Chapitre 2

27 2 2
                                    

Et voilà, j'y étais finalement. J'observais la pancarte qui m'indiquait les derniers kilomètres entre moi et ma nouvelle ville, avec hésitation. Je ne savais pas si j'allais réellement réussir à tourner la page ou pas. Une boule se formait dans mon ventre et celui-ci se tordit subitement. J'avais passé les dernières heures de mon voyage à essayé d'imaginer mon arrivée, d'être heureuse même, sans grand succès. J'avais une peur bleue et n'avais plus du tout envie de déménager maintenant. Une dizaine de "Et si.." dansaient devant mes yeux, tordant à nouveau mon ventre.

J'inspirais longuement avant de reposer mes yeux sur la route. Je devais le faire pour elle, pour moi. Le rêve que j'avais eu à l'hôtel était si réaliste que j'ai presque eu envie de vraiment tourner la page, j'ai quasiment oublié ce sentiment atroce qui me tordait les tripes. C'est donc avec conviction que j'avais continué ma route mais maintenant, si près de mon objectif, je ne savais plus. De toute façon il était trop tard pour reculer, j'étais arrivé et plus rien ne me blesserai comme je l'ai été. Je devais ne plus jamais m'ouvrir à personne et m'attacher. J'en avais trop bavé pour laisser quelqu'un venir tout foutre en l'air.

Sans m'en rendre compte je m'étais rendue à destination et me stationnais a mon nouveau parking. J'avais choisis le centre ville pour ne pas avoir trop besoin de prendre ma voiture. Certes j'en avais une, mais je savais qu'elle n'allait certainement pas me tenir bien longtemps donc ça m'arrangeait. J'avais déjà fait quelques recherches et certains restaurants non loin de mon appartement cherchaient justement des employés. J'avais d'ailleurs une entrevue le lendemain matin, juste en face.

J'observais mon volant, pensive quand je vis quelque chose bouger du coin de l'œil. C'est en tournant la tête que je réalisais que quelqu'un m'observait, un homme assez âgé semblait m'attendre, l'impatience se lisait facilement sur son visage. Sans aucun doute ce devait être le propriétaire, j'avais vue des photos en cherchant mon appartement. Je soufflais alors puis sortie de ma voiture pour le rejoindre. Je lui offris mon plus jolie sourire avant de m'avancer vers lui, tendais la main, accompagné d'un léger signe de tête. Il semblait pressé, je ne voulais donc pas trop m'éterniser. Il dégageait une aura imposante, du haut de ses 1m85 l'homme me surplombait mais avait un sourire accueillant sur son visage.

- Bonjour je suis Nora Miller, je suppose que vous êtes le propriétaire?

- Bonjour et bienvenue mademoiselle Miller. Oui, je suis Ryan Roberts.  J'ai un rendez-vous donc je dois malheureusement vous quittez, voici vos clés, dit-il en me tendant celle-ci, si vous avez un quelconque problème n'hésitez pas à me contacter. Vous avez toutes mes coordonnées, j'espère sincèrement que vous vous plairez ici.

Et il me quitta avec un hochement de tête sans même avoir attendu une réponse. Il devait vraiment être pressé, tant pis. J'observais les clés qu'il m'avait donné et les caressais du bouts des doigts. D'ici quelques heures j'allais officiellement être installé, dans mon nouveau chez moi. La boule que j'avais ressentit plus tôt revenait et m'obligeait à m'asseoir sur un banc près de la porte. J'y étais vraiment, je ne rêvais pas.

Je me levais alors d'un pas décidé, et allais vers ma voiture puis ouvris le coffre pour sortir mes valises. J'allais redescendre pour prendre le reste plus tard, deux boîtes rien de plus. J'étais heureuse de voir qu'un ascenseur était à notre disposition en entrant dans l'immeuble et m'engouffrais dans celui-ci sans hésitation. J'étais soulagé de voir que j'étais seule dans celui-ci d'ailleurs, je n'avais pas vraiment envie de converser avec quiconque pour l'instant. Une fois au troisième étage, je sortis de l'ascenseur pour me diriger à mon appartement à quelques pas seulement.

J'ouvris la porte et enterai dans mon appartement en mordillant nerveusement ma lèvre. J'avais décidé de le louer déjà meublé, je n'avais pas envie de tout racheter ou de tout voyager de mon ancienne maison.

Il n'y avait aucune décoration et les murs étaient blanc ou gris, rien d'extravagant. C'était pour cette raison que je l'avais choisi, ce n'était pas compliqué, simple mais joli. Les meubles étaient modernes et la cuisine assez grande pour que je puisse cuisiner sans me sentir oppressée.

Je me dirigeai ensuite vers ma chambre pour y déposer mes valises, j'avais hâte de me reposer. Le lit trônait au milieu de la pièce, et une énorme fenêtre me donnait une vue magnifique sur New-York, ma nouvelle ville. J'observais silencieusement les différents immeubles qui m'entouraient et laissait un sourire triste se dessiner sur mes lèvres. Elle aurait adorée vivre ici avec moi, maman avait toujours rêvée de venir à New-York. C'était pour cette raison que j'avais choisi de venir habiter ici.

Je soufflais doucement avant de tourner les talons et d'aller chercher mes valises et de placer mes vêtements dans ma garde robe. Heureusement tout réussi à entrer et il restait même de la place, j'avais tout rangé à une heure et quelques minutes. Je décidais finalement de redescendre chercher le restes de mes choses. Une fois à l'extérieur j'observais attentivement les alentours avant de me diriger vers ma voiture. Je sortis mes deux cartons non sans difficulté et soupirait en voyant que j'allais devoir faire deux voyages, un pour chaque cartons. Je remis le plus gros dans le coffre avant de prendre le plus léger et de rentrer à mon appartement, je fus déçu de voir que quelqu'un était déjà dans l'ascenseur mais le remercia quand même quand il me tenu la porte. J'observais silencieusement le plancher et fut soulager de voir qu'il n'habitait pas au même étage que moi. Un peu plus et j'aurai été obligé de réellement faire la conversation a quelqu'un aujourd'hui. Mais j'avais réussi à m'en sauver et en était fière.

Finalement, après avoir tout rangé et nettoyé, je m'écroulais sur le canapé en grognant. La journée était passé si vite, je venais à peine de me rendre compte de l'heure. Si je voulais être en forme le lendemain matin, je devais aller dormir et sur le champ. Je me relevais du canapé, complètement lessivée, pour me jeter sur mon lit qui m'attendait impatient de se faire utiliser. Je me roulais dans les couvertures en soupirant doucement, plus que quelques heures de sommeil me séparaient de mon entrevue.

J'étais inquiète et stressé mais Morphée m'appelait et je réussi à dormir au bout d'à peine 5 petites minutes. 

Nouveau départ.

Renaissance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant