16| Will you follow through if I fall for you?|

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PDV Flavie
Lille, 01h32.

Je contemple le plafond, à la recherche du sommeil.
J'ai l'impression que je ne vais pas réussir à fermer l'œil.
C'est étrange comme une nuit de sommeil peut être un élément déclencheur, un facteur ou simplement une bonne récupération.
Quand je pense à des choses, mon cerveau est comme divisé en plusieurs placards qui contiennent eux-mêmes des tiroirs, puis toutes ces choses sont placées unes par unes dans ces minuscules tiroirs.
C'est comme cela que je vois mon cerveau, surtout en ce moment même.
Pour faire court, Martijn m'a sauvé la vie.
J'étais encore en train de rire à une blague qu'avait faite Julian alors que Martijn lui, ne riait pas.
Il avait l'air ailleurs et regardait au loin.
Louis rigolait aussi, heureusement sinon j'aurais été complètement seule.
Après ce fou rire infernal, vous savez celui qui vous noue le ventre jusqu'à la fin et dont vous n'arrivez pas à vous arrêter, et bien après cela, j'ai regardé Martijn.
Il suivait des yeux quelque chose derrière moi, et je ne voulait pas me retourner par peur de voir qu'il était en train d'observer une jolie fille ou un truc du genre.
Puis il a soudainement crié.
Il m'a crié de me lever.
Je l'ai écouté bien sûr ne sachant pourtant pas ce qu'il se passait.
Je me suis retourné et ai vu un homme.
Un homme assez âgé, avec une gueule complètement abîmée.
Les gens autour avaient l'air de ne pas comprendre.
Quelque personne s'étaient levés et étaient partis rapidement.
Julian et Louis s'étaient levé après moi et m'avait entraîné vers Martijn.
Arrivée face à lui, il me pris doucement la main.
C'était comme si une charge électrique venait de parcourir mon corps.
C'était la première fois qu'on était aussi proche.
Il criait qu'il fallait courir, ce qu'on a d'ailleurs fait sans trop comprendre.
Après qu'on se soit assez éloigné du bar où nous étions, des coups de feux se firent entendre.
À ce moment-là, je n'osa plus bouger.
Martijn me tenait toujours la main, Louis et Julian avaient l'air d'avoir compris.
Deux coups de feux puis une pause.
Quand le troisième coups de feux parvenu à nos oreilles, je serra un peu plus la main de Martijn.
Il me regarda de ses yeux bleus impuissants face à la situation.
Je tremblais.
Il me caressa dans le dos, et me rassura.

«- Mais... comment as-tu su...» marmonnais-je en le fixant.

«- Depuis longtemps je me méfie des personnes cachées dans des coins, ou bien des personnes qui n'affichent pas un aspect très rassurant, j'y ai l'habitude à Amsterdam.
J'avais vu cette homme, qui avançait vers l'allée des bars et j'avais remarqué que trois autres personnes le suivaient de loin.
Je trouvait cela louche et au dernier moment j'ai su ce qu'il se passait puisqu'une des personnes portait une arme dans sa main. Je n'ai pas trop réfléchi et je vous ai crié de partir. » dit-il.

Je lui adressa un sourire timide.
Il me pris par les épaules et me serra contre lui.
J'ai cru que j'avais rêvé et j'étais restée là, ne réagissant pas en me laissant faire.

PDV Martijn
Lille, 07h47.

Hier soir j'ai raccompagné Flavie devant son hôtel.
On était tous un peu choqué mais elle l'était davantage.
C'est vrai qu'on avait aussi connu cela, enfin pour ma part quand j'étais jeune à Amsterdam, les fusillades dans les rues que je traversais, c'était assez fréquent.

Il est tôt.
J'avoue que je n'ai pas tellement récupéré de la journée de hier.
Aujourd'hui c'est le dernier jour à Lille pour nous comme pour Flavie.
Effectivement, elle repart en train en fin d'après-midi.
Je sais que je ne vais plus réussir à me rendormir alors je décide de traîner un peu sur Instagram.
Je jette un coup d'œil aux nombreux selfies que nous avons pris hier soir et décide alors de poster une photo assez drôle où nous sommes tous en train de rigoler, je les identifie tous puis publie la photo et je ne me fais pas prier par mes abonnés qui enchaînent très rapidement likes et commentaires.

Gold Skies | Martin Garrix  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant