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Bonsoir à moi-même,

Pendant quelque jours, j'ai hésité à continuer ce cahier pour la simple et bonne raison que si je le perds, on me prendra encore plus pour la folle que je ne suis pas. J'ai décidé aussi de numéroté les jours à partir d'aujourd'hui, au moins je serai un minimum combien de jour passe depuis que je gribouille ici.

J'aimerais te raconter une anecdote, quelque chose d'intéressant à dire avant d'être obligée de raconter mes misérable journées à l'asile.
C'était hier, je me rendais à la salle commune pour manger quand j'ai apercu que la sécurité était renforcé. Généralement, ils font ça lorsque Batman ramène certains individus. Mais là j'ai trouvé personne, je me suis donc approché des gardiens et l'un d'entre eux m'a sèchement ordonnée de m'asseoir avec les autres. Bien sûr, étant comme je suis, je l'ai fait sans broncher. Cependant, ça ne répondait pas à ma question à savoir pourquoi il y avait tant de sécurité sans raison. Le déjeuner s'est passé comme d'habitude, sans que je ne parle à personne. Au bout de trois mois, ça commence à faire long. Puis, vient l'heure de ma séance avec le psychiatre, parce qu'évidemment j'en ai besoin. Que des conneries !

Donc la séance se passait tranquillement et là, je constate qu'il y avait encore des gardes derrière la porte alors qu'habituellement, ils partent au début de la séance. J'ai donc demandé pourquoi ils restaient. Le psychiatre s'est repositionné correctement sur son fauteuil et m'a demandé si je me trouvais drôle. Mais ???! Et figure-toi qu'apparemment, je dis bien apparemment parce que j'ai toujours pas réussi à voir les vidéos surveillances, j'aurais piqué une colère et agressé sévèrement deux gardes la nuit d'avant. Sachant que je ne sais toujours pas me battre, ni même utiliser des armes blanches, je ne vois pas comment ça aurait pu arriver. Et aussi, d'après le psychiatre, c'était lors de ma "crise" que les gardes et les résidents m'ont connu pour la première fois.

Du coup, depuis hier j'ai minimum deux gardes qui me pistent jour et nuit. Mon seul moment de répit est quand je me lave et en ce moment même , quand j'écris un peu et pense très fort aux insultes envers ce maudit asile. Heureusement pour moi, ils n'ont pas encore trouvé ce nouveau passe temps.

Je pense qu'il est temps de s'arrêter là pour aujourd'hui car j'entends résonner l'alarme incendie.

Douce FolieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant