IV. Fausse joie.

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25/01:

Je n'ai effectivement pas écris depuis longtemps, mais... Il s'est passé quelque chose.

Dans mon dernier texte, j'ai dis que je tremblais et que je me sentais étrange. Je ne me suis pas réveillé suite à ma nuit. J'ai été transporté dans l'hôpital le plus proche. Je suis sorti de ce long sommeil il y a seulement quatre jours. Lorsque j'ai ouvert les yeux, un putain de mal de tête m'empêchait de voir correctement. Quelques temps après, quelques personnes en tenue blanche se sont précipités vers moi, l'air affolé. J'en avais déduis que je me trouvais dans un hôpital vu l'attirail auquel j'étais accroché. Le bip sonore assez agaçant indiquait que j'étais en vie, malheureusement...

Les médecins ont fait ce qu'ils avaient à faire puis m'ont brièvement expliqué la situation. J'ai sombré dans un coma léger suite à une overdose de médicaments. J'ai du leur dire que je prenais un traitement et je leur ai ensuite promis que je ferais attention. Comme je n'ai pas pus en dire plus, mon responsable s'est déplacé en personne pour me sortir de cette impasse un minimum compliquée.

Aucun des membres n'étaient présent à mon chevet, ce que je comprenais à vrai dire. Encore une fois, j'avais le sentiment que la vie s'acharnait sur moi. Je ne veux pas me plaindre, ce n'est pas mon intention, je veux juste être sincère et dire ce que je pense, enfin je me comprend, c'est le principal.

Je ne vois toujours pas pourquoi je ne suis pas mort ce soir là. Ce n'était pas vraiment voulu sur le moment, mais ça aurait été la bonne occasion. Le pire est que pour éviter les répercussions cérébrales, il faut que je prenne congés et que je me repose. Comment cela va être possible?

En ce moment même mon moniteur discute de ces vacances à monsieur le président. Si j'en bénéficie, cela sera de même pour le groupe, au moins que je serve à quelque chose non?

Je me sens encore plus mal de les enfoncer avec moi dans ce gouffre. Je ralenti tellement l'évolution du groupe, je le sais, pas besoin de me le cacher.

Je suis alors rentré dans notre logement, avec toute la lenteur possible. Autant prendre notre temps après tout.

Une fois la porte ouverte, j'ai vu que personne n'étaient dans les parages. Tant mieux pour moi.

Je me suis précipité vers ma chambre lorsque j'entendis des bruitages non discret. C'était les gars. Ils étaient dans ma salle de bain. Lorsque j'ai signalé ma présence à l'aide d'un raclement de gorge bruyant, ils se sont tous retournés vers moi.

Leurs visages. Leurs visages, comment dire... Ils étaient bouffis et tout humidifié par de précédentes larmes. Je les fixait longuement à la fois surpris et confus. Ils se sont alors limite jeté sur moi pour m'insulter de tout les noms, avant de se remettre à pleurer. Ils m'ont demandé ce que j'avais fait, ce qu'il m'avait pris mais surtout pourquoi j'avais en ma possession autant de cachets "sauveurs". Par manque de réponse mais surtout par lâcheté, je les ai fermé la porte au nez, m'engouffrant une nouvelle fois dans mon lit ainsi que dans ma solitude. Je dois tellement les décevoir. J'en suis désolé, mais comprenez moi, je ne veux que votre bonheur, à vous qui êtes comme mes frères.

Je gâche ma vie de plus en plus, je ne peux plus faire comme si de rien était. Pendant au moins trois voir quatre années, je ne leur avait pas parlé, tout se passait comme le PDG l'avait prévu. Mais il fallait que je me réveille de ce foutu coma pour tout foutre en l'air, il fallait que je craque et que je pleure devant eux, il fallait que je ne sois qu'un pathétique pleurnichard qui ne fait que de se plaindre.

Beaucoup de personne doivent supporter dix fois plus que moi et pourtant, elles sourient sûrement toujours à la vie. Mais pourquoi je trouve le monde aussi fade? Je voudrais être comme les autres membres, joyeux malgré tout.

Pourquoi suis-je aussi nul? Je n'aurais pas du passer cette audition, je n'aurais pas du tomber amoureux, je n'aurais pas du être comme ça avec eux, je n'aurais pas du exister, je ne mérite pas de vivre... le monde se passerait bien d'un être pitoyable comme moi.

Me voilà encore entrain de pleurer dans mon lit, je me déteste, plus que n'importe qui. Et si je continu sur cette lancée, ils me détesteront aussi, quoique après réflexion, ça doit déjà être le cas.

L'amitié a les qualités d'un fleuve qui contourne les rochers, s'adapte aux vallées et aux montagnes, et se transforme parfois même en lac. Jusqu'à ce que la dépression fasse office de barrage, pourtant nécessaire pour éviter l'inondation. C'est ce que je me répète sans cesse, essayant tant bien que mal de m'auto-convaincre.

Les gars, je suis tellement désolé, mais je ne peux pas faire autrement que vous éviter.

C'est décidé, je me résigne à ne plus continuer.

Le Jeu d'acteur "YoonMin"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant