De retour chez ma mère je prends notion du rôle d'un père dans une famille, mais il s'est mis tout seul dans ce tourbillon infernal, il a lui-même inventé cette histoire devenue tragique, cette histoire qui devait être mon histoire d'amour, il y a mis un point final sans même essayer d'y insérer des virgules pour aéré les sentiments.
Ne pouvait-il pas tout simplement nous laisser nous aimer à notre manière ?
On ne demande rien d'autre qu'être ensemble et on ai à présent obliger d'avoir un père sur le dos.
Ou du moins une absence trop présente due aux paroles résonnant dans ma tête.
Et voilà que je dois de nouveau repartir à zéro, ré aménager mes affaires dans ma chambre, puis changer d'école, ma mère s'en occupe, car appeler à l'âge de 14 ans et dire le pourquoi d'un changement de situation si soudain et trop oppressant pour moi.
J'ai eu le droit à des centaines de sauts d'humeur de ma mère, à cause du soi-disant fait que je « ne fais rien » c'est toujours enrageant pour moi d'entendre ça encore aujourd'hui alors que je subis en silence, que je me créer mon indépendance, et que je suis autonome du coup depuis très jeune, encore plus jeune que l'âge inscrit plus haut oui.
Alors cela m'insupporte qu'on me dise que je ne fais rien, que je ne sais pas gérer ma vie, que je fais n'importe quoi, que je ne sais pas ce que je fais.
Je sais tout ce que je fais, je connais mes erreurs ainsi que mes rêves et mes buts.
Jamais personne à eu besoin de me dire ce que je devais faire, on ne m'a jamais rien appris, j'ai toujours tout appris toute seule.
Alors merci, mon père à beau me dire « Tu crois tout connaitre de la vie, mais tu ne sais rien » d'un ton strident, qu'il ne me fait même pas grincer des dents, je lève plutôt les yeux au ciel à chaque fois qu'il prononce cette phrase.
Je reconnais que je ne sais pas tout, j'en suis même très loin, mais je suis sûre que j'en connais assez pour vivre seule et apprendre de mes propres expériences en sachant me relever à chaque fois.
Ce mois-ci s'est trouvé être pour moi le plus long de toute ma petite existence.
Et voilà que je dois faire ma seconde rentrée, nous sommes mi-octobre et je retourne dans le collège où j'étudiais en quatrième, rien ne changeait entièrement finalement.
Aie, je ne suis pas dans la classe de ceux que je connais, alors qu'elles sont toutes ensemble, les 4 copines que je me suis faites l'an passé.
On m'a proposé de changer de classe si cela se passait mal dans celle où j'étais, sauf que je savais que certaine personne de ma classe avait déjà quelque problème avec le collège que je ne voulais pas les avoir contre moi et leur en rajouter sans raison, car à par quelques moqueries l'année précédente, ils ne m'avaient rien fait de vraiment méchant.
Puis les moqueries j'en ai entendu depuis ma chimiothérapie, ce n'est pas tous les jours qu'on voit une jeune fille brune aux longs cheveux longs et à la silhouette légèrement arrondie, comme un bébé en faite, passé d'une personne chauve, avec 5 kilos en plus..
« - tu as des mains de bébé
- Toutes les filles ont des mains de bébé
- Non, mais elle plus que les autres tu ne trouves pas ?
- C'est vrai qu'elles sont toutes petites ! »
Il parait donc que j'ai des mains de bébé, celui qui m'a dit ça est le chef de meute, si je peux me permettre de dire ça comme ça, le premier à m'avoir critiqué l'année dernière, évidemment, mais à croire que même derrière les monstres il y a un cœur.
Il était le premier à m'avoir ouvert les bras à mon retour.
Je ne dirais pas qu'il se joue de moi, je dirais que c'est quelqu'un qui à lui aussi son histoire et qu'il sait ce que c'est d'avoir mal.
Et croyez moi dans une situation comme la mienne on ne demande qu'une personne qui pourrait essayer de comprendre.
Je ne lui ai jamais rien dit.
Ni à mes 4 copines d'ailleurs, je les voyais à chaque pause, mais je ne voulais jamais vraiment parler du pourquoi du comment, de mon retour, de mes problèmes.
Elles connaissaient juste l'existence de Tanguy et mon amour fou pour lui et notre relation à distance qu'elles trouvait palpitante.
Oui mon père m'a peut-être empêché de le voir, mais il n'est plus là, et ma mère quant à elle ne pouvait m'empêcher d'aimer et de vivre.
Un soir en rentrant de cours, un soir comme un autre, je pose mon manteau sur le squelette à l'entrée qui nous sert de très jolie porte-manteaux, mon père l'avait donné à ma mère, un sacré échange je vous le dis.
Puis je pars en direction de ma chambre, la tête dans mon sac à penser aux devoirs de demain que je n'allais pas faire, comme aucun de cette année, je n'ai jamais ouvert mes cours en cette année de brevet (tapez-moi sur les doigts).
En ouvrant la porte de ma chambre, puis en levant la tête sur mon lit, je m'aperçois d'un léger décor que je redemande encore.
Une fleur, une lettre et des pétales tout autour.
Tanguy serait-il présent, dans cet immeuble ? Dans cette pièce ? Ou aurait-il juste était de passage ?
Il était bien présent, juste au pied de mon lit, à quelques mètres de moi, à me regarder sourire comme il le fait si bien.
Amoureusement et en donnant l'impression d'avoir conquis le monde alors qu'il m'avait juste moi.
Tanguy ? C'est un homme que beaucoup de filles s'arrachent pour sa beauté, mais ne restent finalement pas longtemps une fois que l'histoire a commencé.
Je ne vais pas compter son histoire, car je n'en ai pas l'autorisation, mais, Tanguy détient lui aussi un lourd passé, et le jour où l'on s'est rencontré, pour la première fois, le 2 août, dans sa tête est survenue quelque chose comme ça « Comment a-t-elle, du premier mouvement de ses lèvres, écarté de moi tout ce mal ? » écarté de lui tout ce qui le rongé.
Comme si je comprenais chacune des paroles qu'il se disait à lui-même. Comme si nos âmes pensaient ensemble.
Et c'est à ce moment-là que la notion d'âme sœur est apparue et ne nous à pas lâchés.
Je l'ai aidé à s'en sortir il m'a aidé à survivre.
Revenons à cette surprise inattendue, je le pris dans mes bras et l'embrassa à en perdre mon souffle, un sourire radieux se dessinait sur mon visage et un sourire ravi sur le sien.
Il est resplendissant quand il sourit, si vous pouviez le voir, vous voudriez surement qu'il se mette à sourire pour vous.
Il me fit lire sa lettre, « Pour nos 1 moi » non ce n'est pas une faute d'orthographe de ma part, il est dyslexique, et rien ne m'empêcher de sourire à chaque fin de phrases, philosophe dans l'âme, avais-je déjà dit.
Il manie si bien les mots, j'ai l'impression d'être dans un rêve, chaque fois que quelque chose me ramène à lui, un objet, une chanson, son prénom, ou que je lui parle, je le vois, tout devient irréel, tout devient plus beau, magique. On éprouvé quelque chose de l'ordre de la magie. Et c'est peut-être là que la réalité était trop dure à encaisser à chaque départ ou chaque remonté à la surface, ainsi que chaque remise en question de nos parents.
Mais là nous étions ensemble pour un long weekend « - Mais maman s'il est à la maison, comment je vais faire pour demain, j'ai cours
- Tu n'es pas obligé d'y aller »
Il n'y a pas eu besoin de me le dire deux fois, le weekend allait être splendide.
« - Et cette rose à une signification particulière (Il la tend vers moi)
- Tant qu'il restera un pétale sur cette rose, je t'aimerai toujours
- Même fanée ?
- Même fanée, je t'aimerai »
Suite au sixième chapitre « Une demande à Noël »
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Born to love you
RomanceLa vie a offerte il y a quelque année de ça, à deux adolescents, une expérience les obligeant indirectement à s'aimer éternellement. Il a été son premier amour, elle a été le sien. L'histoire aurait pu commencer par « il était une fois » comme tout...