Home sweet home

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Je tourne doucement la clé dans la serrure puis pénètre dans mon doux appartement. Les lumières sont éteintes, le silence est roi ; il n'est toujours pas là. Je soupire et me déchausse puis me dévêtis des couches à présent devenues encombrantes.

Je suis complètement pathétique, je savais très bien qu'il ne serait pas là, mais une part au fond de moi espérais inconsciemment que pour une fois depuis plusieurs semaines, il vienne m'accueillir dans ses bras après une longue journée. Je ne suis pas surpris, juste légèrement déçu, comme tous les soirs d'ailleurs.

Arrivé dans la cuisine, je me sers à verre d'eau fraîche. J'avais pensé à prendre la bouteille rouge au fond du frigidaire mais je ne suis pas sûr que j'aurais eu les idées claires avec de l'alcool dans le sang. Alors j'ai opté pour de l'eau ; simple mais rafraîchissant. Oui je suis bien même en train de détailler mon choix de breuvage avec un intérêt plus que nécessaire, mais c'est que le stress qui me fait parler.

En effet, d'ici une cinquantaine de minutes, il rentrera enfin. Je n'ai pas à m'inquiéter, c'est devenu une routine ; je sais qu'il reviendra avec la même personne, à la même heure, et qu'ils étaient au même endroit. Le point positif c'est que je sais qu'il reviendra toujours, du moins je l'espère.

Après que mon verre soit vide, je pars prendre une douche. Dire que je suis stressé serait un euphémisme, mais je compte sur la chaleur de l'eau pour me détendre, et cela marche. Une fois finie, serviette sur la tête et corps détendu, je m'empresse de sécher mes cheveux afin de ne pas tomber malade.

Des minutes plus tard, mes cheveux secs et en bataille, je sors une valise d'en dessous du lit et commence à la remplir de mes affaires essentielles. Je vérifie une dernière fois l'heure avant de boucler cette valise que je n'avais plus utilisée depuis nos vacances à Hawaii.

J'attends patiemment. A vrai dire, je suis partagé entre le fait de vouloir terminer ça au plus vite et celui de vouloir repousser encore un peu plus le moment fatidique. Et c'est pourtant quand je me dirige vers le salon que le bruit de la serrure se fait entendre et que des paroles accompagnées de rires fusent.

J'ouvre la porte de notre chambre, nerveux et tombe sur le même spectacle qu'hier, qu'avant-hier et que les deux moins derniers. Mon copain, tout jovial accompagné de son ami, tout deux installés dans le canapé, chacun une bière à la main.

« Tiens, chéri ? Tu ne dors pas encore ? Me demande l'homme aux cheveux noirs
- Non. Dis-je avec ma voix chevrotante.
- Ne te couche pas trop tard, demain tu as cours.
- Oui ne t'inquiètes pas.

Ils recommencent à discuter peu après ça en m'ignorant complètement.

En réalité, demain je n'ai pas cours et je n'aurai sans doute plus jamais cours de ma vie pour la simple et bonne raison que ça fait déjà deux semaines que j'ai commencé à travailler dans un label de musique, et un mois que j'ai fini mes études.

Mais il ne peut pas le savoir, ce n'est pas comme si je l'avais répété plus d'une dizaine de fois. Et puis entre son travail et son nouvel ami il n'a plus le temps ne serait ce que de se souvenir que l'anniversaire de son petit ami était hier ou même qu'il a été diplômé.

Le cœur lourd et la gorge nouée, je m'enferme dans la chambre les mains sur ma tête. Je ne dois pas pleurer. Non, pas après tout ce que j'ai enduré, pas le dernier soir. Alors avant que des larmes s'échappent de mes yeux, je respire un coup et les ravale. Je ravale toute cette souffrance, toute cette douleur et la garde bien au chaud dans mon cœur.

Je décide d'attendre que le blond parte pour pleinement pouvoir parler avec mon futur ex-copain. Cela prend une heure environ, durant lequel je me répète les différentes manières de l'annoncer une vingtaines de fois.

La porte de l'entrée claque et j'entends des pas s'approcher de moi. Allongé sur le lit, je ne vois pas son visage et c'est seulement au moment où il entame la discussion que je me relève.

- Hoseok, tu ne dors pas encore ?

Je reste silencieux face à sa question puis commence à l'observer attentivement. Je commence par son visage à la peau clair, ses lèvres fines et rosées, ses yeux de chats plongés dans les miens, sa chevelure légèrement décoiffée et ses sourcils froncés. Il est beau, c'est indéniable. Même habillé d'une simple chemise blanche et d'un jean noir, il n'en reste pas moins attirant. Je passe des minutes à l'observer ainsi, en silence avec une minutie presque effrayante, sachant pertinemment que ça sera la dernière fois que je le pourrais.

- Hoseok, ça va ? Me demande-t-il
- Oui oui. Est ce que tu peux t'asseoir s'il te plaît ? Lui dis-je soucieux

Il s'exécute avant de me fixer d'un air inquiet. Quelle blague, le seul moment où il me porte finalement ne serait ce qu'un minimum d'attention depuis des semaines, c'est juste avant que je ne le quitte. Ironique n'est ce pas ?

Je le fixe alors intensément avant de murmurer comme un secret.

- Yoongi, est ce que tu m'aimes ?

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Alors non, je n'ai pas fait exprès de terminer le chapitre à ce moment-là sachant à quel point vous devez sûrement être frustré(e)s.

En tout cas, je suis vraiment pas fière de ce chapitre trop long et inutile.

❤️ANYWAY MERRY CHRISTMAS EVERYONE ❤️

May the hope be with you angel.

- A

Happy [M.Y J.HS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant