2) La mauvaise période

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Coucou tout le monde. Voici la deuxième histoire sur mon fursona mais, cette fois, je vais paraître moins heureux que d'habitude en en parlant parce que ce (très) petit chapitre traite d'un sujet qui me concerne tout particulièrement... Je tiens à vous avertir et à m'excuser d'avance si ce qui suit heurte la sensibilité de certaines personnes. Sur ce, j'ai pas grand chose d'autre à dire (et je rappelle que ce n'est bien sûr pas la suite du premier chapitre, ce sont des récits indépendants).

Quand d'un jour à l'autre, votre vie s'effondre sans même que vous vous y attendiez, beaucoup de questions font leur apparition : "pourquoi?", "comment?", "est-ce de ma faute?", "à quoi bon continuer?". Je me pose actuellement toutes ces questions, et bien d'autres encore... Quand je me regarde dans le miroir, je vois deux choses : un regard rempli de haine et le visage de quelqu'un que je ne reconnais pas. Seul, dans ma salle de bain, je me demandais vraiment si c'était bien mon reflet que j'observais fixement depuis plus de dix minutes. Mon museau, mes oreilles, mes couleurs, ma cicatrice, ma marque de naissance sur le torse, tout y était et à sa place. Pourtant, quelque chose avait changé, à la fois au fond de moi mais aussi dans la manière dont je me voyais. J'avais tout perdu... Une grosse partie de mes amis, le lien qui m'attachait à ma famille et ma confiance en moi. Pour couronner le tout, beaucoup de personnes, qui au départ m'étaient chères, m'avaient trahis. Je vivais la pire descente en enfer de toute ma vie et je ne savais pas comment tout ça allait finir. Je perdais pied petit à petit avec la réalité et je sentais mon esprit se faire corrompre lentement par la colère, la tristesse, le désespoir, la rage, la folie ! La plupart des gens ne savent pas ce que ça fait de devoir supporter tout ça... On se sent sombrer doucement dans le regret alors que cette envie de vengeance nous envahit. Cette vengeance peut s'appliquer à ceux qui nous ont fait du mal, c'est-à-dire les responsables de cette situation, mais aussi à nous... Je voulais voir mourir toutes ces personnes qui m'avaient fait souffrir, qui m'avaient briser le cœur et qui avaient détruit la bonne part de moi-même. Mais, le plus horrible, c'est que je voulais également ME voir mourir... Peut-être pour échapper à cette situation, ou pour me punir à l'idée que toute cette souffrance n'était que de ma faute... Je ne le sentais pas, mais je pouvais voir des larmes couler sur mes joues grâce à mon reflet dans le miroir mais, alors qu'elles provenaient au départ d'une profonde tristesse, elles commencèrent à trouver leur source dans ma colère. Oui, c'était ça, je pleurais de rage ! Je déposai mes pattes sur mes yeux pour frotter le flux abondant de larmes avant de serrer mon poing droit et de frapper violemment le miroir, à l'endroit où se trouvait l'image de mon visage. Je ne sentis même pas la douleur alors que ma patte était désormais recouverte de sang. Au contraire, la folie m'envahit de plus en plus et je frappai de nouveau frénétiquement le miroir avec mon poing droit en hurlant tandis que les bouts de verre étaient propulsés vers moi et qui, ainsi, mutilaient mon corps. De toute façon, c'était exactement ce que je méritais ! Dans un dernier souffle de colère, ce n'était plus mon poing que je propulsai contre ce qui restait du miroir, mais carrément ma tête. Soudainement, je perdis l'équilibre et je m'écroulai par terre, ayant du mal à distinguer clairement ce que je voyais à cause de la douleur qui survint d'un seul coup. Je restai assis, à peine conscient, pendant de très longues minutes alors que je perdais une quantité considérable de sang. Je me disais que personne ne viendrait m'aider, que personne ne pourrait m'empêcher de finir le travail mais je m'en fichais parce que, dans tous les cas, je n'en avais pas besoin ! Je fronçai les sourcils, je pris un morceau de verre et je me tranchai d'une traite les veines de mon avant bras. Après quoi, ce n'était plus la colère qui dominait mon état d'esprit, mais le regret accompagné d'une profonde tristesse. Vous n'imaginez pas ce que, à ce moment-là, j'étais prêt à donner pour retourner en arrière... 

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