Pour le repas du midi, Anne , rongé par la culpabilité , se donne du mal. Elle sert donc des pommes de terre et du pain un peu plus frais cette fois-ci. Les assiettes sont éparpillés sur la table. Les couverts sont empilés les uns sur les autres. Un bruit métallique a retentit lorsque elle les laisse tombé. Finalement, les affaires sont dispersées de sorte à laisser de la place à la nourriture. La chaise de la mère est volontairement en retrait par rapport à celle des enfants. Au moment de passer à table , elle prend la précaution de se tourner vers la gauche de sorte à ne pas être dérangé. Finalement, elle renonce aux pommes de terre, se faisant à l'idée que le goût a été altéré. De temps à autre, elle regarde en direction des enfants afin de s'assurer qu'ils ne contaminent pas sa nourriture. Le bruit de mastication la dérange mais elle parvient tout de même à garder son calme.
Son fils lui adresse la parole. Anne tourne donc hâtivement sa tête en direction de son interlocuteur. Elle voit s'échapper un postillon qui se réfugie dans son repas. Horrifié , elle se redresse brutalement, saisie son assiette et se rend en direction de la cuisine dans un pas lourd et accéléré. Ses gestes sont suffisamment brusques pour interrompre les enfants qui s'étaient livrés à leur frugal repas. Anne dépose son assiette et déchiquette le bois de la table avec ses ongles, ne pouvant plus se contenir. Un grognement retentit puis elle frappe violemment du poing pour manifester sa colère.
Elle se met à hurler sauvagement. Son cris est semblable à celui d'un animal torturé. Les enfants sont pris de panique ne comprenant pas ce qui est en train de se passer. Ils n'osent plus bouger, leur regard apeuré est centré sur leur mère possédé par la rage. Elle pousse un rire démoniaque, frappe dans tout ce qui se trouve aux alentours. Le mur du salon est désormais défoncé après avoir été frappé par un chandelier. Suite à ce spectacle monstrueux la mère est fébrile . Elle laisse tombé son corps frêle au sol et éclate en sanglot.
Elle voit floue, les larmes ont transpercé ses yeux. Ça respiration est encore saccadé à cause de la fureur à laquelle elle a cédé . Tremblotante, elle se relève doucement après quelques instants. Les enfants n'ont pas bougé d'un poil. Leur regard est toujours figé sur leur mère, ils n'osent pas détourner leurs yeux. Anne paraît soulagé, cependant , elle est encore furieuse. Cela se traduit à travers des actes violents et injustes, légitimés par la domination qu'elle peut désormais exercé dans le ménage. La mère décide donc de saisir les assiettes des enfants qui étaient encore pleines. Elles s'adonnent aux contrariétés que le repas à suscité en se laissant jetés par terre et volent en éclat. La nourriture qui s'écrase par terre n'est pas ramassé.
"Maintenant vous allez vous coucher!"
Cet ordre, absurde au vue de l'heure, est justifié par la colère. Les enfants n'osent pas contester.
Anne se précipite vers la fenêtre. Elle veut purger son corps de ce qu'elle avait engloutit, éliminer la nourriture répugnante, souillé par la présence des enfants. Elle enfonce ses doigts sales au fond de sa gorge et stimule sa glotte. Béante, elle les engloutit avec autant de mal que l'engin qu'elle fut forcé d'accueillir dans sa bouche auparavant. Seul un étouffement ne parvient. De la bave dégouline de sa bouche, glissant le long de sa langue qui pendouille.
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Condamnation
No FicciónIl s'agit d'un incipit d'un livre fictif. Je vais continuer l'histoire et ajouter certains détails. C'est une scène qui se veut réaliste et grotesque . Il s'agit de décrire la mâtiné d'une femme ordinaire qui est confronté à un événement tragique...