Chapitre 15

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Je sais pas pourquoi j'ai répondu ça. Je me suis juste dit « allez lâche toi et dis ce que tu ressens, au pire que risque tu? »

C'est vrai ça, au pire qu'est ce que je risque?

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Etrangement j'écoute le cours de monsieur prof d'anglais, c'est comme ça que j'appelle des profs quand je ne me souviens plus de leur nom. Comme ça je me trompe pas et tout va bien. Bref je disais donc que je suis actuellement en pleine concentration sur ce cours qui est vaguement intéressant. Vous me direz en haussant les épaules « c'est un cours quoi! » mais mon esprit a envie de penser à autre chose, de ne pas se poser de question sur la potentielle erreur que j'ai commise.

Je ne sais même pas si on peut appeler ça « une erreur ». Peut être plus un moment d'égarement. Pourtant à ce message j'ai répondu avec le coeur; c'est a dire que je n'avais pas de mauvaises intentions, au contraire, j'ai répondu comme je pensais qu'il fallait répondre. Simple n'est ce pas ? Oui je sais , j'ai l'esprit compliqué et je me pose trop de question, patati patata...

Heureusement que j'avais juste deux heures cet après-midi je n'aurais pas tenu encore une heure. La flemme, vous savez ce que c'est.

Je n'ai pas envie de rentrer alors quand je vois le bus passer devant moi comme si je n'exister pas, je ne cherche pas plus loin et m'en vais me promener dans la ville. Mon esprit s'en va pendant ma visite imprévue de cette ville qui m'est étrangère.

Avant avec ma famille je vivais dans un petit village tranquille, où tout le monde se connaissaient et vivaient côte à côte en harmonie, ça change beaucoup de ce que je vois maintenant.

La circulation incessante des voitures, les personnes qui se déplacent imitant une fourmilière, et cette étendue d'eau salée qui s'étant en face de moi ainsi que le faible vent qui fait voler mes cheveux en arrière les laissant s'indiscipliner est pour moi une découverte de sensations surprenante. Cela change du quartier de chez Laureen.

Je pourrais voir sur ce sable fin et chaud ma petite soeur Margot.

Ma Margot adorée ,si mignonne avec ses deux joues roses ,ses yeux ,en amandes ,bleus reflétant la profondeur de l'océan . Souriante et rigolant aux blagues de mon père qui étaient rarement drôles. Et ma mère ,à leur coté, habillée d'une de ses nombreuses robes fleuris, les prenant en photo, pour un album, dont elle seule, a le secret.

Je baisse la tête et m'assois sur un rocher sur le bord de mer. Une larme coule sur ma joue. J'observe le sable et l'océan d'un regard triste. J'aimerais vivre cette scène tirée de mon imagination. C'est dur de réaliser qu'elle ne se réalisera jamais.

Oui c'est dur de vivre dans le passé.

C'est dur de penser à une famille, devenue fantôme.

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J'espere que ce chapitre vous a plu 

de gros bisous 

Rose.

HOPEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant