Votre taxi est arrivé !

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Pendant quelques mois à une époque, je faisais 200 km aller-retour tous les jours pour aller sur mon lieu de stage et rentrer chez moi. Du coup, j'avais mis une annonce permanente. Cela signifiait que mon annonce apparaissait pour une série de dates que j'avais présélectionnées. La grande différence était aussi le paiement, qui ne se faisait alors pas sur le site mais de main en main en liquide dans la voiture.

Un jour, un homme me contacte pour réserver deux places pour mon aller et mon retour sur la même journée. Ses propos sont bourrés de fautes et la syntaxe n'est pas correcte. Je parie donc sur une personne étrangère, peut être un étudiant étranger. J'accepte les réservations et nous convenons d'un point de rendez-vous qui arrange tout le monde.

Le jour J, arrivée au point de rendez-vous, deux jeunes hommes arrivent à ma voiture. Ce sont en effet deux étudiants étrangers. Et je ne sais pas s'ils ont bien saisi du coup ce qu'était le covoiturage... parce qu'ils me serrent la main tous les deux, me tendent directement l'argent et se mettent tous les deux assis à l'arrière (je suis donc seule à l'avant).

Je suis assez interloquée, mais je ne me démonte pas. Je me dis que c'est peut-être une différence culturelle, une méconnaissance du principe du covoiturage. J'essaye donc quand même de leur faire la conversation. J'ai quelques réponses très courtes, j'apprends qu'ils vont à un entretien d'embauche pour un stage.

Puis, j'entends l'un des deux dire à l'autre en chuchotant « if she asks questions, you answer » (si elle pose des questions, tu réponds). Ça m'a tout de suite refroidie et moi qui proposais mon trajet pour passer le temps en plus de rentrer dans mes frais, j'ai trouvé le temps long... Surtout à l'idée de les avoir au retour également (qui s'est avéré aussi chaotique que l'aller).

On est loin de l'esprit covoiturage !

Mes anecdotes Blablacar !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant