chapitre 30

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- Woahouuu

C'est le seul mot que j'arrive à prononcer, devant le spectacle qui s'offre à mes yeux. Si je n'avait pas été en pleine possession de toutes mes facultés lorsque je suis arrivée ici, j'aurais juré me trouver sur une autre planète. J'ai beau connaître mon pays, je n'avais jamais soupçonné l'existence de cet endroit féérique, une mini vallée qui fût visiblement un nid douillet pour le fleuve Niger. Les guirlandes  lumineuses et les bougies flambeaux suspendues  le long des arbres alignés sur les rives du fleuve créent un reflet hypnotique  de milles couleurs  dansant sur la surface de l'eau.

Un panneau decoratif fluorescent affiche en lettres d'une nuance dorée et argentée mon prénom. Ce qui montre sans aucun doute que je suis la star de l'événement. Mais quel évènement?

Soudain, des voix qui me sont familières s'écrient en choeur:

- Joyeux anniversaire Yasmine!

Puis en un claquement de doigts,  une lumière blanche illumine la vallée comme si des millions de lustres étaient accrochés au ciel déjà parsemé d'étoiles. A present que le rideau est levé  sur l'obscurité, je découvre avec stupéfaction toutes les personnes qui me sont chères : en tête de liste  ma mère,  mes soeurs,  Mariam et sa famille, quelques oncles et tantes dont l'oncle de Djibril et tonton Mallam Habou, des collègues du cabinet ...

Mon anniversaire! J'avais complètement oublié que c'etait aujourd'hui, mais Djibril lui, s'en ai souvenu...

De peu s'en est-il fallu que je succombe au tourbillon d'emotion qui s'est emparé de moi. J'avoue  qu'il y'a rien de plus réjouissant que de se voir autant aimé.

Plus tôt dans la journée, ma mère m'avait dit qu'elle irait à un cocktail de mariage ce soir et qu'elle y allait avec les jumelles. Je n'ai jamais imaginé qu'une si belle surprise se cachait sous cette duplicité . Même mes soeurs qui d'habitude ont  la bouche trouée ont sû conserver le secret.

Après que les uns et les autres m'aient présenté leurs meilleurs voeux,  je donne un petit  discours de reconnaissance à l'égard des,invités ,  mais surtout à l'organisateur de cette fête, Djibril, sans omettre de lui réitérer mon amour pour lui.

La fête se déroule dans une ambiance musicale rétro pour permettre aux personnes âgées de la cérémonie de se sentir dans leurs élément.

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Samedi, 28 janvier 2016, enfin le grand jour!

 Notre maison est bondée d'invités venus soit du village de mon père,  soit celui de ma mère pour célébrer mon mariage avec Djibril.  Dès la prière de l'aube, chacun commence à s'apprêter.  Dehors, les garcons classent les chaises et les nattes sous la tente où aura lieu la fatiya. Le climat  festif éclot tout doucement, avec son lot de gaieté et d'excitation .

Je prend une douche et enfile un sahari blanc tout neuf avant d'accomplir ma prière, rendre grâce  et remercier Allah de me montrer enfin ce grand jour, qui marquera à jamais l'histoire de ma vie.

Vers 7 h, les premiers invités commencent à arriver. Une heure plutard, hommes, femmes, vieux  et enfants se pavanent dans leurs vêtements derniers cris, chacun s'estimant le plus beau. Les craquements des bazins se mêlent aux sons des tamtam et aux chants des griots, créant avec les voix émanant de la foule un délicieux cocktail d'ambiance.

Assise sur mon lit, je regarde les vas-et-viens qui n'en finissent pas,  fière et heureuse à la seule pensée que tout ce beau monde s'est déplacé pour célébrer mon amour avec Djibril.

Un griot vient annoncer que la Fatiha va être dite. Il s'agit du rituel qui scelle définitivement l'union entre les deux époux. Dès quel sera faite , Djibril et moi serons officiellement mari et femme.  J'ajuste mon sahari, joint mes deux mains comme tous les invités et suit la Fatiha, qui se déroule dans un silence solennel.

Stage Pré-embauche (Histoire Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant