Chapitre trois

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AZALÉE

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AZALÉE

Son ami musclé est intervenu dès que le coup est parti. Il a couru vers moi et m'a donnée un coup de poing dans le ventre puis sur la tête. Il était bien plus fort que son ami. 

J'étais vite au sol malgré le fait que je me sois défendue. Je n'avais pas la chance d'être musclée mais si je l'étais, il serait déjà au sol. Je suis sans pitié face à ce genre de personne.

Une fois au sol, il a mis sa chaussure sale et pleine de terre sur ma tête et il faisait des petits mouvements avec son pied. J'avais mal et froid. En plein mois de Janvier, j'étais sur la terre humide et ma tête toute sale se prenait des coups sans arrêt. 

Pendant ce temps, Emma donnait des coups de pied. Elle a tellement rigolé que je me suis demandée comment une telle cruauté pouvait venir d'une seule personne.

Après quelques minutes à me débattre, j'abandonnais. Je lâchais tout. J'en avais marre. Marre de tout. J'avais envie de disparaître. J'avais envie qu'ils frappent quelqu'un d'autre que moi. J'avais envie de tellement de choses irréalisables à cet instant précis. Alors j'ai lâché. J'ai arrêté de me débattre et j'ai reposé ma tête sur le sol. 

Mon visage était pleins de boue et mes vêtements encore pire. Je ne voyais même pas mon sac de là où j'étais. Je regardais le ciel tandis qu'ils frappaient mon corps de coups de pied. La nuit allait bientôt tomber. Mais je n'en avais rien à faire. Il n'avait qu'à me tuer aujourd'hui, maintenant, ça n'aurait rien changé dans la vie des autres.

J'ai fermé les yeux. Je ne voyais plus le ciel. Pendant un moment, j'ai cru que ce serait la derrière fois que je verrais cette terre d'abrutis. J'étais fatiguée, j'avais mal, je souffrais. Alors j'ai attendu.

- Tu penses qu'elle est morte ? A demandé Emma. Elle ne réagit pas.

- Je sais pas, viens on se casse. A répondu Rémy avant que j'entende le groupe partir en courant.

Bande de con, je suis malheureusement toujours en vie.

***

Je me suis relevée. Je ne sais même pas quelle heure il était, ni combien de temps j'étais restée allongée sur l'herbe humide. J'ai marché lentement jusqu'à ma maison. J'avais mal partout. Mon jean était troué et sale. Je n'osais même pas regarder ma tête. J'avais mal partout. J'avais l'impression qu'on me frappait encore et encore. Sans arrêt.

Il me restait vingt petites minutes à marcher. Courir était ma passion. Mais mélanger passion et souffrance, je le refuse. 

J'ai dû faire peur aux passants. Après tout, j'étais couverte de terres et d'herbes. Mon visage était très certainement abîmé à un point que je n'oserais même plus me regarder dans un miroir. Je devais puer. Je ne savais même pas combien de temps j'étais restée allongée à attendre ma mort dans un coin à quelques minutes de mon lycée.

AMBERTUMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant