Unbreakable. [Réécriture]

43.

"Are you ready ?"

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Bah alors ? On visite Moscou ?"

Je laissa échapper un soupir de soulagement et regarda Brad, gênée.

"Quoi ?"

"Rien."

"Hm.. pourquoi t'es entrée par là ?"

"On était suivis par une voiture, alors Chris m'a dit de ne pas passer pas la porte principale."

"Ah bon ?"

"Ces Russes avec qui vous travaillez.. Je ne pense pas qu'ils soient honnêtes."

"Biensûr que si, on fait affaire avec eux depuis plus de 3 mois."

"Quand j'étais derrière la porte, je l'ai entendu parler avec quelqu'un, il disait que-"

Je fut coupée par un brouhaha venant de la pièce voisine. Chris fit dépasser sa tête par l'encadrement de porte, paniqué.

"On dégage ! Bougez !"

Brad m'attrapa le poignet et me tira vers l'entrée mais deux hommes baraqués et armés courraient vers nous. Je viens d'arriver et je me fais déjà attaquer, merde ! Il me tira vers un petit couloir avec des multitudes de portes et entra dans une chambre au hasard. Il me tira dans une armoire très étroite, nous étions donc collés l'un contre l'autre, nos poitrines se soulevant rapidement du à notre respiration haletantes. J'évitais ses yeux au maximum mais son regard pesant me fit perdre le contrôle. Les seuls bruits perceptibles étaient des pas, des cris et nos respirations saccadées. Je levai les yeux vers lui, il me fixait déjà, une lueur dans les yeux. Il s'approcha doucement de mon visage et plaqua ses lèvres contre les miennes. Ses gestes étaient doux et prévenants. Même si je trouvais la situation assez bizarre, -parce qu'on est quand même en train de s'embrasser dans une penderie alors qu'une mafia russe était à nos trousses- je ne le repoussais pas. Mais je reprit vite conscience de la réalité et du choix que j'avais fait. Je décolla ma bouche de la sienne, il se pencha encore mais je détournai la tête.

"Brad, arrêtes.."

"Je sais que tu veux continuer."

"Le problème n'est pas que je veuille continuer ou non, c'est plutôt les conséquences que ce baiser aura."

"C'est pas parce que je t'embrasse que j'vais te sauter juste après."

La délicatesse signé Johnson.

"Écoutes, Brad, je pense que ce serait mieux que.. que tu essayes d'oublier ces sentiments que tu as pour moi."

Il fronça les sourcils.

"Comment ça ? Tu ne m'aimes pas, c'est ça ?"

"Si, je t'aime, mais je ne veux pas que tu continues à-"

La penderie s'ouvra brusquement et un homme très baraqué cria quelque chose en Russe et nous tira hors de la penderie. Il nous jeta dans un fourgon noir et nous ordonna de nous taire. J'étais collée à Brad, et il m'attrapa la main. L'homme entra dans le fourgon suivi de deux autres inconnus. J'avais la tête baissée durant le trajet, mais je sentais un regard perçant qui me brulait la peau, un regard malsain qui me mettait mal à l'aise. Du coin de l'œil, je pouvais voir un des hommes me déshabiller du regard, il avait un rictus collé sur la figure et faisait parcourir son regard tout au long de mon corps. L'automobile s'arrêta brusquement et la porte coulissante s'ouvrait. Ils nous tirèrent dans un bâtiment délabré, un peu comme dans une cité. Mais au lieu de monter, ils nous firent descendre au sous sol avant de nous attacher à des chaises. Ils s'absentèrent et Brad en profita pour continuer notre conversation.