13.

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"Don't even know what we're fighting for"

"Tu viens avec moi." m'annonça Chris. J'étais heureuse d'enfin rentrer chez moi. "On va chez Sky" rajouta t il.
"Hein ? Non je rentre chez moi, un point c'est tout."
"Arrêtes tes caprices, tu viens chez moi" rajouta Brad. Il commençait s'impatienter et n'appréciait pas le fait que j'insiste autant pour rentrer chez moi. Mais je ne savais toujours pas pourquoi.
"Ta geule, toi ! Tu me pousses à bout, tu te prends pour qui pour gérer ma vie comme ça ? Je suis libre d'aller où je veux et avec qui je veux. J'suis pas une poupée, je suis responsable de mes propres choix ! Alors, oui, c'était gentil de t'inquiéter pour moi pendant que j'étais dans une maison close, par ta faute soit dit en passant, parce que je n'aurais jamais fini là bas si tu ne m'avais pas séquestré chez toi, mais ça s'arrête là, j'ai mes cours, mes amis je ne perdrais plus une seconde avec toi ! "
Brad arqua un sourcil.
"Hein ? M'inquiéter ? T'as cru j'étais qui, moi ? Pourquoi je m'inquiéterais pour une p'tite conne comme toi qui voit même pas que son copain se fout de sa geule. T'as rêvé toi, j'm'en bat les reins qu't'ailles bien ou pas, moi c'qui m'intéresse c'est la thune qu'ton chéri me ramène alors tu stoppes tes délires de princesses et t'arrêtes de m'les briser, merci."
Chris assistait à la scène assez amusé de notre querelle.
"Quoi ? Ryan ? Pourquoi il te donne de l'argent ?"
"Mais putain t'es bête ou quoi ? T'as cru c'étais du hasard tout ça ? Nan tout était calculé, les gestes, les actes, tout ! Il me paye pour que j't'éloigne de lui pendant qu'il se tape ta Sharon et qu'il ramène des putes chez toi. Mais toi, conne que tu es, t'as essayé d'te barrer. Et maintenant, t'es vraiment dans la merde. Tu t'es barré de chez Salvo, cherche même plus à retrouver une vie normale, ma p'tite, t'as tout niqué en t'échappant de la maison. J't'avais prévenu mais tu veux pas comprendre !"
Je n'arrivais pas a y croire, j'étais.. choquée, déçue et surtout horrifiée de tout ce qu'on me cachait, de tout ce qu'il m'arrivait en si peu de temps. Les larmes dévalèrent le long de mes joues, je ressentis une atroce douleur au cœur. C'était donc ça, avoir le cœur brisé ? Ce qui m'avait plus particulièrement blessé, c'était d'apprendre que je n'était rien pour lui. Bizarrement, ces mots me tranchèrent le cœur, je pensais avoir perdu ce qui était au début un défi. Mais je m'étais attachée à lui, je ne sais pas pourquoi. Je sentais qu'il avait besoin de quelqu'un, je voyais que dans son regard, celui avec lequel il me regardait, n'était pas banal. Mais, finalement, tout ça n'était qu'illusions ?





La musique provenant de mes écouteurs était au volume maximal, un morceau de Beyonce résonnait dans mes oreille sans que je ne l'écoute vraiment. Je me perdais plus dans mes pensées. La sensations des larmes séchées sur mes joues et mes yeux gonflés me procuraient un sentiment de faiblesse. J'avais craqué. C'était justement ce que je craignais, craquer face à tout ça, à eux, face à lui. Chris, au volant à côté de moi me regardait du coin de l'œil sans dire un mot. Il soupirait de temps à autre, ne savant surement pas quoi dire. Il s'arrêta à un feu rouge, nous allions chez Brad.
"Spar.. Hum, Carter.. Arrêtes c'est bon.."
Je l'entendais mais ne réagit pas. J'enlevais mes écouteur d'un geste rapide et continuais à regarder le paysage de l'autre côté de la vitre. Il soupira et baissa la tête.
"Je sais que c'est dur.. mais.. tu.. on ne peut plus rien faire.. Je te l'avais expliqué, tu es comme nous, maintenant.."
Mes larmes se refirent sentir mais je les ravalais. Je ne voulais pas qu'il me voit pleurer encore une fois.
"Tu veux parler à ton père ?" me demanda Chris. Je me tourna vers lui et hocha la tête. Il me tendit son téléphone. Je composais le numéro et perçut la voix rauque de mon père après 2 sonneries.

"Allo ?
-Papa ? C'est Carter.
- Carter, mon Dieu, comment vas tu ? Ça fait une semaine que j'essaye de te joindre, pourquoi tu ne répondais à aucun de mes appels ?
- Je.. On m'a volé mon telephone, papa..
- Ah ! Tant qu'il ne t'es rien arrivé, tout vas bien.
*Je ne pus contenir mes larmes plus longtemps*
-Carter ? Cart' ma cherie, tu pleures ?
- C'est juste que.. tu.. tu me manques, papa..
- Tu me manques aussi, chérie. Je ne peux pas parler plus longtemps, le réseau ne capte pas du tout, je t'appelle des que je peux, je t'aime, bisous.
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Il raccrocha. Je redonnais le téléphone à Chris qui le rangea dans sa poche. Nous arrivions enfin devant cette maison maudite. Je n'avais pas du tout envi d'y entrer. Chris sorti de la voiture et vint ouvrir ma portière.
"Aller, fait un effort.."

Je sorti de la voiture et me dirigea vers la porte. Brad l'avait ouverte et était entré. Je montais directement dans la salle de bain et m'y enferma. Je me regardais une seconde dans le miroir et repensais à ce qu'avait fait Ryan. Je n'étais même plus déçue mais terriblement énervée. Je dégageais les cheveux que j'avais sur mon cou et inspecta cette croix. Je n'arrivais pas vraiment à lire ce qui était écrit dedans mais les lettres étaient différentes. Du grec ou du latin, je ne sais pas. Je parvint à le déchiffrer un peu: "Carissimi juramentum"..






Je dévalais les marches et me plaça devant Brad, bien décidée à lui faire comprendre ma façon de penser.
"Tu vas m'expliquer." Lui dit je en m'asseyant près de lui.
"T'expliquer quoi ?"
"Ce que Ryan t'as proposé, tout."
Il soupira, embêté.
"J'ai rien à t'expliquer moi. J'ai rien fait de mal, voit ça avec lui et me casses pas les couilles avec tes problèmes de cœur"
Je rêve ?

"Tu te rends compte de ce que tu m'as fait ?" une larme coula le long de ma joue.
Chris se redressa sur son siège, visiblement mal a l'aise.
"Hein ?" dit Brad.
"Tu.. tu n'es qu'un égoïste, un connard, tu ne t'es jamais excusé de tout ça."
"De-"
"Je t'ai fait quoi, moi ? À part t'accueillir chez moi ? Tu m'as cassé la bras, tu ne t'es jamais excusé de ça. Tu penses qu'en agissant comme ça, tu serais un 'mauvais garçon' que tu serais respecté de tous ? Tu l'es peut être aux yeux des autres, mais pour moi, tu n'es qu'une enflure. Je ne comprend même pas comment tu peux être fière de ça. Tu.. tu m'as gâché la vie." Dit je en pleurant. J'avais mal au bras, à la tête mais aussi au cœur. Je ressentis une douleur atroce au plus profond de moi. Je craquais, encore. Brad baissa la tête.
"Je.. suis désolé pour ton bras"
Chris écarquilla les yeux et restait bouche bée.
"Trop tard, monsieur, c'est pas quand on te reproche quelque chose que tu peux te rattraper. Tout ce qui t'es arrivé avant, tu le mérites."
Brad se tourna vers moi.
"J'espère que Madison voit ce que tu es devenu. Elle ne doit pas être fière de tout ce que tu fais."
À ce moment là, je crois que c'était l'une des seules fois où j'ai vraiment eu peur de Brad. Son regard se noirci, se remplissait d'une haine indescriptible. Il porta sa main à ma gorge mais l'arrêta au dernier moment. Les veines des ses bras ressortaient, il tremblait de colère. Ses yeux étaient profonds, comme s'il m'étranglait du regard. Je ne pouvais plus faire un seul mouvement, la peur me paralysait. Chris se leva de son siège et posa une main sur l'épaule de Brad. Il était incroyablement calme. Brad me fixait quelques secondes, la mâchoire serrée, puis se leva pour sortir en claquant la porte tellement fort que les murs en tremblaient. Chris s'asseyait près de moi et baissa le regard.
"Tu enchaînes les erreurs, ma pauvre. Mais.. Tu n'es pas une simple fille pour lui.. si il ne t'as fait aucun mal, vu ce que tu viens de dire, c'est que tu comptes. Et tu as beaucoup de chance."
Le téléphone de Chris sonna, il venait de recevoir un message. Un message qui me concernait. C'est à partir de ce moment que tout commençait vraiment. J'allais devenir une autre personne, malgré moi. Que le jeu commence.

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Unbreakable. [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant