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Chapitre 7

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— Comment veux-tu que je te laisse tranquille ?

— C'est pourtant simple, tu arrêtes de m'appeler princesa et tu oublies mon existence.

— Tu fais quoi plus tard ?

Il se fiche de moi, pas vrai ?

— Tu as écouté ce que je viens de te dire ?

— Ma mère m'a appris à ne pas écouter les bêtises des gens. Si tu n'es pas occupée ce soir, je t'invite à manger.

— Je ne peux pas.

— Pourquoi ?

— Je... j'avais... prévu d'aider ma mère.

— À faire quoi exactement ?

— Je... ça ne te regarde pas.

— Bien, donc on se dit dix-sept heures devant le lycée ! me hurle-t-il alors qu'il s'éloigne déjà.

— Alejandro ! crié-je dans le vent.

Tous mes cours sont passés tellement vite que j'en suis venue à me demander si l'homme du ciel était avec moi ou avec lui. J'allume mon téléphone : dix-sept heures. J'ai essayé d'appeler ma mère pour lui dire de ne pas m'attendre pour dîner, mais elle ne me répond pas. J'essaye encore une fois. Cette fois-ci, c'est la bonne.

— Sí, ¿hola?

— Mamá, je voulais te dire que je risque de rentrer tard, un ami m'a invitée...

— ¿Un amigo? C'est génial ! dit-elle avec enthousiasme en m'interrompant.

— Ce n'est absolument pas un rendez-vous !

— Oh mi querida, on ne me la fait pas à moi. Alors qui est-ce ?

— Alejandro, mais c'est juste un ami !

— Alejandro... Le garçon de notre discussion ? Rentre à l'heure que tu veux.

Bip... Bip... Elle m'a raccroché au nez. Bon sang, elle n'est pas croyable ! Au même moment, Alejandro apparaît sur sa moto.

— Prête ?

— À peu près.

— Aurais-tu peur ? Tu sais, je ne vais rien te faire.

— Je sais. On dîne où ?

— Chez moi, et sache que c'est un honneur, car aucune fille n'a jamais pu entrer dans ma chambre.

— Pourquoi ? On ne va pas manger dans ta chambre.

— Tu sais, si jamais la soirée se prolonge... dit-il avec un sourire en coin.

Je savais très bien à quoi il pensait, mais je souris malgré moi.

— Rêve toujours Martínez, tu ne m'auras jamais dans ton lit.

— Il ne faut jamais dire jamais.

— On y va ? demandé-je levant les yeux au ciel.

— Monte.

On roule pendant plusieurs minutes. Quand on arrive, il s'arrête devant une immense maison blanche et bleue, vraiment très belle. Il habite réellement ici ?

— Tu habites tout seul ? demandé-je en le regardant d'un air étonné.

— Pourquoi ?

— C'est immense pour une personne.

— Je suis en colocation avec des amis.

— D'accord.

— Ne t'inquiète pas, ils ne sont pas là.

— Je ne m'inquiète pas.

Ce n'est pas comme si on faisait quelque chose d'interdit. Il sort de sa poche gauche un trousseau de clés, dont une qu'il insère dans le verrou. Il ouvre la porte et me fait signe d'entrée. C'est gigantesque à l'intérieur.

— Et donc, tu vis avec qui ?

— Mélo, mon meilleur pote que tu connais. Et aussi Tristan, Parker, Mike et Steph qui sortent ensemble.

— Et comment vous payez le loyer ?

— On va dire qu'ils sont tous nés d'une bonne famille.

— Ah.

— On mange ?

— C'est bien pour ça que tu m'as invitée.

Il m'indique la salle à manger avant de partir vers la cuisine, j'imagine. Je m'installe, puis il revient avec deux plats.

— Tu avais déjà préparé ton coup, pas vrai ?

— J'avoue.

— Et si j'avais dit non ?

— Je te l'ai dit princesa, tu m'as bien regardé ? C'était joué d'avance.

Non mais sérieusement, comment on peut être aussi... Je n'ai même pas les mots.

— Je ne sais pas si tu es au courant, mais tu es vraiment arrogant.

— Je ne sais si tu es au courant, mais tu es vraiment belle. Enfin, quand tu ne tires pas la tronche.

On éclate de rire. Je sens mon téléphone vibrer, je le sors de ma poche et vois un message de Louana.

Louana : Est-ce qu'on peut se voir demain ?

J'éteins mon téléphone et me tourne vers Alejandro.

— Mon rival ? me demande-t-il.

— Quoi ?

— Est-ce que c'était mon rival ?

— Je ne comprends pas la question.

— Est-ce que c'était ton copain ?

— Je... Non, je n'en ai pas.

Il me fait un sourire et reprend :

— Oh, donc ce sera plus facile que je ne le croyais.

— Qu'est-ce qui sera plus facile ?

— De te conquérir, quoi d'autre ?

Je lève les yeux au ciel.

— Martínez, tu n'es pas mon genre.

— Toi, tu es le mien, me rétorque-t-il avec un grand sourire.

— Tu es vraiment...

— Beau ? Intelligent ? Génial ? On me le dit souvent, dit-il en rigolant. Tu ne manges pas ?

— Louana.

Pourquoi je me justifie ? Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose en moi m'a poussée à le faire.

— Quoi Louana ?

— Le message venait d'elle, avoué-je.

— Ah, d'accord.

Chut, SecretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant