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(dans la peau de la mère de Samy )

« Le vol pour Marrakesh aura lieux dans 1heure. Veuillez vous munir de votre ticket et attendre patiemment. »

Mon coeur se serre. Nous avons quitté le Maroc il y a quelques mois. Mon mari a décidé de rester, afin de régler nos quelques affaires qui nous restaient sur le dos. Assise tranquillement sur un banc en attendant l'avion, je lis ce genre de magazine qui fait fureur chez les jeunes ados a l'heure actuelle.Un gros titre laissait apparaître les traits d'une femme vulgaire, dénudée. Mon visage laisse entrevoir cet air de désolation quand je pense à ce manque de pudeur voler en éclat.
Les allez retours se font de plus en plus impressionnant dans l'aéroport. Il est seulement 9heures, les gens sont bien matinal. Fixée sur la pendule, le temps passe lentement. A Paris, il pleut.

Abbou, l'homme qui m'accompagne, est un cousin éloigné de mon mari, mais pour nous il est proche dans notre âme et coeur. C'est un grand ami de nos deux familles, unies depuis maintenant dix années. Dix années magiques. Mariage forcé ? Non. On s'est mariée, par amour. Personne ne nous a forcé à nous unir, personne ne s'est opposé à cette union. La famille de mon mari m'a tout de suite accepter. J'avais alors 24ans lorsque nous nous somme rencontrés, par pur hasard, à mon travail. J'habitais en France, chez mes parents le temps de mettre suffisamment d'argent de côté pour ne dépendre que de moi. Je tenais une petite épicerie au coin de la rue, le commerce marchait bien, tout allait pour le mieux. Mes parents étaient fiers de moi, j'étais leur unique enfant. Mon père était un ouvrier, ma mère aussi. Je suis née au Maroc, puis nous avons déménagé en France, dans un immeuble assez aisé. Mes parents ont travaillé dur pour parvenir à me rendre heureuse, avec une intégration très dur dans ce pays qui leurs étaient inconnu. On ne voit pas tous les jours des étrangers qui se démènent autant pour que leur famille soit au mieux.
Je connaissais toutes les personnes qui venaient dans mon épicerie. Je travaillais seule, j'aimais la solitude. Puis un jour, comme les autres, un homme est venu se présenter à moi, en m'annonçant qu'il était le nouveau voisin de mes parents. J'étais ravie, car j'adorais faire de nouvelles rencontres. Il est resté à la boutique deux bonnes heures, où, malgré que je travaillais, nous avons fait connaissance. Il est marocain lui aussi. Grand, musclé, brun aux yeux verts, âgé de 26 ans, il est très gentil, drôle, et mignon. Vêtu d'un Djellaba blanc, il est tout aussi rassurant, et je suis rapidement mise en confiance. Je n'ai pas connu l'amour auparavant. J'aurai pu, me mette en couple, former une famille plus tôt, mais j'étais bien seule. C'est la première fois que je prends le temps de parlé à un homme. Il y a un début à tout.
Il est aux environs de dix-neuf heures lorsque je décide de fermer l'épicerie.
Habib, cet homme avec qui j'ai passé la journée, me raccompagne chez moi. Comme chaque soirs,mes parents m'attendent patiemment pour le repas. Ce soir là, mes parents ont des invités, les parents d'Habib. Je rentre dans la maison, où Baba me salut.

-Salam Benti (ma fille) Entre vite nous t'attendons avec impatience !

Je salue les invités, qui viennent à leur tour me serrer dans les bras. Puis je vais voir ma mère, et je l'embrasse, autant que je le peux. Nous passons à table. Mmi (ma mère) a préparé un bon tajine qui embaume l'appartement de sa douce odeur. Nous nous régalons. A table, mes parents ont l'air heureux de rencontrer de nouvelles personnes. Ils parlent entre eux, du travail, du pays, de la famille. C'est comme s'ils se connaissaient depuis des années. Habib me lance des regards, je fais semblant de ne pas remarquer, je l'ignore. Je suis intimidée . Pour la première fois, un homme s'intéresse à moi. Il est minuit quand sa famille part. Après ce soir, ma vie a changé pour toujours.
La même année, nous nous sommes mariés. Les choses n'étaient pas précipités. Nous avons pris le temps de nous voir, chaque jours, et nous avons discutés des heures avant de prendre cette décision aussi importante. Nous nous aimions et nous avons toujours su faire face aux problèmes de la vie quotidienne, de notre vie de couple. Peut de temps après notre  mariage, mes parents sont retournés vivre au Maroc, dans la ville où j'ai grandit, Marrakesh. Le pays leur manquait. Nous étions resté en contact et nous somme toujours aussi proche. Habib et moi, avions décidé d'avoir un enfant l'année d'après. Il travaillait en temps qu'ouvrier dans une usine d'agroalimentaire. Peut de temps avant mon accouchement, nous nous sommes rendu au Maroc, près de nos deux familles respectives. Je voulais que mon enfant grandisse dans son pays natal et profite de ses grands parents, paternels comme maternels.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 28, 2018 ⏰

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