Centre d'Éducation [JiKook]

Chapitre 1

L'homme est faible.

L'homme est pathétique.

L'homme n'est qu'une vulgaire poupée de chiffon entre les doigts d'un supérieur. D'un dominant.

Je m'appelle Park Jimin.

Je suis un enfant né de deux parents aimants malgré la différence de ces derniers. Ma mère est une dominatrice. Elle était même une Élite dans le passé. Elle a décidé d'abandonner ce titre avec ses responsabilités après son mariage.

Mon père, lui, est un soumis. Il a été éduqué par ma génitrice depuis qu'il a eu ses quinze ans. À l'époque, ma mère en avait vingt-et-un.

C'est tellement ironique de se dire qu'un simple tatouage nous trace notre avenir.

Depuis que j'ai ouvert les yeux, le jour de ma naissance, je ne vois que l'injustice et ne vis que dans la peur d'être obligé à faire des choses contre mon gré. La marque sur ma nuque me rappelait chaque jour mon infériorité.

- Jimin ! À table !

Je descendis doucement les escaliers, glissant par habitude ma main sur la rambarde en bois, sans pour autant la tenir, avant de d'entrer dans la cuisine et de retrouver mes parents, assis à table, m'attendant. Je pris ma place habituelle avant de commencer à manger.

- Jimin, commença ma mère, tu sais chéri, tu viens d'avoir seize ans.

J'arrêtai de macher après qu'elle eût fini de prononcer cette phrase. Je savais où elle voulait en venir. Je pris une profonde inspiration.

- Maman..s'il te plaît, je ne veux pas y aller.

Je la regardai, incertain. Il faut savoir, que ma mère est une femme très intimidante. Sûrement à cause de sa nature dominante, elle inspirait le respect, et jamais je n'avais osé lui tenir tête plus d'une minute.

Du coin de l'œil, je vis mon père la regarder nerveusement en se tripotant les doigts, quand le regard de ma mère se fit plus dur.

- Ce n'était pas une question, jeune homme ! Tu dois comprendre que tu n'as pas le choix Jimin. Tu as déjà un an complet de retard à cause de tes caprices et ça ne peut plus durer !

Je me pinçai les lèvres face au ton qu'elle avait pris. J'osai un regard vers elle, et je sursautai, quand elle abattit violemment sa main sur la table, tenant entre ses fins doigts, une lettre. Mes yeux s'écarquillèrent en reconnaissant le sceau des Élites.

- Je viens de recevoir une lettre de la famille royale. Tu t'en rends compte ? La famille royale ! Elle s'écria. Il veulent que tu ailles à leur institution, et que tu rattrapes ton retard. Étant une ancienne Élite, je croyais pouvoir trouver un moyen pour que tu n'ais pas à y aller mais j'avais tord, elle soupira.

- I-Ils veulent lui rattraper son retard ? Retard d'un an ? Mais c'est impossible !

Mon père ne cachait pas son inquiétude. Je me rappelle encore de la fois où je lui avais demandé comment ça se passait dans ce fameux centre d'éduction. Il avait pâli d'un coup, me disant que c'était l'enfer. Il avait dit qu'avant maman, il avait un homme comme maître, qui lui faisait subir des horreurs. Il n'avait même pas réussi à me donner plus de détails. Ce jour là, j'avais compris que ce qui s'y passait était traumatisant.

Les règles étaient strictes concernant notre nature. Dès nos quinze ans, nous soumis, sommes obligés de quitter nos famille afin de suivre une formation. Formation, qui peut durer plus de cinq ans. "Chaque soumis apprend à une vitesse différente".