Miraculous "amour chassé-croisé"

chapitre 6 : Un Valentin comblé ?

Marinette avançait lentement dans sa rue, les yeux rivés sur son téléphone. Dans 4 jours, ce serait la Saint Valentin. Qui l'inviterait ? L'événement n'était pas dans longtemps mais le temps passait si vite... Alya avait déjà eu la proposition de Nino, qu'elle avait acceptée avec joie, mais elle, Marinette, qui l'inviterait ?

Un grand bruit de fracas et un crissement assourdissant se firent soudain entendre. Marinette regarda un instant à droite, vit deux phares clignoter furieusement, puis ses yeux s'equarquillèrent de peur, sa bouche s'ouvrit de suprise et s'apprêta à crier sans qu'aucun son ne sorte, ses bras tombèrent, lâchant son téléphone, qui se brisa sur le bitume.

Elle s'affaissa dans un craquement d'os affreux.

- Docteur, va t-elle s'en sortir ?

- Tout dépendra du temps qu'elle prendra à se réveiller.

L'infirmier se retira, laissant le couple seul avec leur enfant.

La poubelle blanche était remplie de mouchoirs. Une femme se tenait en pleurs dans les bras d'un homme grand et fort. Une jeune fille était étendue dans un lit d'une blancheur immaculée. Ses cheveux noirs reposaient autour d'elle comme une auréole. Ses bras étaient posés de chaque côté de son corps. Son visage ne reflétait aucune émotion et ses traits laissaient penser qu'elle rêvait tendrement.

- Oh Tom ! Pourquoi cela lui arrive t-il à elle, pourquoi ?

- Je ne sais pas chérie, mais calme toi.

La femme recommença à pleurer.

- Pouvons-nous entrer ? Lança une voix de l'autre côté de la porte de la pièce.

- Oui.

Un petit groupe entra. Certaines personnes portaient des banderoles de couleur qui contrastaient avec la blancheur maladive de la chambre.

Une jeune fille aux cheveux d'or posa un vase rempli de roses rouges sur la table de chevet tandis qu'une brune posait un tas de lettres à côté de celui-ci. Un garçon blond et un autre brun installaient une guirlande sur le lit d'hôpital.

À la fin des préparatifs, les adolescents se regroupèrent aux côté du lit de la malade.

- Marinette... Souffla douloureusement une fille châtain.

Elle caressa les cheveux de son amie.

- Merci à vous d'être venus... Lança l'homme du bout du lit.

- Ce n'est rien, voyons. Depuis quand est-elle endormie ?

- Depuis plus de 7 heures.

Un grand silence salua la réponse.

- Nous sommes avec vous, dit doucement un blond.

- Merci Adrien, merci Alya, merci Nino, merci Juleka, merci Rose, merci tout le monde. J'espère que votre soutien lui permettra de se réveiller.

La chambre silencieuse vibrait d'émotion. Alya prit la main de Marinette et chuchota des mots inintelligibles. Des larmes coulèrent sur ses joues.

- A-L-Y-A... Soupira faiblement une voix en achant les mots.

- Ma-marinette ?

- Maman, papa...

Le couple accourut au chevet de leur fille.

Les yeux papillonants, Marinette cherchait à les ouvrir.

- Appelez le médecin. Dit avec émotion Tom tandis que Sabine avait la voix étranglée par la joie.

Quelques jours plus tard, Marinette avait reprit des forces mais ne pouvait plus marcher. Les médecins disaient qu'un malaise pouvait provoquer ce genre de conséquences, mais qu'elles disparaîtraient au bout d'une ou deux semaines.

Elle alluma la télé de sa chambre.

- Un super vilain vient d'être apperçu. Nous comptons sur nos deux héros, Ladybug et Chat Noir, pour sauver Paris de cette menace. Disait le présentateur.

Non, non et non ! Comment faire ? Je suis clouée au lit ou sur un fauteuil roulant à cause de mon handicap, alors comment pourrais-je jouer mon rôle de super-héroïne ? Oh non ! Et puis, les médecins se rendraient compte de tout ! Mais si je ne combat pas, le Papillon se doutera de quelque chose et Paris sera sous le joug de cet affreux !

Marinette était face à un dilemme horrible.

Devait-elle jouer son rôle de Ladybug ou bien rester sagement dans son lit ?