Chapitre 12

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Allen n'avait pas vu Kanda de la journée, apparemment, il faisait des allers retours entre la maison et la plage à quelques centaines de mètres de là. C'était très louche pour le blandin mais bien décidé à l'ignorer, Allen, ne voulait rien savoir de sa magouille du moment.

Il avait passé de son côté, du temps avec son père et son oncle. Ne cherchant pas à apercevoir le Japonais. Japonais qui d'ailleurs n'est même pas venue au repas du midi.

Il était temps pour sa famille de partir.

"Allen, tu n'oublieras pas de retourner à l'Université demain ?" S'enquit Mana

"Et d'embrasser Kanda pour nous. " renchérit son Oncle.

"Oui papa, oui tonton !" soupira le blandin.

"Non mais je voulais dire avec la langue Allen." dit Néah en se retournant vers son neveu, un sourire espiègle collé sur le visage.

Ledit Allen rougit jusqu'à la racine des cheveux. Son père secoua la tête en soupirant.

Après une dernière embrassade, sa famille partit dans la petite voiture de la paroisse.

Il était 19h30 ...

Allen sortit de sa douche et s'arrêta devant sa penderie qu'il ouvrit en grand, prenant des vêtements plus neufs et plus chic que les autres avant de s'arrêter dans son geste ... Mais qu'est ce qu'il lui prenait à la fin ! ce n'était en aucun cas un rendez-vous galant ! Il farfouilla donc et en re-sortit un short et un t-shirt du plus mauvais gout ! Il enfila une polaire et ses baskets. Puis en partant de la maison il se prépara mentalement à faire la tronche à Kanda.

"IL NE FAUDRA RIEN LÂCHER ALLEN !!! ALLEZ FAIS LUI PAYER TOUTES CES SEMAINES D'HUMEUR LUNATIQUE !!! Tu vas y arriver il suffit juste de dire non à ces avances et lui demander quel est son foutu problème !"

Allen inspira un grand coup et s'avança dans les premiers grains de sables.

Puis au loin un petite lumière apparut, non en fait, c'était deux lumières parallèles qui formaient les unes derrières les autres un chemin de feu. Les bougies le guidèrent pendant un moment à travers les petites dunes de sable de la plage.

Puis il aperçut au bout du chemin une petite terrasse de bois. Sur celle ci il y avait un plaid plutôt épais et d'autres couvertures plus chaudes entreposés de chaque côté avec quelques coussins ici et là.

Des lanternes plantés dans le sol entouraient les quatre coins de la terrasse.

C'était ... absolument magnifique... Et Allen se sentit rougir devant tant de « romantisme » , car si il ne voulait pas y croire, il avait maintenant devant ses yeux, et par la rose blanche que Kanda venait de lui tendre, que c'était bel et bien un rendez-vous.

« Kan-Kanda ? » bégaya Allen, tout rose.

« Allen, je tenais à ... m'excuser... d'avoir ignorer certaines choses, et aussi en grandes parties nos propres sentiments. » dit Kanda en se rapprochant, toujours la rose à la main.

Allen en avait presque les larmes aux yeux, et quand il se rapprocha de lui, Kanda ne broncha pas d'un poil, il mit même ses bras autour de sa taille quand Allen l'enlaça.

Ils défirent l'étroite étreinte au bout de quelques minutes et Kanda lui prit la main et l'emmena jusqu'à leur « Lit » pour la soirée.

Ils s'allongèrent. Puis ne dirent plus rien, juste le regard de l'un planté dans celui de l'autre.

Quand Kanda se rapprocha même un peu trop du visage d'Allen, celui-ci, ne bougea pas, fermant à demi les paupières, pour garder le contact avec ses yeux d'un bleu nuit profond.

Quant à Kanda, il se plongea dans ces grands yeux couleur mercure, qui brillait toujours de mille éclats.

Comment en vint-il à s'embrasser ? Personne ne le saura et surtout pas eux. Mais voilà, la bouche du Japonais avait finalement harponné la bouche de l'Anglais et vice versa.

Ils passèrent la soirée, à s'embrasser, à se regarder dans les yeux, et de nouveau s'embrasser, c'était un cycle éternel ou ils se complaisaient dans les non-dits et le silence.

Au beau milieu de la nuit, Allen était déjà profondément endormi, collé à Kanda, recouvert sous d'épaisses couvertures pour le maintenir bien au chaud.

C'est à lors, que le Japonais incapable de trouver le sommeil et en proie aux plus gros doutes, prit une terrible décision.

Une question à l'AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant