VI. Essaie

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14/02:

Le jour de la saint Valentin sonnait le début de nos courtes vacances. Avant de partir à la plage comme prévu par les bangtan, je me suis précipité dans le bureau du président, voulant récupérer toutes mes amitiés avant de partir, et donc mon minimum vital de liberté. Autant essayer, tant que je peux. Je me dirige donc vers sa salle attitré, les mains moites.

Une fois dans la pièce, toute mon angoisse accumulé au cour de ses dernière heures fit place à une certaine confiance.

Je lui fais rapidement pars de mes argumentations aussi censés les une que les autres. Il gardait cet air dur, mais avec le temps passé à me réprimander, je m'y étais habitué. Son expression devenait presque douce à force de la côtoyer autant.

Contre toute attente, il accepta, enfin disons que nous devions faire un test durant les prochaines vacances. Si le moindre petit rapprochement autre que de l'amitié venait à apparaître entre lui et moi, ce serait vraiment l'enfer, mais pas que pour moi... Donc je préfère faire passer mes frères avant moi, ça fait déjà quatre ans que cela ce passe comme ça. Mais tant qu'ils vont bien, c'est le principal.

J'ai rapidement fait ma valise avec ma eomma bangtan et une fois devant la porte, avant que le personnel puisse nous apercevoir, je me suis littéralement jeté sur mon groupe. Je me suis excusé de toute les manières possible et inimaginable. Ça m'a fait un bien fou! Pouvoir redevenir comme lorsque nous nous sommes connus... J'ai cru que toute mon angoisse accumulée pouvais disparaître juste grâce à leurs sourires.

C'était parfait mais nous devions partir, et comme c'est notre manager qui conduit, je me suis placé loin de celui que j'aime, excluant tout doutes possibles nous concernant.

Le manager ne me porte vraiment pas dans son cœur. Pourtant, je ne lui ai rien fait de mal. Serait-il homophobe? Je n'en sais absolument rien, mais je sais que son passe-temps favori est de me rabaisser. Comme il l'a fait dans la voiture. Il n'arrêtait pas de me répéter en boucle:

<Comment a-t'il pu accepté ta proposition suspecte? Tu es une pomme pourrie. (ce qui me fit me demander s'il allait bien, jusqu'à l'entente de la suite) Et lorsque l'on la jette dans un sceau rempli de bonnes pommes, elles finissent par pourrir aussi. Tu devrais t'écarté du groupe, comme tu le faisais avant. Tout allait mieux sans toi.>

Ce genre de pique qu'il me lançait sans cesse avaient eu le don de faire redescendre le peu de ma bonne humeur qui était revenu à l'aide du groupe.

Lorsque nous arrivions enfin à l'endroit paradisiaque tant attendu, nous descendîmes pour ensuite rejoindre le petit cabanon que nous avions louer préalablement. Et me voilà dans la chambre, que je partage avec deux membres, l'alien ainsi que le gâteau. On a fait un jeu, c'était bien. Le kooki s'est d'ailleurs lié d'une amitié solide avec la lampe de notre chambre. Pour la première fois depuis très longtemps, j'ai sourit avec authenticité.

Nous sommes ensuite allés manger et nager dans l'eau tiède. Le ciel nous montrait un paysage digne des grands films. Je suis certain qu'une fois ce rêve terminé, j'y penserait encore et encore, afin de le faire perdurer dans mon esprit.

Ce moment si magique où nous regardions le ciel en silence fut de très courte période. Nous étions dorénavant seul tandis que nos supérieurs et autres étaient allés se coucher, épuisés d'une telle journée de route. Contrairement à nous.

Le silence fit place à une amitié nouvelle, que jamais je n'avais réellement connu. Le prodige de la dance mit un bras autour de mon cou tandis que les autres se placèrent autour de moi, un sourire malicieux collé sur le bas du visage.

Bien-sûr, je ne savais pas ce qu'il m'attendait. Jusqu'au moment où ma tête de cheval préférée me demanda si je préférais effectuer une action ou répondre à une vérité.

Je ne savais (encore) quoi répondre, ne les connaissant au fond plus autant qu'avant. Alors je demandais une simple question mais... mon enthousiasme fut vite parti lorsqu'ils m'ont demandé tout ce qu'il s'est passé pour que je sois finalement dans cet état.

Je fit alors place à un dilemme. Devrai-je mentir et ne dire que les principaux moments de l'histoire? Ou leur dire toute la vérité rien que la vérité n'excluant pas le fait que je sois amoureux de l'un deux?

Et bien j'ai fait un mélange. Je leur ai tout raconté, les moindres petits détails sauf que, je n'ai pas réussi à dire que j'étais homosexuel. La peur du rejet m'avait poussé à leur cacher une partie de ce qu'ils m'avaient alors demandé.

Nous avons continué le jeu une bonne trentaine de minutes, jusqu'à ce que j'aille me coucher enfin que je me lève juste, je n'étais pas fatigué.

Je ne pouvais pas, dans ma tête tout se bousculait. Je savais que je devais profiter de mon temps avec eux. Mais je me sentais tellement mal.

Je m'écartais alors de là où étaient les membre, m'excluant derrière la petite habitation. Je continuais de marcher réfléchissant, puis je me mit à pleurer. Sans aucune réelle raison apparente. Je n'arrivais pas à m'arrêter m'insultant intérieurement, je me trouvais de plus en plus ridicule.

Doucement une chaleur s'empara de mon corps, comme de mon cœur. Il était là, lui qui garde en lui mon âme entière. Il m'avait pris dans ses bras, en me chuchotant qu'il était là et ce, pour toujours. Alors mon être se brisa encore plus qu'il ne l'était.

S'il savait à quel point je l'aime. Je ne peux plus vivre comme ça, je souffre beaucoup trop. Et voilà qu'il est là, à me caresser les cheveux, remplissant ma tête de mots doux que j'aurais toujours voulu entendre, mais tout ça n'est qu'un rêve. Tout n'est pas possible, surtout dans ce genre de situation, je le savais, le sais et le saurai toujours. Voilà pourquoi je suis parti me coucher sans même le regarder. Sans le remercier ni même lui rendre son étreinte.

Je suis désolé, mais je ne veux pas que tu vis comme moi je vis.

C'est décider, je ne suis plus en mesure de continuer.

Le Jeu d'acteur &quot;YoonMin&quot;Où les histoires vivent. Découvrez maintenant