Prologue

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Dans ce monde, une magie existe. Une magie divine. Une magie qui a perduré depuis la nuit des temps, malgré les progrès scientifiques techniques et les nouvelles technologies de plus en plus sophistiquées, d'années en années. Siècle après siècle. Cette magie que le monde croit contrôlé par un dieu tout puissant et, même si de moins en moins de personne le vénère, ce dieu est toujours aussi présent dans l'esprit collectif du monde entier.

La magie de ce dieu est de créer des paires affiliés, des soul-mates,deux personnes qui s'aimeront sur tous les plans de l'amour. Dès le premier regard. Dès ce premier regard, ils sauront qu'ils se sont trouvés, ils s'aimeront et vivront ensemble jusqu'à ce que la mort les séparent. Des âmes-sœurs.

Oui ce dieu est amour et bonheur éternel.

L'église cherche depuis toujours à prêcher la bonté du dieu, qui fait le bonheur des hommes et des femmes. C'est pour cela qu'ils ont créé l'Ordre Noir : un réseau à travers le monde de grandes et prestigieuses universités. Écoles réputés pour leurs enseignements riches, exemplaires qui forment les futurs grandes femmes et grands hommes de ce monde. Les élèves de ces écoles sont triés sur le volet, avec une inspection minutieuse de leurs résultats scolaires depuis la dernière année de collège. Et il faut également convenir au critère principal, celui de : La Foi.

Allen Walker n'avait rien à craindre de ce côté-ci, il avait passé tous ses grades spirituelles, de la communion à la profession de foi. En même temps, il était le fils d'un évêque et le neveu d'un curé. Son père Manaa était l'évêque de la région et son oncle était devenu curé de la paroisse de son village. Il avait aussi eu des résultats scolaires époustouflant depuis son enfance.

C'est tout naturellement qu'Allen Walker, avait postulé pour l'Université de L'Ordre Noir de Londres quelques mois plus tôt, vers la fin de sa terminale. Bien loin de son paisible village de campagne du fin fond de l'Angleterre.

Allen attendait avec impatience devant sa boîte à lettre depuis une bonne heure, LA lettre d'admission. Heureusement nous sommes en juillet, le climat est plutôt doux et il fait beau. Les examens finaux du lycée et leurs résultats étaient tombés depuis un peu plus d'une semaine maintenant et Allen avait tout simplement pulvérisé le record de son école.

Allen trépignait d'impatience et d'excitation, il faisait les cent pas, il gigotait sur place ou sautait. Quand pour son plus grand  bonheur il vit le facteur s'approcher au loin. Pour le plus grand malheur du pauvre postier, qui fut soudainement projeté à terre et, en se relevant avec peine, se demandant ou était passé sa besace de courrier. Alors le facteur vit le jeune Walker avec la précieuse lettre entre ses mains tremblantes, Allen tremblait de tout son corps, il n'arrivait pas à ouvrir la lettre, il ne pouvait pas !

Alors sans plus de cérémonie, quitta le facteur sans un bonjour, ni un au revoir, et se précipita dans la petite maison attenante à la paroisse du village. Sa maison ou il vivait depuis près de 10 ans. Elle était petite et accueillante, chaleureuse. Allen y avait une chambre, mais trop petite pour en avoir trois son père et son oncle dormait ensemble dans la seconde, dans des lits séparés. Allen essaya de faire le vide dans son esprit agité, mais c'est en hurlant qu'il rentra dans la maison :

« MANAA, NEAH »

Son père vêtu d'un tablier rose à pois estampillé « la meilleure maman du monde », un bol dans les mains et une cuillère dans ledit bol, sortit en trombe de la cuisine, un visage affolé.

« Allen tréso »

« NEAH!!! » hurla de nouveau Allen, essoufflé de ses propres cris.

Son oncle, une serviette autour de la taille, essaya de ne pas glisser dans les escaliers. Il sortait visiblement de la douche, il avait encore un peu de shampoing dans les cheveux.

« Allen bon dieu tu vas nous dire ce qu'il se passe ? »

Allen se rendant compte que la panique l'avait fait crier, rougit de honte, baissa la tête et d'une main tendit la précieuse lettre à sa famille.

« Ouvrez-la pour moi, Je n'arrive pas à l'ouvrir ... Je ... » Il n'arrivait pas à finir sa phrase et bégayait toujours quand son père lui prit la lettre et l'ouvrit en silence.

Un léger mouvement de néah qui se pencha pour lire avec son frère la lettre, puis une respiration qui se coupe et un léger sanglot. Allen avait été pris, son père pleurait pour un rien, mais là il pleurait parce qu'il allait partir. Il allait le quitter, lui son fils. Allen releva la tête et aperçut Néah avec une larmichette, alors sans prévenir, il les enlaça tout les deux et laissa une larme de bonheur et de tristesse rouler sur sa joue, une larme paradoxale. Allen était heureux ; il avait été pris dans l'école de ses rêves. Allen était triste, il allait quitter sa famille, ses amis et son paisible village campagnard pour la grande ville.

Ils s'enlacèrent tous ensemble durant un long moment. Puis ils se lâchèrent en souriant.

« Allez va l'annoncer à tes amis ! » lui dit Néah avec un grand sourire.

« Mais ... »

« Allez file ! » lui dit Manaa avec le même sourire.

Et c'est en riant que Allen sortit de la maison, prit son vélo et roula jusqu'à leurs coin secret à eux.

Il allait les attendre, il leur avait envoyé un message.

IL avait maintenant hâte d'attendre la rentrée.

Une question à l'AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant