Elle danse. Elle bouge ses jambes, ses bras, son corps, son visage, de gauche à droite, de droite à gauche, de haut en bas, sans jamais ne s’arrêter. Elle ne s’arrête pas, elle ne s’arrêtera jamais. Je n’ai pas envie qu’elle s’arrête, en plus, cela m’arrange. J’ai envie de bloquer le temps, et son impact, pour que cela continue, encore et à jamais. Pour que je puisse la voir, ainsi, rayonnante et pleine d’énergie, comme un éternel souvenir de joie qui traversera mon esprit jusqu’à l’infinie et l’au-delà.
Elle est si belle. Elle est si magnifique. Elle est si heureuse, si enthousiaste, elle est si pleine de vie. Sa belle robe rouge redessine ses courbes qui me rendent presque fou, et je souris face à son sourire communiquant qui se cache derrière ses belles boucles qui tanguent au rythme de la musique. Ses mains dessinent des marques sensuelles dans les airs, ses pieds tapotent le sol sans aucune raison particulière, mais j’aime. Tout ce que je vois, je l’apprécie. C’est parce que c’est elle. En fait, c’est cela la véritable réponse à la question « Pourquoi cet instant t’enthousiasme ? ». Parce qu’elle est là. Parce qu’elle est le Soleil de ma vie sombre.
Comment dire ? C’est comme si une œuvre d’art pouvait vivre. Qu’elle n’était plus qu’un bout de toile et de la peinture, une photo suspendue au milieu d’une éternité, une phrase sur un vulgaire bout de papier. Elle en était la pièce principale, j’étais l’arrière-plan. Celui qui est là, que l’on voit, mais qui est dans l’ombre d’une perfection admirable. C’est comme si le plus beau film avait lieu et que j’en étais l’acteur secondaire, devancé par une actrice bien plus qualifiée et talentueuse. Comme si le roman préféré du monde entier était réellement puisé du réel, et qu’elle était l’héroïne adulée, aimée, appréciée. C’est comme si l’acteur d’une vie sombre et l’héroïne d’une magnifique vie se rencontrait pour faire quelque chose de simple, mais de beau. Avec elle, avec moi. Entre elle et moi. Parce que quand on était ensemble, c’était juste cela : elle et moi.
Elle qui danse. Moi qui la regarde essouflé. Elle qui me donne une partie de son air. Moi qui sacrifie une partie du mien pour l’aider dans ses mouvements.
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Corps et robe rouges // n.h
ספרות חובבים"On ne choisit pas de souffrir en ce monde, mais on peut choisir qui nous fait souffrir." Existante grâce à mon envie de découvrir le film "The Fault in our scars". Reste très différente de l'histoire originale. Ecrite en 2014.