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Le monde est pour Kathya un ciel étoilé. Un environnement aux teintes aussi multiples que sombre du côté obscure de l'homme, et pourtant magnifique de par l'infini de son horizon et de ses possibilités. Cependant, ce qui sublime ce tableau sans fond, ni limite, reste les trous de lumière qui se dessine dans cet mer ténébreuse. Ces puits, nommés étoiles, guident par leur tracé les explorateurs qui, seuls, connaissent l'essence de ces sublimes boules de feu en fusion. On pourrait reprocher à Kathya cette vision du monde bien trop romancé ou incertaine. Or, elle est bien plus réaliste que n'importe quelle image et ce, rien qu'avec l'existence de ces "étoiles".

Depuis sa plus tendre enfance, Kathya voit de ses yeux des sphères lumineuses flottant sans obstacle dans la foule de gens, qui ne perçois nullement ces beautés. Bien que très jeune, la fillette qu'elle était savait que le silence devait être garder, que ce secret ne devait jamais être dévoilé. Car bien qu'âgé de seulement trois ans, elle était convaincu que ce que l'homme ne voit pas ou ne croit pas, est source de peur et objet de destruction. Une définition qui pourrait très bien s'appliquer à ces sphères qu'à elle-même.

Cependant, cela ne l'a pas empêcher jusqu'ici de côtoyer ces mystérieuses entités, la sortant de la solitude qu'impose sa nature. En effet, Kathya n'a jamais ressentit le besoin d'avoir a ses côtés un petit ami, ou un homme en général, cela va de même pour des amis. Quant à son géniteur, elle ne l'a connu qu'à travers un petit paquet de photo, seule trace de sa vie sur cette terre. En ce qui concerne sa mère, elle n'a pas tenu longtemps avec ce cancer qui la rongeais depuis bien avant sa naissance, décédé quand Kathya eut l'âge de quatorze ans. Im y avait bien sa belle-mere, mais elle ne l'a jamais aimé. Une relation de haine respective, entre une croqueuse de diamant et une enfant a part "peu affective".

Il est vrai que Kathya ne voulait s'approcher de personne. Ce qui se comprend quand on a la capacité de discerné ce que sont les gens en leur véritable nature, et la plupart du temps, la résultat n'était jamais très concluant. Les sphères qui en permanence stagne autour d'elle, ne s'approchait pour rien au monde de ces gens là, confirmant au fils du temps, que presque personne sur cette terre ne nourrissait des pensées pures. Chaque gestes, chaque mimiques, chaque mots que les hommes font, sont porteurs d'un vices cachés. D'où le ciel étoilé, où les étoiles, c'est à dire ces sphères qu'elle appelle esprit sans la moindre preuve, peuplent agréablement le monde noir de l'homme, en éclairant sa réalité à elle, tout en donnant un sens à la vie qui mérite ainsi d'être vécu.

En conclusion, ses esprits lui suffisent un point c'est tout. Quoique, son travail lui convient également. Maitresse en maternelle est le métier rêver pour Kathya, son havre de paix. Endroit où les sphères si familière y sont en nombres, de par la nature encore pure des enfants à cet âge. Cet environnement lumineux lui correspond, et lui permet de croire encore en l'humanité. Ayant travaillé dure et sauté plusieurs classes, elle se retrouve en charge d'une classe à l'âge de vingt et un ans seulement, avec de l'expérience derrière elle.

C'est en voyant ce plafond de la salle de classe sombre, durant les heures de sieste, où vole de nombreux esprits que l'image du ciel étoilé ne peut lui sortir de la tête. Et c'est uniquement à cette période de la journée qu'elle peut se permettre de pensée aussi ouvertement sans prendre en compte ce qui l'entoure. En effet, les enfants sont profondément endormie, lui donnant un moment de détente, où seul le silence se balance dans les aires. Ce qui lui permet de profiter du spectacle aussi chaleureux que profond. Jamais elle ne s'en lasse.

Et elle ne peut toujours pas comprendre comment elle parvient à se souvenir de chaque sphères ayant croisé sa route.

Cela fait très longtemps que Kathya a remarqué une hiérarchie parmi ces entités, bien qu'elle n'en connait pas exactement les strates. C'est plus une conjecture qu'autre chose, établie sur l'existence des différentes couleurs présentes parmi la communauté lumineuse. Beaucoup de nuance de jaune, que seules les femmes différencieraient. Quelques rares bleus se sont présentés sur son parcours de vie, mais très très peu. Elles se comptent sur les doigts d'une seule main. Mais c'est bien grâce à la première d'entre celles-ci que Kathya a compris la nécessité des hommes pour ses petits camarades : en tant que source d'énergie.

La Nuit pour l'AuroreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant