Chapitre 1.

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PDV DE HOTCH.

Je me réveille en sursaut, le front perlant de sueur, mon tee-shirt collant à ma peau. A demi assis dans mon lit, j'halète, essayant de retrouver une respiration normale, en vain. Satané cauchemars. Je me laisse retomber lourdement sur le matelas et pose mon bras en travers de mes yeux. Chaque année, à la même date, c'est le même problème. Des cauchemars à répétition, des heures de sommeil en moins et des journées de plus en plus pénibles à vivre. Pour couronner le tout, la sonnerie de mon réveil se met à retentir dans la chambre, me vrillant les tympans. A tâtons, j'essaye de l'éteindre, sans grand succès. Tout ce que j'arrive à faire, c'est le faire tomber bruyamment sur le parquet.

- Stop... Grognais-je, recouvrant ma tête à l'aide de ma couverture pour atténuer le bruit.

J'entends la porte de ma chambre s'ouvrir et sans que je puisse réagir, une petite tête brune saute sur mon lit et vient se réfugier dans mes bras.

- Bonjour Papa ! Cria Jack, tout en sautant sur moi.
- Bonjour mon grand, l'accueillais-je, d'une voix ensommeillée. Tu as bien dormi ?
- Oui !

Je lui souris, mais un pincement au cœur se fait rapidement ressentir et un voile de tristesse couvre mes yeux.

- Tout va bien papa ?
- Oui mon grand, mentis-je. On va préparer le déjeuner ?

Il hoche vigoureusement la tête puis, plein d'entrain, s'empresse de descendre du lit pour gagner lesescaliers. Pendant de longues minutes, je reste sans bouger, fixant la porte de ma chambre restée entrouverte.
Aujourd'hui, cela fait 3 ans que Haley a été tué. 3 ans qu'elle a laissé un vide dans nos vies, aussi bien à Jack qu'à moi même. Cette journée est toujours aussi difficile à vivre car elle me rappelle sans cesse que je n'ai pas su protéger ma famille.
Difficilement, je sors de mon lit et finis par éteindre ce fichu réveil. A pas lent, je me dirige vers les escaliers afin de rejoindre mon fils, des souvenirs pleins latête. Par ma faute, Jack n'a même pas eu la chance de connaître sa mère. Il a huit ans et il n'a presque aucun souvenir d'elle. Je l'ai privé de tout ça et jamais je n'arriverai à me le pardonner. Et dieu sait que j'ai essayé car c'est ce qu'elle aurait voulu mais je n'y suis jamais parvenu. Refaire ma vie me semble impossible et Jack est devenu ma priorité. Je serai prêt à tout abandonner du jour au lendemain uniquement pour mon fils.
Sans motivation apparente, je rejoins mon fils dans la cuisine et m'attelle à préparer le petit déjeuné, composé de pancakes au sirop d'érable et de pain perdu, les plats préférés de Haley.

- Tu veux de l'aide papa ? Me demanda mon fils, déboulant du salon.
- Bien sur ! Tu m'aides à préparer la pâte ?

Sans se faire prier, il se hisse sur un tabouret de bar et commence à mélanger la pâte lorsque le téléphone se met à sonner. J'attrape un torchon pour essuyer mes mains et décroche.

- Hotchner.
- C'est Rossi. On a une affaire.
- Je dépose Jack et j'arrive.

Je raccroche en soupirant et me tourne vers mon fils,

- Ce sera pour une autre fois Jack, je dois aller travailler.

Il affiche une mou boudeuse et je m'abaisse à sa hauteur.

- Tu sais très bien que je n'ai pas le choix Jack. Je vais te conduire chez Jessica et je te promets que lorsque j'aurai terminé mon enquête, on passera un moment rien que tous les deux.

Il me sourit malgré tout mais je ne peux m'empêcher de culpabiliser. J'aime mon boulot mais à cause de lui, j'abandonne une nouvelle fois mon fils.

- On va se préparer ?

Il hoche la tête et attrape ma main. Nous montons à l'étage afin de se préparer au mieux pour cette dure journée.

* BAU *

- Qu'est ce qu'on a ? Demandais-je, en entrant dans la salle de réunion.

- Alicia Clarks, 24 ans, retrouvée morte à New York cette nuit. C'est un SDF qui a trouvé le corps, commença Garcia tout en nous montrant des photos de la jeune femme en question.
- Morte par asphyxie ? Demanda Reid, constatant que notre victime a les lèvres violacées.
- Bien vu mon biquet ! Souria Garcia. Mais ce n'est pas tout. D'après le rapport de la légiste, elle a été torturée durant plusieurs jours.
- Un acte isolé ?
- Dans cet état, oui. Mais il faut que je creuse.
- Regarde si il n'y a pas eu des morts similaires dans d'autres états.
- Je m'y mets de suite.
- Bien. Morgan et JJ vous irez sur la scène de crime. Reid tu viendras avec moi au poste de police. Rossi tu iras à la morgue. Aussi, vous n'êtes pas sans savoir qu'on tourne en sous effectif et que nous sommes dans le collimateur de Strauss. J'attends de vous un comportement exemplaire avec la police de New York surtout qu'ils ne nous portent pas dans leur cœur.

Je les vois tous hocher la tête, d'approbation.

- On se rejoint au jet.

PDV D'EMILY.

« Bidipib Bidipib Bidipib »

- Mmmm... Grognais-je cherchant mon téléphone à tâtons. Allô ? Demandais-je, la voix endormie.
- On a un meurtre. Je veux te voir dans 15 minutes.

Sans que j'ai le temps de dire quoique ce soit, mon interlocuteur raccroche.

- Bonjour à toi aussi... Soupirais-je avant de sortir de mon lit.

Je me dirige vers mon armoire et en sors un pull et un jean tout ce qu'il y a de plus classique. Un passage express par la salle de bain et une touche de mascara plus tard, j'attrape les clés de ma voiture et sors de chez moi.

* NYPD *

- Bonjour lieutenant, souria un de mes collègues sur mon passage.

Mon café à le main, je le gratifie d'un sourire, qui s'efface aussitôt lorsque je vois mon patron venir à ma rencontre.

- Prentiss, vous êtes en retard. Passons. Le dossier est sur votre bureau. J'ai demandé du renfort auprès du FBI, ils vont arriver d'une minute à l'autre. Vous êtes chargée de vous occuper d'eux et vous avez la responsabilité de cette affaire est ce que c'est clair ?
- Très.
- Au travail.

J'attends qu'il se soit éloigné et lâche un soupir. Il me déteste. Un misogyne qui ne supporte pas qu'une femme puisse être lieutenant. Je lève les yeux au ciel et me dirige vers mon bureau. La journée risque d'être longue.

Note d'auteur : Ce chapitre est le premier d'un fanfiction écrite en commun avec une amie (sky_dream) . J'ai écris ce chapitre j'espère qu'il vous plaira 😉

Emily : « La fin d'une histoire est aussi le commencement d'une autre. La seule chose, c'est qu'on l'ignore à ce moment-là. »

Un heureux hasard.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant