IV

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Kathya regarde sa salle de classe pour remarquer que la rangement n'est pas fait, et ce, parce qu'elle est resté avec Mathiew à lire, plutôt qu'à surveiller ses élèves et le leurs faire remarquer. Soupirant devant son erreur, la jeune femme commence donc sa quête pour ne terminer qu'une demi-heure plus tard. De ce fait, elle va devoir attendre son prochain bus dans une grosse trentaine de minutes. Or, si elle rate celui-là, le prochain, il faudrait l'attendre une heure. Le choix est assez vite fait.

Par conséquent, la maîtresse ramasse le tas de dessins des enfants, qu'elle devra classer et récompenser le vainqueur du meilleur parmi eux, dans une pochette qu'elle fourre dans son sac avant de sortir et de fermer la porte. Sur son chemin, elle a croisé la directrice criant presque dans le combiné du téléphone dans son bureau, la porte à demi-ouverte. Kathya s'est donc éclipsé sans faire le moindre bruit. Elle ne cherche pas spécialement à être accusé à tord d'avoir écouter aux portes. De plus, son bus ne va pas l'attendre, donc autant être en avance, c'est mieux que le contraire.


Après presque un quart d'heure d'attente dans le froid, son transport arrive, avec du retard il faut le dire, et bondé plus qu'à l'accoutumé. La jeune femme se disait aussi que la journée s'était trop bien passé. Il fallait qu'un malheur, aussi petit soit-il, vienne la déranger. Obligé.

Ne préférant pas attendre un heure de plus, elle monte dans le bus, poussant le moins possible de personne sur son chemin et s'accroche à corps perdu à un siège, en essayant de ne pas gêner la petite assise là.

Et quand elle finit par descendre à son arrêt, il lui semblait entendre dans sa tête la chanson de ce Disney que les petites filles ne peuvent s'empêcher de chanter. Elle était libéré de cette foule de gens, et avait fait le sport de sa journée, car garder son équilibre dans un véhicule branlant parmi une masse de personne elle-même branlante, il faut le faire.

Fatigué, Kathya se traine jusque dans son appartement en ayant sur le trajet faillit passer sous les roues d'un vélo venu d'elle ne sait où. Lâchant comme un sac de patate son sac sur le sol, elle se laisse tout aussi gracieusement tomber dans son canapé, les yeux fermés profitant du silence et de quelques secondes histoire de faire une macro-sieste.


Pour elle ne sait quelle raison, la jeune femme sentait que quelque chose n'allait pas. Une sorte d'inconfort dans l'air. Pas qu'elle se sente mal ou autre, c'est plus comme une sensation venant de l'extérieur. Curieuse, car n'ayant jamais ressentit ce genre de chose dans son appartement, en sécurité, elle ouvre les yeux pour voir un ciel de lumière complètement surexcité voire même paniqué. Surprise de voir ses amies aussi énergique, la panique semble la gagner. Y aurait-il un intrus chez elle? Un voleur? Un feu?!

Kathya se lève en vitesse les yeux balayant avec une vitesse étonnante les alentours, à l'affut du moindre mouvement et changement. Mais RAS. Rien ne sort de l'ordinaire, et pourtant, elle ne peut concevoir ses amis agités sans raison. Il doit forcément y en avoir une, assez grave il faut malheureusement le dire, mais elle ne parvient pas à mettre la main dessus. En dernier recours et parce qu'elle sait la situation grave, elle se tourne vers les sphères folles, volant en un désordre fébrile pour leur demander le calme. Ce qui ne s'est fait qu'après un dure effort de la part de tous. Légèrement plus rassurer à présent, Kathya s'approche de son ami brillant le plus fort, un des leaders naturelles du groupe, en essayant de rester la plus sereine possible.


-Je ne comprends pas se qui se passe, pourrait-on m'expliquer?


Heureusement, elle a réussi à ne pas faire transparaitre sa panique dans sa voix, car il est vérité commune que lorsqu'une foule panique, il ne faut pas faire de même sinon la situation ne risque pas de s'éclaircir. Fébrile, l'interpellé s'approche d'elle, et semble se stopper devant son abdomen. Or, si il y a une signification derrière cette action, elle le lui échappe. Voyant probablement qu'elle ne comprend toujours pas, un petit groupe de sphères se mettent à bouger comme un seul pour former un silhouette humanoïde de la taille de ses élèves. A partir de là, elle ne parvenait plus a paniqué tant elle ne savait pas où elle en était. Que veulent-ils lui dire? Même après avoir mobilisé toute son attention, Kathya n'a toujours pas faire la moindre lumière sur le problème. Soudain une idée lui vient l'esprit, inquiétante.

La Nuit pour l'AuroreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant