Chapitre 7 : Amis ou ennemis

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La nuit fut agitée pour les dirigeants. En revanche, rien ne perturba le sommeil du groupe d’amis. Cyril se réveilla et constata qu’Élona n’était pas couchée. Il se leva et observa la pièce, mais ne la vit pas.

Cyril appela plusieurs fois Émilia pour la réveiller.

— Que se passe-t-il ? dit-elle.

Elle se réveilla doucement, comme si rien ne s’était passé cette nuit, puis elle se leva. Ils examinèrent encore une fois la pièce puis se rendirent dans le couloir par lequel ils étaient arrivés.

Il n’y avait aucun bruit.

— Élona ! cria Cyril.

Aucune réponse. Ils partirent à sa recherche et trouvèrent sur la gauche un escalier en pierre à moitié détruit menant à l’étage inférieur. Ils descendirent. Il y avait des trous un peu partout. Une fois en bas, ils découvrirent une immense pièce au plafond soutenu par de hautes colonnes rongées par le temps.

— Ça me rappelle les gares ou les quais en surface, dit Cyril.

— La voilà, dit Émilia.

Élona était debout en face d’eux, immobile.

— Élona, que fais-tu ? dit Cyril.

Elle se retourna. Elle n’était pas blessée, ce qui voulait dire qu’elle n’avait pas été attaquée.

— Désolée si je vous ai fait peur, dit-elle. J’ai aperçu une femme qui a été créée par les débris au sol. J’ai eu l’impression qu’elle voulait me montrer quelque chose.

— Et alors ? demanda Cyril.

— Rien, elle m’a juste amenée ici. Elle a disparu peu de temps après votre arrivée.

— C’est plutôt étrange, surtout qu’ici il n’y a rien à part des débris, dit Émilia.

— Oui, c’est ce que je vois, dit Élona.

Émilia resta muette sur ce qu’elle avait entendu dans la nuit, ce qui était étrange. Il y avait en face d’eux des rails anciens inutilisés depuis des années, mais pas de débris ni de mauvaises herbes.

L’entrée et la sortie étaient condamnées par un mur de pierre qui avait sûrement été érigé pour bloquer les accès. Soudains, un bruit retentit dans toute la pièce, les faisant sursauter.

— Qu’est-ce que c’est ? demanda Élona.

— Un son que je connais. Mais impossible que ce soit ça…, répondit Cyril.

— De quoi parles-tu ? dit Élona.

— Les trains font ce genre de bruit quand ils en rencontrent un autre, mais ici tout est à l’abandon depuis longtemps.

— Oui, en effet, c’est impossible, dit Élona.

Le bruit se rapprochait. Les murs bloquant l’entrée et la sortie commencèrent à se troubler étrangement. Soudain, un train apparut en traversant le mur de droite à grande vitesse et franchit le mur de gauche, puis disparut aussi vite, provoquant un courant d’air froid dans la pièce.

— Un train dans ce genre d’endroit… Mais qui pourrait venir ici ? s’étonna Cyril.

— Je ne sais pas, je me pose aussi la question, dit Élona.

Un autre bruit leur signala l’arrivée d’un train. Il passa par le mur de gauche et avança doucement en flottant au-dessus des rails. Il ressemblait aux anciens trains mais avec quelques petites touches de la technologie actuelle.

The World Of Falkeria (Disponible Au Format Papier)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant