux gamin ?

- M'excuser.

Il mit encore plusieurs secondes à me répondre, et à me regarder attentivement de la tête au pied.

- T'as pas à le faire.

Il était en train de refermer la porte, mais je la bloquai avec ma main.

- Si, il le faut. Je peux rentrer ?

Il ouvrit plus la porte, et me laissa entrer à l'intérieur, ce qui m'étonnai un peu. Je l'entendis fermer la porte, je me retournai donc vers lui, pour présenter mes excuses.

- Je suis vraiment désol...

Je n'eu pas le temps de finir, car je sentis une douleur fulgurante dans ma joie droite. Il venait de me frapper, je me disais bien que c'était trop simple.

- Ça, c'est pour le coup que tu m'as fait tout à l'heure.

- Oui, je sais je suis désol...

Je n'eu toujours pas le temps de finir ma phrase, car il me tira par le col pour m'embrasser, et je ne me reculai pas cette fois. J'intensifiai même le baiser en l'enlaçant pour que nos corps soient les plus proches possibles.

C'est Livaï qui y mit fin, en s'éloignant un peu de moi.

- Et ça c'est pour tes excuses.

- Alors vous me pardonnez ?

- Si tu veux que je te pardonne complètement, t'as intérêt à me tutoyer, je suis pas si vieux que ça.

- D'accord caporal.

- Et pas de "caporal" quand on est tous les deux, tu peux m'appeler Livaï.

- Ça me va, Livaï.

Il mit ses mains autour de mon cou, et me réembrassa. Le baiser s'intensifia quand nos langue commencèrent à danser. Livaï me poussa doucement sur une chaise, et se mit à califourchon sur moi. Il commença à glisser sa main son ma chemise, mais je dus, à mon plus grand regret stopper son mouvement.

- On peut pas faire ça maintenant, Hanji veut encore me parler cette après-midi.

Il me fit une moue déprimée avant de me susurrer :

- Alors promets moi de revenir me voir quand tu auras terminé.

- Je te le promet.

Il m'embrassa une dernière fois avant de me laisser partir.

Je T'aime Gamin (Ereri)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant