Chapitre 2 : le passage étourdi

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Les dirigeants étaient partis dormir. Mais ce même jour, Howard et Euguerrane n’étaient pas dans l’école.

— As-tu déjà eu une arme ? demanda Euguerrane.

— Une arme ? Je n’en ai jamais eu l’utilité, répondit Howard.

— Oui, bien sûr, mais maintenant c’est différent. Tout tueur, même un débutant comme toi, a des droits et des obligations.

Howard tourna la tête. Son visage montrait de la peur, une peur que Euguerrane connaissait très bien.

— Ce genre d’expression m’est familier, dit-il tout en lui posant la main sur l’épaule.

— Comment ça ? Je ne comprends pas.

— Tous les élèves ont cet air quand ils arrivent à l’école. Ils sont stressés, un peu comme pour n’importe quel boulot, expliqua Euguerrane.

— Oui, mais il n’y a pas cinq minutes, j’ai appris que je n’avais pas de famille et que les vampires que je connaissais à travers les livres existaient réellement…

Howard ne comprenait pas encore tout et les récents évènements l’avaient troublé. Il ne savait plus trop quoi penser, il était perdu.  Des Serviteurs avaient voulu le tuer et le fait d’apprendre que les vampires étaient réels l’avait vraiment choqué. Il se posait beaucoup de questions : Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Mais sa plus grande préoccupation était de savoir comment ils faisaient pour tuer.

Toutes ces interrogations se promenaient dans sa tête et il en avait peur.

— Comment s’y prennent-ils pour tuer ? Tout ce que l'on lit dans les livres est vrai ?

— Oui, Énidra… enfin, ta mère… Certains des livres qu’elle t’offrait portaient sur les vampires. Il y en a même un de moi, ajouta-t-il avec fierté. C’était pour que tu te fasses une idée des vampires, même sans jamais les avoir rencontrés. Donc, pour répondre à ta question, oui, tout ce qui se trouve dans ces livres est vrai. Malheureusement, leur façon de tuer aussi…

Cela ne rassura pas Howard.

— Mais comment peut-on les vaincre ?

— Il y a un moyen, grâce à la technologie et à la magie. Mais tu apprendras, rien de mieux que le terrain. Nous devons aller chercher ta première arme et ton futur habit.

— D’accord, je veux bien vous croire, je n’ai plus que ça. Allons faire des achats, mais comment, je n’ai pas d’argent ?

Euguerrane était informé de toute l'histoire, Énidra le lui avait déjà dit. Il travaillait depuis longtemps dans cette école et c’est grâce à lui et à d’autres personnes que cette technologie était aussi avancée.

— Oh, ne t’en fais pas, l’école t’offre tout ce que tu veux, et Énidra est l’une des dirigeantes, cela présente des avantages, répondit-il en souriant.

Howard ne dit rien. Ils attendaient toujours sur le quai de la gare. Il regarda autour de lui et remarqua alors qu’il n’y avait pas d’entrée ou de sortie pour les trains. Il ne demanda rien, pensant que ce serait une question idiote.

Il regarda les fenêtres et aperçut des gens sur les vitres. Il s’arrêta sur une fenêtre qui se trouvait en face de l’escalier et l’observa par curiosité. Une personne bougeait tout en frappant sur la paroi, mais aucun son n’en sortait. Elle frappait pourtant avec une telle violence qu’on aurait dû entendre quelque chose. Mais rien. Elle voulait sortir, mais la vitre tenait bon.

— Pourquoi des personnes bougent-elles sur les vitres ? On dirait qu’elles cherchent à sortir…

— Ne fais pas attention, ce sont des prisonniers, expliqua Euguerrane. Les prisonniers peu dangereux sont mis dans ce genre de fenêtres très spéciales. Ils sont enfermés dans une pièce virtuelle et ne peuvent en sortir. Un sort puissant les empêche de briser la vitre et d’émettre des sons, ajouta-t-il avec fierté.

The World Of Falkeria (Disponible Au Format Papier)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant