La Nuit pour l'Aurore

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Harper est une jeune femme de 26 ans, propriétaire d'un petit café qui fonctionne très bien, mais elle a dû freiner ses activités pour les mois à venir avec le bébé. C'est son frère qui a prit gentiment la relève. En ce qui concerne sa vie amoureuse, elle affirme le sourire aux lèvres qu'un homme dans sa vie ne sert à rien. Kathya en déduit une insémination ou une séparation douloureuse. Mais elles partagent ce même avis.

Le temps passe plus vite qu'elle ne le pensait tant la compagnie joviale de Harper lui plaît. Or, quand 18h14 s'affiche sur sa montre, c'est le temps des séparations.

Les jeunes femmes se lèvent et marchent ensemble vers la sortie quand d'un coup Harper la tire en arrière pour éviter un client, sauf qu'il y en avait derrière elle également. Résultat ? Son chemisier se voit couvert de sorbet à la fraise, autant dire que Kathya aura du mal à le ravoir, et le froid dans son dos est tout plutôt désagréable.

-Oh mon dieu ! Je suis désolé Kathya !

Le future maman s'empare d'un serviette pour essayer de retirer le plus de glace du dos de sa nouvelle amie.

-C'est rien Harper, tu as voulus m'aider mais ça n'a pas marché. Quoique, je préfère sentir la fraise que le schtroumpf.

Mais même cette petite blague ne réussi pas à la détendre. C'est pourquoi en moins de deux, Kathya se retrouve dans le salon du petit appartement de Harper, assise sur le canapé, vêtue uniquement d'une serviette. La présidente de la branche californienne SilanoCorporation n'a pas réussi à tenir tête à la jeune femme enceinte qui l'a traîné chez elle pour lui donner des vêtements et essayer de ravoir son chemisier.

Bon, Kathya avoue en toute honnêteté que cela l'amuse, mais d'un autre côté, elle ne sera jamais dans les temps pour le repas de Maïlis. C'est une des choses qu'elle répugne : le retard. Et pire encore, être en retard. Se saisissant de son portable, elle compose le numéro de son ami qui décroche au bout de trois sonneries.

-Riord à l'appareil.

-C'est Kathya, je voulais te dire que je risque d'être en retard pour le repas de ce soir.

A peine a-t-elle fini de prononcé sa phrase que la sonnette retentit. Faisant fit de la chose, elle se concentre sur sa conversation.

-Le repas ? Ce soir ? Et c'est quoi ce bruit horrible là ?

A priori, l'inconnu de l'autre côté de la porte ne semble pas vouloir partir et ne cesse d'assassiner ses oreilles avec la sonnerie. D'autant plus que celle-ci est abîmé, faisant un bruit aiguë des plus désagréable.

-C'est rien n'y fait pas attention. Je voulais te dire que je serais en retard pour le repas de ce soir, tu sais, celui auquel tu m'as invité la semaine dernière ?