Chapitre 10 : Le charme de Noël

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Howard rentra à Érodia accompagné d’Aldys. Le passage donnait toujours sur l’un des couloirs de la bibliothèque. Howard constata quelques changements dans le décor.

— C’est déjà Noël ! dit-il avec étonnement.

C’était la période de Noël et Howard n’avait pas vu les semaines passer en sous-sol. Érodia était décorée pour l’occasion. Les murs affichaient des paysages de montagnes agrémentés de chalets recouverts de neige. On voyait des arbres holographiques ainsi que de la neige qui tombait dans tout le couloir, donnant l’impression de se trouver à l’extérieur. Howard avança au milieu des sapins holographiques et des décorations de Noël. Aldys observait tout comme si c’était la première fois qu’elle voyait cela.

— Tu as l’air étonnée, dit Howard.

— Oui, ça fait longtemps que je ne suis pas sortie du grimoire. Ça a bien changé depuis.

— Tu connaissais Érodia avant ?

— Oui, j’étais le Familier d’Énidra jusqu’à la fin d’une guerre.

— Tu dois parler de la guerre de Thalira. Mais pour quelle raison n’es-tu plus le Familier d’Énidra ?

— Je ne sais pas… Du jour au lendemain, je me suis retrouvée sans propriétaire du grimoire.

— C’est étrange, mais après tout, ça ne m’étonne qu’à moitié.

Ils cherchaient Émilia, Élona et Cyril, mais ne trouvèrent personne dans les couloirs pour demander où ils se trouvaient.

— C’est normal que ce soit désert ? demanda Aldys.

— Ils doivent être à l’entraînement, à cette heure-ci, répondit Howard.

Ils se dirigèrent vers les salles d’entraînement. En chemin, les différents robots ou Loupornes les regardaient d’un air étrange, voire étonné.

Ils arrivèrent devant l’une des salles. Howard ouvrit la porte. Quelqu’un se tenait au fond de la pièce. Il se rapprocha et vit le professeur Maglor Kenidra occupé à lire un livre.

— Un revenant ! Que faites-vous ici ? demanda ce dernier.

— Je cherche Émilia, Élona et Cyril. Savez-vous où ils se trouvent ? dit Howard.

— Oui, ils s’entraînent à l’extérieur de l’école. Voici où ils sont, normalement.

— Merci, je vais les rejoindre.

Il se retourna. Le professeur Maglor lui dit quelques mots qui le troublèrent et il sortit sans lui répondre.

Aldys était restée dans le couloir à l’attendre, mais elle avait entendu ce que le professeur venait de lui dire.

Ils partirent rejoindre les amis d’Howard grâce aux coordonnées que le professeur lui avait envoyées sur sa tablette. Il suivit la flèche lui indiquant la direction.

— Tu as compris ce que le professeur a voulu dire ? demanda Aldys.

— Non, répondit Howard.

Il était sceptique et réfléchissait à la signification de ces paroles. Il se dirigea vers l’arrière d’Érodia en empruntant différents couloirs. Il déboucha sur une grande salle où déambulaient différents robots, petits et moyens, ainsi que d’autres à l’apparence humaine. Mais aucun humain ne se trouvait dans cette pièce.

Une grande porte en face donnait accès à l’extérieur. Howard la poussa. Un soleil illuminait le jardin, reflétant la splendeur mais aussi la noirceur. L’extérieur était divisé en deux parties par le bouclier qui séparait les humains des vampires dans l’école mais aussi sur quelques kilomètres à l’extérieur. Ils prirent un chemin de terre menant à une forêt. Howard s’orientait grâce à sa tablette, mais il regardait de temps à autre de l’autre côté du bouclier, dans la partie des vampires. Le soleil se reflétait sur les arbres morts recouverts du sang qui coulait sur leurs branches. Des squelettes étaient éparpillés, baignant également dans du sang, témoignant des atrocités commises par les vampires.

The World Of Falkeria (Disponible Au Format Papier)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant