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Tes cernes sont encore plus accentuées, tu fais encore plus peur.. ou pitié comme ils te le disent si souvent.

Il y avait cette fille qui était venue, qui t'avais demandé si tout allait bien, elle avait essayé de te parler. Mais dans les minutes suivantes elle était partie avec les autres. Tu avais juste eu le temps de dire "Je vais bien" comme tu le dis à tous, oui tu vas très bien. Jamais tu n'avouera ce qui se passe, à qui que ce soit. D'ailleurs, juste en y pensant, tu as un sentiment de honte qui t'envahit.

Eux, ils sont populaire, beaux, ont de bonnes notes par rapport à toi.
Oui, tu avais tout abandonné. Tu étais passé d'un dix-huit de moyenne à un huit. Mais qu'importe. Tu avais juste hâte que tout se finisse. Les professeurs, eux, ne voyaient rien. Tu ne pouvais pas leur en vouloir, ils n'avaient pas de super-pouvoirs. De toute façon, tu ne voulais pas en parler alors ça t'arrangeais. Ils devaient penser que tu étais dans la période de "la crise d'adolescence". Ah, cette crise. Un argument à tout.

La matinée n'était pas si horrible que ça en fin de compte. On t'avais juste humilié deux fois, et insulté sur ton style vestimentaire. On s'était un peu amusé avec toi. Ce n'était rien de particulier, la routine.

Il y avait quand même quelque chose qui trottait dans ta tête. Pourquoi les élèves aux alentours ne réagissaient pas ? Toi, si tu avais été à leur place, tu aurais fais quelque chose. Mais bon, tu ne peux pas leur en vouloir à eux non plus, ça devait être drôle de voir quelqu'un d'aussi bizarre que toi être ridiculisé. Puis tu étais anormale, c'était la bonne chose à faire, c'est sûr. Tu en étais persuadée.

Je vais bienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant