I. Se restreindre

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28/12:

Je me sens un peu étranger par rapport à ce petit carnet dans lequel j'écris en ce moment même. Je suis censé faire une sorte d'introduction, non? Alors reprenons...

C'est moi, le joyeux Jimin Park, du fameux boys band BTS aussi connu sous le nom de bangtan sonyeondan. Je suis le petit Chim-chim au "sourire angélique", disent-ils tous. Selon eux, j'ai une vie parfaite, tout le monde réclame une pareille. Selon moi, je suis encerclé par un amas de personnes vicieuses, qui n'attendent que de me voir souffrir. Retenu par des chaînes, m'empêchant de bouger, de me libérer de ce cercle.

Cette vie a commencé très tôt, si seulement j'avais su... Une fois trainee's, je ne pouvais déjà plus revenir en arrière, ma vie était finie. Je la regrette tellement.

Tout a commencé, vers 2013, quand notre succès fut élancé. Je n'avais que les étoiles débordant de mes yeux, je voyais alors ce monde autrement, comme l'enfant que j'étais. Je pouvais danser comme je le voulais, chanter de tout mon coeur, mes rêves étaient enfin possibles et réalisables! Pendant plus d'un an je me tuais à la tâche, je ne voulais que faire sourire et enjoliver le quotidien de nos fans, les ARMYS. Elles n'y sont pour rien, au contraire, c'est sûrement grâce à ces personnes que je suis encore là. Mon mal n'est qu'à cause de moi-même et je ne peux m'en prendre qu'à moi. Je n'aurais pas du devenir ce que je suis aujourd'hui.

Je pense que ce qui à amorcer le compte à rebours de ma dépression, ce sont mes foutus sentiments, complètement refréner par nos contrats.

Un contrat, qu'importe le pays est une convention par laquelle deux ou plusieurs personnes s'obligent envers une ou plusieurs personnes à faire, donner, ou ne pas faire quelque chose.

Je savais qu'il fallait longuement y réfléchir, mais sur le coup de le précipitation, j'ai pris un contrat de cinq ans donc, le temps maximum. Bien-sûr je ne m'en souciais pas du tout, étant trop positif pour voir les mauvais côtés, cela assurait mon travail pendant cinq longues années de prospérité pensais-je. Mais à la fin de mon premier cinquième de ce qui me liais à la boîte, je commençais déjà à le regretter, mais ce n'était que le début, et ça je ne pouvais pas encore le savoir. Le temps n'allait rien arranger.

A partir d'aujourd'hui, tout doit prendre fin l'année prochaine, l'année de 2018 changera beaucoup de choses. Nous sommes rapidement arrivé en fin d'année et je dois renouveler les papiers en avril, donc dans six mois, enfin je m'y sens un peu obligé. Mais je ne pense pas le faire. Je suis sûr que je décevrai beaucoup de monde à cause de ce choix, mais ce calvaire a assez duré.

Je n'ai pas encore exprimé explicitement ce que je ressens. Pendant nos débuts, j'ai commencé à développer des sentiments beaucoup trop fort envers l'un des membres. Voilà comment je me suis rendu compte que j'étais gay, du moins bisexuel. Le staff s'en est tout aussi vite rendu compte, je voulais me rapprocher de celui-ci et cela se voyait. Ce genre de relations ne doivent pas exister entre idoles, en plus de ça, entre homme. Ils m'ont donc amené dans le bureau de Bang Si-Hyuk Hyung, le président de bighit, donc automatiquement mon supérieur. Ils m'ont fait relire mon contrat, me menaçant presque. Je devais ne plus m'approcher d'aucun des membres autrement qu'amicalement et bien-sûr, qu'à partir de la scène. Il faisait sûrement ça pour m'empêcher d'aimer cette personne. Je peux gâcher son image à cause de ce genre de problème. Bien évidemment. Il mettra tout en œuvre pour arriver à calmer les choses. Il peut dissoudre le groupe, faire de nos vies un enfer tant que nous sommes sous son autorité, ce qu'il n'a pas hésité à faire avec moi, de sorte à ce que je comprenne bien toutes ses leçons.

Durant de durs mois, je ne mangeais quasiment plus, à cause de son régime draconien et de ses entraînements abusifs, j'ai d'ailleurs perdu beaucoup de poids frôlant même l'anorexie. Les membres, qui étaient autrefois mes amis, s'inquiétaient, ce qui en soit est normal. Je souriait devant tout ce qui pouvaient me lier au public. Une fois seul, je m'enfermais et souvent, je m'imaginais vivre, réellement. Comme dans les bons films américains, ou même dans les meilleurs rêves. Je m'imaginais pouvoir me bourrer jusqu'au coma, regretter amèrement puis recommencer indéfiniment. J'entrevoyais des bois, des champs, ou tout simplement n'importe lesquels des plus beaux paysages où je pouvais crier et hurler ma peine jusqu'à en devenir muet. Et durant d'autres moments d'égarement, je m'imaginais lui caresser les cheveux, l'embrasser passionnément, je voulais l'aimer librement. Je voulais pouvoir profiter comme il se doit avant de m'éteindre définitivement.

Mais malgré tout, je dois me taire et ne faire comme si de rien n'était. Ah... si seulement mes mirages d'un tel paradis étaient bel et bien réels. Mais cela n'étant qu'un rêve, je fais place au silence restant seul durant mon temps libre.

C'est décidé, je ne veux pas continuer.

Le Jeu d'acteur "YoonMin"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant