Malaise

9

Une semaine s'est déroulée. Et je ne peux dire à quel point elle a été festive et heureuse. Rebbeca ayant peur de moi, n'a fait que m'éviter. Les activités étaient assez cool. Je suis restée le plus souvent de mon temps avec Amanda, que maintenant on est beaucoup plus proche. Dan aussi s'est rapproché de moi, on a commencé à être proche et ça me plait, Dan est comme un frère pour moi, à ma plus grande surprise, samedi, j'ai aperçu Mikie embrassait Ethan. Je suis contente pour lui, non pour elle, mais d'un côté ça éveille quelque chose de négatif en moi. Aloïs n'a fait que se rapprocher de moi, tentant de me faire sourire et tomber sous son charme, avec un résultat négatif  car je ne faisais que l'éviter.  Je me réjouis de me dire que dans deux semaines le premier mois sera fini. Et qu'après il ne restera plus qu'un mois.

- Oh leslie! Tu vas prendre ta douche non? Je pense qu'il n'en restera même pas. M'interpelle Raffaëlla dans ma rêverie.

Je lui souris et me lève du réfectoire. Les douches, le moment parfait pour se reposer.
Je dépose ma serviette et attend qu'une des douches se libèrent, après tout j'étais prévenue.
Je switch les applications de mon téléphone et regarde les snaps de mes amis. Ils rigolent tellement, et surtout ne pense pas une seconde à moi.
Je me détache de mon smartphone quand un énorme bruit survient. Je vois Aloïs courir vers moi avec une énorme barre de fer et des tuyaux. La douche en face de moi se libère et j'avance pour la prendre mais Aloïs s'y glisse.

- Mais qu'est ce que tu fais! Je dois me doucher! M'exclamai-je

Il se marre et me lance la barre ainsi que les tuyaux je comprend que c'est une installation de douche tirée du mur. Et que surtout vu les cris du patron qui arrive je ferais mieux de jeter ça! Aloïs s'enferme et chantonne, pour ensuite allumer la douche.

- Aloïs je t'en supplie prend le! Je vais avoir des ennuis!
- Rejoins moi

Il ouvre la porte seulement vêtu de sa serviette et me tend la main

- Qu'est-ce que tu attends? Rentre?

Cette arrogance chez lui je m'en serais bien passée. Si je rentre il me fera du chantage et je serais obligée de le suivre  tandis que si je reste, je me ferais virer du camp.

- Contre rien en échange ça me va ! Dis-je

Il me stoppe de sa main et rigole en continuant

- Si tu veux rentrer, ça a un prix, tu viens dîner avec moi ce soir, obligation
- Même pas en rêve !
- Alors je te laisse tisser des liens avec le patron et lui expliquer pourquoi tu as arraché sa propre douche privée du mur.

J'ouvre la bouche et ne dis rien. C'est encore pire que ce que je croyais.

- C'est le prix ma jolie, et il se termine dans 3....

Le patron rentre par la porte opposé à moi.

- 2....

Il est au téléphone et hurle de porter plainte contre la personne ayant fait ça.

-1......

Je cours jusqu'à Aloïs et referme la porte. Au moment de lâcher la barre de fer et les tuyaux je me tourne vers Aloïs et ferme instinctivement les yeux. Aloïs est nu et semble n'avoir aucune gêne à se doucher devant moi.

- Aloïs peux-tu t'habiller?
- Non, c'est ma douche après tout, tu peux toujours sortir voir le gentil patron?

Je me tourne et souffle.

- C'est bon j'ai compris j'attendrais que tu es fini pour me doucher.
- Ou alors tu peux très bien le faire pendant.

J'allais lui demander s'il était réellement sérieux mais Aloïs ne l'est t-il jamais?

- Alors ce soir, 20h c'est bon?
- Non, et tu sais que je ne pourrais pas, c'est en plein milieu du plat au réfectoire, puis même je ne veux pas et tu ne peux m'y obliger.

Il met sa serviette et je me retourne, les fines bouclettes de ses cheveux perlent à cause des gouttelettes et viennent s'écrouler sur son torse, il est agréable à regarder mais tant bien que mal c'est un connard.

- Le deal est le deal pete-cul.
- Non je refuse!

Il s'approche de moi et je le stoppe en mettant ma main sur son torse, son torse est chaud et appelle mon corps à y goûter un peu plus mais je m'abstiens de toute connerie.

- Allez pete-cul! Tu as peur de tout ou quoi?
- Non mais ça reste non ,maintenant sors je vais me doucher.

Il prend ses affaires et sort

- Je savais bien que t'étais une sale gamine de beaux quartiers sans aucune adrénaline de vie.

Il rigole et s'en va, je le rappelle et m'apprête à faire la plus belle connerie de cette journée.

- C'est ok pour 20h, ne soit pas en retard, après je reste ici.
- À ce soir alors.

Je ferme la porte et claque contre le pommeau au sol, premièrement je me fais extrêmement mal au pied que je n'arrive plus à le bouger, je me douche en équilibre sur un seul pied et sort en sautant à cloche pied jusqu'au campement.

Raffaëlla accoure vers moi

- Mais qu'est ce qui se passe ?
- J'ai trébuché et mon pied à frappé contre une roche.
- On t'emmène à l'hôpital! Ton pied est gonflé.
- Non ! Non ça va ! Je vais bien

Elle se recule et me prévient que si ça  ne va pas il faudrait à tout prix que j'aille à l'hôpital.
Je fais mimique de marcher sur mon pied tout le reste de la journée et ce n'est pas un mensonge de dire que j'ai souffert.
Je ne fais pas les activités et m'éclipse pour la douche et me préparer pour le dîner de ce soir,

Sous la douche je remet en question cette soirée. Que va t-il se passer?
Ce n'est pas si grave. Je mangerais en rapidité au restaurant du camp puis je me faufilerais dans la tente, c'est ça le plan.
Je prend la robe noir et l'enfile. J'enfile une paire de compensés noir et garde une paire de baskets dans mon sac.

À vrai dire, ce soir je me suis mise sur mon 31. Histoire qu'il me laisse tranquille après cette histoire, je sais bien que je l'ai fait pour lui plaire mais cette idée, jamais je n'oserais l'avouer.

Aloïs est là quand j'ouvre la porte. Il me reluque et je ne peux m'empêcher de rougir. Il est bien habillé lui aussi. Il a mis un simple t-shirt blanc et un jean. Ça le rend sexy.

Le blanc qui s'installe est glaciale.

- On y va? Demandai-je
- Euh.. ouais !
- ok.... bah je te suis.

Au moment où il avance je tente de le suivre mais je souffre de mon pied. Il se tourne et me demande ce qu'il se passe.

- Tout à l'heure j'ai trébuché à cause du pommeau de douche et mon pied s'est avéré avoir gonflé.

Il me tiré contre lui et me pose sur son dos. Je m'agrippe à lui et rigole,

- Aloïs on va nous voir!
- Mais non.

Il passe par derrière les douches et me pose sur une moto.

- Hors.De.Question.
- Allez profite, t'es la première qui monte sur mon bijou.

Il me tend son casque et je ne peux que le mettre. Pourquoi ai-je le privilège de monter dessus? Moi qui ne le connaît que depuis bientôt deux semaines. Je m'agrippe à lui et ferme les yeux. On sort du camp et j'ai peur d'avoir des ennuis.

[A SUIVRE...]