Note d'auteur : Whow ! Ca fait tellement longtemps que je n'ai pas poursuivit cette histoire ! Comme quoi, le confinement a du bon (mddr). Bonne lecture !
PDV EMILY
J'ouvre la bouche et la referme, interloquée.
- Vous n'êtes pas mon supérieur, finis-je par dire, froidement.
- Certes, je ne le suis pas. Mais ton patron a fait appel au FBI et nous sommes supérieurs au petit poste du police du coin. Par conséquent, toutes les décisions sur cette affaire me revienne.
Tout mais pas ça, suppliais-je, intérieurement.
- Et de plus, tu vois beaucoup d'agent femme brune dans ces bureaux ?
Je ne bouge pas d'un centimètre. Je sais pertinemment qu'il a raison. Je suis, en toute modestie, la seule agent brune, qualifiée pour cette mission, avec un grade suffisant.
- Et ... Et si je refuse ?
- Vu le comportement de ton supérieur envers toi, je ne suis pas sure que tu sois en mesure de négocier, Emily.
Immédiatement, je sens les larmes me monter aux yeux et je m'en veux d'être aussi faible. Il est hors de question que je craque devant lui, et devant ses collègues.
PDV HOTCH.
Je la regarde, le regard dur, ne laissant transparaître aucune émotion, mais au fond de moi, je dois bien avouer qu'elle ne me laisse pas insensible. Elle semble sincèrement bouleversée par ma demande.
- Il y aurait une pièce où l'on peut parler en privé ? Lui demandais-je, me radoucissant quelque peu.
- Je... euh... Oui, bafouilla t-elle, visiblement surprise. Suis-moi.
Nous sortons de la pièce et elle emprunte un petit escalier qui semble visiblement descendre sur une salle de sport qui a l'air inutilisée depuis des années, a en juger par l'odeur de renfermé qui y règne. Elle s'arrête net lorsqu'elle arrive au milieu de ce qui semble être un vestiaire et fait volte face.
- On est parti sur de mauvaises bases, m'excusais-je.
- Tu n'as pas oublié hein ?
- Non.
Elle s'assoie sur un banc et je l'imite.
- On avait pourtant 20 ans, souriais-je.
- 22, pour être exact.
Elle évite mon regard et cela ne m'échappe pas.
- Emily, je t'aimais sincèrement. C'est toi qui est parti, du jour au lendemain, sans un mot.
- Parce que je n'ai pas eu le choix Aaron.
- Pas eu le choix ?! Je n'ai pas eu le droit à une seule explication, rien !
Elle se lève d'un bond et me regarde, les yeux embués de larmes. Presque 20 ans se sont écoulés et pourtant je retrouve la même petite Emily fragile du début.
- Ma mère est venue me voir un soir. Elle m'a appris, photo à l'appui, que tu étais déjà en couple depuis bien longtemps, avec une certaine Haley. Mon monde s'est effondré quand j'ai appris ça Aaron, parce que moi aussi je t'aimais sincèrement. Et au final, j'étais juste un jeu pour toi. L'a t-elle su un jour, elle au moins ?
- Non, avouais-je, à demi mot.
Je suis peu fier de cet aspect là de ma vie. J'avais été un vrai connard à l'époque. Mais cette fille avait été comme ma kryptonite. Pendant 2 mois, je n'ai pas pu me passer d'elle, même si je savais que ce que je faisais été mal.
- J'étais folle de rage ce soir là, mais pourtant, une part de moi ne pouvait pas croire tout ce que ma mère venait de me dire. Alors j'ai sauté dans ma voiture et j'ai roulé jusque chez toi. Pendant que j'avançais, je ne pouvais m'empêcher de penser à un tout un tas de choses, comme le fait que je n'avais jamais dormi chez toi, par exemple. Puis sur la route, j'ai reçu un appel. Il venait de caporal qui m'avait prise sous son aile. J'étais envoyé deux ans en Russie pour infiltrer un réseau de drogue pour le démanteler. Un peu plus tard, j'ai appris que c'est ma mère qui avait en réalité tout orchestré mais peu m'importait, le principal était que je sois loin de toi.
A mon retour ici, j'ai intégré un petit commissariat de police, j'ai doucement gravi les échelons et fais comme ci tu n'avais jamais existé.
Je meurs d'envie de la prendre dans mes bras mais je ne le ferai pas. Elle a été clair. Je n'ai jamais existé pour elle.
PDV EMILY
Je m'en veux de lui avoir déballé ma vie comme ça, sans aucune retenue, mais malgré tous mes efforts, je n'arrive pas à me taire. Comme ci toutes ces années de frustrations devaient finir par sortir.
- Durant les deux ans en Russie, enchaînais-je, ne voulant pas laisser le silence pesant s'installer plus longtemps, j'ai vécu toute sorte de chose. La plus horrible fut quand je me suis fait repérer, alors que j'avais presque réussi à retrouver le chef du réseau. On m'a torturé pendant des jours entiers dans une cave, sans me nourrir, ni même me faire boire quoique ce soit.
J'avais 24 ans, Aaron. Et aujourd'hui, à presque 40 ans, j'y pense encore. Alors, oui, ne crois pas que je vais accueillir cette mission d'infiltration à bras ouverts, Aaron.
Il semble sous le choc mais ne desserre par les mâchoires pour autant.
- Prentiss ! Prentiss ! Hurle une voix, qui se rapproche de plus en plus et que je ne connais que trop bien.
- Et merde, pestais-je.
Mon patron fait irruption dans le vestiaire et nous regarde attentivement, Hotch et moi.
- Qu'est ce que vous faites là ? Bref, peut importe. Je viens vous dire que vous partez en mission d'infiltration dans une heure. Vos subordonnés, ajouta-t-il en se tournant vers Hotch, m'ont fait un topo complet. Il a également été décidé, au vu du profil, que c'est vous qui accompagnerez mademoiselle Prentiss.
Sans nous laisser le temps de répondre, il remonte les marches 4 à 4, nous laissant à nouveau seuls.
Sans attendre plus longtemps, je me lance à sa suite, voulant quitter cet endroit au plus vite, mais la main de Hotch enserre mon poignet, me coupant dans mon élan.
- Écoute... Au vu de la situation, je comprendrai que tu ne veuilles pas faire cette mission... Surtout avec moi.
- C'est mon travail Aaron. Je suis payée pour ça. Et tu sais parfaitement que je ne peux pas refuser, mon patron ne l'acceptera pas. Alors maintenant allons y, nous n'avons qu'une heure pour nous préparer.
Au bout de quelques secondes, il finit par lâcher mon poignet et je ressens immédiatement comme un vide lorsque la chaleur de sa peau disparaît. Sans me retourner, ni même me soucier si il me suit, je monte les marches 4 à 4, essayant désespérément de mettre de côté tous les souvenirs qui refont surface.
Emily : « La fin d'une histoire est aussi le commencement d'une autre. La seule chose, c'est qu'on l'ignore à ce moment-là. »

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Un heureux hasard.
FanfictionTrois ans qu'Halay a disparu et trois ans qu'Aaron ne cesse de se tourmenter. Jusqu'au jour où il croise le chemin d'un jolie brune qui va, malgré lui, faire chavirer son coeur.