Danse Interminable

11 3 0
                                    

Je n'ose même pas avançait, et pourtant le parquet grince, il grince à chaque une des mes expirations. Mon cœur palpite, il bringuebale, mes mains vibrent et la sueur envahit mon dos.  Un son parvenant de l'autre bout de la chambre paraît celui d'une abeille qui vrombit, je retiens quelque instant ma respiration et là d'énorme bruit de barrissements surgissent, je continue de tenir ma respiration et d'assourdissant piaillement me fait sursauté. Je cours jusqu'au lit. Le plafond semble se rapprocher dangereusement du sol. L'heure passe et mon âme trépasse chaque minute dans cette pièce semblable au tartare. On peut sentir une odeur assez douce, délicate provenant d'un placard à deux pas du lit au centre du dortoir. Je ferme les yeux et me laisse diriger vers le parfum d'été. Un léger son s'accentue, des bougies s'allument pendant environ 2 minutes. J'aperçois une chambre désordonné, sale, la coiffeuse tout abîmé avec les accessoires trompeurs d'une femme dessus ,usé par le temps, un lit mal fait, un plateau repas non lavé depuis une dizaine de jours. Deux minutes passent et les bougies se sont consumées, noir totale mais hop ! De nouvelles bougies illuminent la porcherie qui à ma plus grande stupéfaction n'est plus. Elle n'est plus qu'une chambre basique sans rien d'étonnant, organisé et soigné. Cette fois-ci ce n'est plus 2 minutes qui passèrent mais seulement à mon avis une pauvre et minuscule minute. J'avance très lentement pour ne pas me blesser. Je sens devant moi à l'aide de mes mains une sorte de fil que je tire et tire de toute mes forces. Je tire et encore une fois, le fil semble aussi grand que la tour métallique de Paris. Je tire et là enfin il n'y a plus rien sauf un point rouge en face de moi. Essayant de toucher ou attraper ce point je m'aventure donc dans la chambrée. Le point s'agrandit et j'arrive à le toucher. Étrangement je sens une légère brûlure sur mon index, le point lumineux s'étend et se transforme en un foyer. Ces braises sont si grandes qu'ils éclairent une énorme cour. Un xylophone apparaît et sonne comme douze coups commence alors l'entré des violons, des cymbales s'ajoutent, une flûte arrive au tour du feu, l'air est envoûtant et effrayant à la fois, ainsi il semblerait que la mort s'invite à la soirée. Elle représente la danse macabre, elle paraît incontrôlable et indomptable. Une frénésie me pousse à aller danser devant le brasier. Sortent des rideaux des squelettes grisâtre certains portent des chapeaux sur la tête d'autres une pipe et des groles, ils courent et dansent autour de moi, des corbeaux entrent et brisent les vitres et ils tournent autour de la gigantesque ronde d'os. On entend leurs talons tombés au sol à chacun de leurs sauts, ils lancent leurs chapeaux en l'air et d'autres arrivent et les attrapent. Voilà qu'arrive la Mort accompagnée d'un immense cortège, la musique devient plus forte, le squelette descend du carrosse et m'attrape la main et me met à danser. Je me laisse entraîné dans la cadence. Le hautbois arrive et joue de ses plus belles notes, tout le monde quitte le monde des morts mais les instruments comptent bien jouer jusqu'à leurs épuisement voir leur morts.

Les portes changeantes ( Réécriture )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant