J'entends les graviers tournoyer avec la roue et ouvre les yeux
- Acacia si tu continues je vais mourir étouffer.Je relâche ma prise et descend de la moto. Je souffle un bon coup et remet ma robe en place. Il me regarde et me tend sa main. Je pouffe et avance. 1-0 Aloïs.
- On est où sérieusement?
- Profite pete-cul, car demain tu ne te souviendras de rien.Il ouvre la porte du bar et je glisse ma main dans la sienne pour ne pas le perdre dans cette foule. Les gens sont en sueur et se collent à moi, je boite pour avancer aussi rapidement que lui.
Il s'avance de moi et tire deux mèches de mes cheveux derrière mon oreille pour me dire
- Je vais te porter, le restaurant est au quatrième étage.
- Je ne suis pas si faible que ça.Il rigole et baisse son regard vers nos mains entrelacés. Je rougis instantanément et lâche sa main.
J'avance, difficilement et au deuxième étage je souffle de douleur. Il ne perd pas une minute et me porte sur son dos. Plus nous montons, plus la foule ressemblent à une fourmilière, tous gesticulant et ne laissant presque qu'un millimètre entre euxOn arrive au quatrième et Aloïs me relâche. Il pousse la porte du restaurant et en entrant une dame s'approche de nous.
- Alec! Enfin tu es arrivé ! On s'inquiétaient.
Je regarde Aloïs enlacer cette vieille dame et faire de même pour les autres personnes. Pourquoi l'a t'elle appelé Alec? On se dirige vers une table et je reste bien silencieuse.
- Assieds toi.
-Merci Alec ! Tu m'expliques?
- Tu n'es pas la seule à cacher des choses Leslie. Si je m'ouvrais entièrement à toi, serai-je aussi mystérieux et attirant?Je ne réponds pas et mange le pain installer dans la corbeille. La salle est sombre presque remplie mais surtout très calme. La dame revient et me sourit
- Alec ! Encore une! Tu ne t'arrêtes jamais!
Elle ricane et je me sens gênée
- C'est bon! Je n'ai pas besoin de remarques. Sert nous, comme d'habitude.
Elle s'en va sans broncher et revient quinze minutes plus tard avec deux plats de spaghetti.
- Tu es bien silencieuse Acacia?
Je mange encore une bouchée et ne lui répond pas.
- Acacia? Répond.
Je mimique de ne pas l'entendre et continue le repas.
Il frappe les couverts contre l'assiette et la brise ainsi. Je ne peux rester silencieuse.
- Mais tu es complètement taré! Quel est ton problème, dit moi! Je suis ta proie c'est ça ? Une chaque été ? Et je m'assois à la même place que t'es victimes précédentes, dit moi comment elles ont fini ces pauvres filles! Tu es arrogant, planificateur ! Et surtout manipulateur! Tu ne peux savoir la colère que j'éprouve à l'instant, et surtout l'humiliation de ce que vient de dire cette femme ! Donc exprime toi? Et cette année le sort m'est tombé dessus, moi qui pensait que.....
Il n'a pas lâché son regard du mien, restant presque immobile l'un de l'autre. Il semble troublé, énervé.
- Tu pensais quoi?
- Rien d'important.
- Dit moi.Je me lève et il se lève à son tour, il s'approche et je recule tant bien que mal à cause de ma cheville. Je le stoppe du bras et le regarde.
- Moi qui pensait qu'on s'intéressait à moi, pour ce que j'étais réellement au fond.
Je sors en vitesse et cours dans les escaliers, la soirée bat son plein que je n'entend plus la voix d'Aloïs me crier de revenir. Mais je sens qu'il est proche, alors j'accélère. On se colle à moi plusieurs fois et me donne un gobelet rouge. Je me fait tirer le bras et me retourne.
- Acacia reste. Je ne voulais pas te faire du mal.
Je rigole, un rire contagieux et satisfaisant. Je bois cul-sec le gobelet et le lâche devant ses yeux.
- Qui a dit que je partais? Et qui a dit que tu m'avais fait du mal? Je vais juste trouver quelqu'un de plus... sexy.
Je le sens se contracter et renforcer sa prise. J'avance et m'enfonce dans la foule, lui toujours posé sur la rambarde à inspecter chacun de mes mouvements. Je danse et chante, l'alcool fait effet sur moi et je perd complètement conscience de mes faits et gestes. Je reprend deux trois verres puis au moment de me resservir on m'arrache le gobelet des mains. C'est Aloïs qui fronce les sourcils et me tire dehors. Ce qui est cool avec une aussi grande dose d'alcool dans le sang c'est que je ne ressens presque pas la douleur dans ma jambe.
En sortant je rigole et chante plusieurs fois. C'était la première fois que je buvais après tout, et ça seulement pour emmerder un mec qui m'a fait du mal.
Aloïs me pose sur la moto et s'avance pour prendre les casques.- Tiens, on rentre. Me dit-il froidement
- Oh je me sens pas bien.Je ressens de fortes nausées et la tête qui tourne. Aloïs lâche le casque et tente de rattraper mais c'est trop tard je chute en arrière et me claque la tête contre les graviers. La dernière chose que j'aperçois c'est Aloïs criant mon nom, les mains en sang et une dame demandait des renseignements sur notre position.
[À SUIVRE..]
VOUS LISEZ
Malaise
Teen FictionLes douches communes ça n'a jamais été mon fantasme. Alors que j'y suis obligée, que le shampoing déborde sur mes yeux, je n'ai plus de gel douche. Je crie pour que quelqu'un m'en donne - Il y aurait quelqu'un d'assez aimable pour me donner du gel d...